Le fabricant dijonnais de mâts d'éoliennes Francéole en liquidation judiciaire

  • AFP
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Le fabricant dijonnais de mâts d'éoliennes Francéole, qui connaît des difficultés depuis plusieurs années, a été placé jeudi en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Chalon-sur-Saône, une décision synonyme de licenciement économique pour ses 61 salariés, a-t-on appris de sources concordantes.

"C'est une page qui se tourne. Il faut faire avec malheureusement", a réagi auprès de l'AFP le délégué syndicat CFDT Imad Khouadri, qui explique que les salariés de l'usine de Longvic, dans l'agglomération dijonnaise, se trouvaient au chômage technique depuis deux mois et s'étaient préparés à cette nouvelle.

Les causes sont multiples, a affirmé le représentant du personnel, dénonçant notamment la maison mère néerlandaise Nimbus qui "a refusé de mettre de l'argent et nous a laissé couler doucement" et un problème de compétitivité face à des concurrents situés au Portugal ou en Espagne.

Le dépôt de bilan en avril de l'allemand Senvion, client "quasi-unique" de Francéole, a accéléré les difficultés d'une entreprise qui se trouvait en redressement judiciaire depuis février, a précisé à l'AFP une source proche du dossier.

L'actionnaire n'a pas apporté la totalité du montant de 1,6 million d'euros sur lequel il s'était engagé en reprenant l'entreprise en 2017, selon cette même source, qui précise que seuls 125.000 euros ont été injectés qui s'ajoutent au montant de la reprise de 175.000 euros.

L'usine dijonnaise avait été rachetée en septembre 2017 par le fonds d'investissement néerlandais Nimbus. Entre le 1er octobre 2017 et le 31 décembre 2018, l'entreprise a réalisé un chiffre d'affaires de 10,25 millions d'euros.

L'entreprise était née fin 2012 de la reprise par le groupe Pélican Venture de deux entreprises distinctes: SIAG France, au Creusot (Saône-et-Loire), et Céole, à Longvic.

A l'époque, les deux fabricants de mâts avaient déjà été placés en redressement judiciaire, minés par le recul du marché de l'éolien, notamment en raison de l'incertitude sur le tarif d'achat de l'électricité éolienne terrestre par EDF.

Le site de l'entreprise au Creusot avait fait l'objet d'une reprise partielle parallèle en septembre 2017. Le groupe Matière y avait maintenu 46 emplois sur 100 en remplaçant la production de mats d'éoliennes par celle de ponts en métal.

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