Le groupe autrichien OMV veut acheter des actifs à Gazprom au lieu de les échanger

  • AFP
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Le groupe pétrolier et gazier autrichien OMV a annoncé mercredi négocier avec le russe Gazprom l'achat d'une participation dans un important projet en Sibérie après l'échec d'un plan d'échanges d'actifs entre les deux sociétés.

Le géant russe et le producteur autrichien avaient conclu fin 2016 un accord par lequel OMV acceptait d'échanger 38,5% de ses actifs en Norvège contre 24,98% d'une section du gisement gazier d'Ourengoï de Gazprom en Sibérie. Cet accord battait de l'aile en raison du véto de la Norvège réticente à voir le groupe russe accéder à sa zone côtière sous-marine, selon les spécialistes du secteur de l'énergie.

Les deux sociétés ont enterré mercredi ce projet en signant un nouvel accord en vue de négocier la vente de parts du champ d'Ourengoï à OMV, selon un communiqué de la compagnie autrichienne. L'objectif d'une participation autrichienne à hauteur de 24,98% reste inchangé et le montant de la transaction devra être "négocié en toute bonne foi", selon le communiqué. Les deux groupes espèrent boucler leurs négociations "début 2019".

Le nouveau protocole a été signé par les patrons d'OMV et Gazprom à Saint Petersbourg mercredi, en présence du président russe Vladimir Poutine et du chancelier autrichien Sebastian Kurz. Selon OMV, la participation du groupe autrichien dans le projet Atchimov, qui appartient au champ gazier d'Ourengoï dans le Grand nord russe, représentera des réserves de 560 millions de barils équivalent pétrole et une production de quelque 80 000 barils équivalent pétrole par jour.

Groupe intégré de la production à la distribution, OMV exploite notamment des gisements en Roumanie, en mer du Nord, au Moyen-Orient, en Libye et en Russie. Le groupe avait finalisé fin 2017 le rachat à l'Allemand Eon du quart d'un des principaux champs gaziers russes, celui de Yuzhno-Russkoje, pour 1,72 milliard d'euros.

Les livraisons de Gazprom à destination de l'Allemagne et l'Autriche ont atteint un plus haut historique cette année, malgré la volonté de l'Union Européenne de diversifier ses sources d'approvisionnement en énergie, en raison notamment des tensions entre la Russie et l'Ukraine.

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