- Connaissance des Énergies
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Le texte de synthèse du 5e rapport du GIEC, adopté hier à Copenhague, a été présenté ce matin à la presse au Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie. Comme l'a rappelé le climatologue Jean Jouzel en préambule, ce document n'apporte pas de nouvel enseignement sur le changement climatique mais un outil synthétisant les conclusions des 3 groupes de travail du GIEC (« Les éléments scientifiques », « Conséquences, adaptation et vulnérabilité » et « Atténuation des changements climatiques »).
Dans la synthèse, il est rappelé que les changements climatiques observés depuis les années 1950 sont sans équivoque. Le niveau sans précédent des émissions de gaz à effet de serre entraîne entre autres un réchauffement climatique, une hausse du nombre d'événements climatiques extrêmes et une acidification des océans.
La période 1983/2012 a probablement été la plus chaude dans l'hémisphère nord au cours des 1 400 dernières années. Depuis le début de l'ère industrielle, la température se serait déjà élevée de 0,65 à 1,06°C. Pour limiter la hausse de température à 2°C d'ici 2100, les émissions de gaz à effet de serre devraient être drastiquement réduites.
Depuis l'ère pré-industrielle (période 1861-1880), les émissions de CO2 se sont en particulier élevées à près de 2 040 milliards de tonnes, dont la moitié émises lors des 40 dernières années. Les nouvelles émissions d'ici la fin du XXIe siècle ne devraient pas excéder 860 milliards de tonnes de CO2 pour contenir la hausse de température à 2°C. Si cette trajectoire est techniquement possible, elle ne pourra que limiter l'émergence de phénomènes climatiques extêmes.
Cette synthèse constitue un socle en vue des négociations climatiques du sommet de Paris en 2015 bien le GIEC ne fasse pas de recommandations aux politiques. Elle rappelle « l'urgence à agir », dans la continuité des précédents rapports du groupe d'experts.
Pour consulter, la synthèse du rapport du GIEC en anglais, cliquez ici (version française à venir)