- Connaissance des Énergies avec AFP
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Les cours du pétrole ont fait du surplace mardi, dans l'attente de percée concrète dans les négociations visant à mettre fin à l'invasion russe de l'Ukraine.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, dont c'est le dernier jour de cotation, a terminé à l'équilibre (-0,03%) à 61,92 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, n'a reculé que de 0,22% à 57,95 dollars.
"Le marché s'est replié ces derniers mois face aux espoirs d'un accord de paix entre la Russie et l'Ukraine", explique auprès de l'AFP John Kilduff, d'Again Capital.
"Mais de nombreuses questions restent encore sans réponse et Vladimir Poutine n'a pas l'air très rassurant" sur une fin de conflit, ajoute l'analyste.
Kiev a pointé mardi l'absence de preuves étayant les accusations de Moscou sur une attaque ukrainienne de drones contre une résidence du président russe, Moscou avertissant que cette attaque entraînerait un durcissement de sa position dans les pourparlers sur la fin du conflit.
Ce soudain regain de tension diplomatique intervient peu après des déclarations américaines et ukrainiennes faisant état de progrès dans les discussions en vue d'un accord pouvant faire cesser l'invasion russe de l'Ukraine.
Sans accord, "les sanctions pourraient s'intensifier encore davantage sur la Russie" et son pétrole, selon M. Kilduff, ce qui serait de nature à soutenir les prix du brut.
Toujours côté géopolitique, Donald Trump a confirmé lundi que les Etats-Unis avaient détruit un quai utilisé par des bateaux accusés de participer au narcotrafic au Venezuela, une possible première frappe terrestre depuis le début de la campagne militaire américaine contre Caracas.
Les Etats-Unis exercent une forte pression sur le Venezuela depuis des mois, cherchant à pousser au départ le président Nicolas Maduro, accusé par Washington d'être à la tête d'un vaste réseau de narcotrafic.
Ce dernier dément les accusations américaines et assure que Washington cherche à le renverser pour s'emparer du pétrole du pays.
Cependant, "il ne s'agit pas d'un approvisionnement significatif, c'est pourquoi le marché prend ces nouvelles avec un certain détachement", selon John Kilduff.
Le Venezuela possède les réserves prouvées les plus importantes au monde, mais le pays est loin de figurer parmi les principaux producteurs de pétrole.
En parallèle, les températures basses aux Etats-Unis risquent de doper "la demande en combustible pour le chauffage au cours des deux prochaines semaines, ce qui est plutôt favorable" pour les prix du brut, remarque M. Kilduff.