La neutralité carbone en France, c'est possible sans renoncer à la croissance selon EpE

  • AFP
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La France peut atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, sans renoncer à la croissance économique ni à bien vivre, si tous les acteurs s'y mettent "maintenant", estiment de grandes entreprises dans un rapport présenté lundi.

Nécessaire contre le dérèglement climatique, cet objectif 2050, consistant à ne pas émettre plus de gaz à effet de serre qu'on ne peut en retirer de l'atmosphère, sera réalisable à la condition de changements "sans précédent", note l'association des Entreprises pour l'environnement (une quarantaine de groupes de tous secteurs représentant la moitié du CAC40).

"On n'est plus dans une transition, mais une transformation profonde sur le mode de vie des personnes, le comportement des entreprises, des pouvoirs publics", a dit devant la presse Jean-Dominique Senard, nouveau PDG de Renault, et président d'EpE. "L'enjeu de la solidarité des acteurs est fondamental".

Le défi est de taille. Selon ce rapport, la France pourrait doubler son puits de carbone (forêts, sols...), mais pour arriver à la neutralité, il lui faudra réduire les émissions de gaz à effet de serre de 4% par an, du jamais vu (contre -0 ,5% par an depuis 20 ans).

Comment faire? Sonner la fin du véhicule tout-thermique bien avant 2050, imposer une obligation de rénovation énergétique des bâtiments, faire évoluer les pratiques agricoles, préconise le rapport d'EpE, qui a sollicité des experts (Carbone 4, Enerdata, Cired, Solagro...) et "l'inspiration" de chercheurs, ONG, représentants de syndicats et patronat. Renforcer la fiscalité sur les émissions et la montée des prix de l'énergie sont une autre "condition", ajoute-t-il.

Créée en 1992, EpE réunit des groupes comme Michelin, Veolia, Engie, La Poste, Vinci, Total, EDF ou encore Airbus.

Commentaires

Fredo P.

A partager, sans doute , c'est possible, l'État devrait en premier donner l'exemple!

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