Le pétrole conforte sa hausse après le nouvel ultimatum de Trump contre la Russie

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Les cours du pétrole, déjà soutenus par l'accord commercial entre l'UE et Washington, ont accéléré leur hausse lundi après la déclaration de Donald Trump donnant "10 à 12 jours" au président russe pour cesser la guerre en Ukraine, sous peine de sanctions américaines.

"Je fixe une nouvelle date limite d'environ 10 ou 12 jours à partir d'aujourd'hui. Il n'y a aucune raison d'attendre. Nous ne voyons aucun progrès", a déploré le président américain, qui avait donné le 14 juillet un délai de 50 jours à son homologue russe.

Le président américain avait menacé de frapper de 100% de surtaxes indirectes les pays achetant des produits russes.

En cas d'application de telles sanctions, les exporations de pétrole russe pourrait être directement touchées.

La Russie est le troisième producteur et le deuxième exportateur mondial de pétrole brut, avec des consommateurs très importants comme la Chine et l'Inde.

C'est pourquoi vers 14H30 GMT (16H30 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, prenait 2,15% à 69,91 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, gagnait 2,19% à 67,06 dollars.

Le pétrole profite aussi de l'accord commercial entre les Etats-Unis et l'Union européenne (UE) qui renforce "les anticipations d'une croissance mondiale plus forte et d'une hausse de la future demande de pétrole", explique John Plassard, analyste chez Cité Gestion.

L'accord prévoit des droits de douane de 15% sur les importations européennes aux Etats-Unis, avec des exceptions sur certains produits stratégiques.

Ce compromis est perçu par le marché comme un facteur positif car "si les négociations avaient échoué, des droits de douane de 30% seraient entrés en vigueur le 1er août", soulignent les analystes d'ING, avec des représailles probables de l'UE.

L'UE s'engage également à acheter aux Etats-Unis 750 milliards de dollars d'énergie sur trois ans - visant notamment à remplacer le gaz russe.

Pour se détourner du gaz naturel russe, "l'UE était déjà prête à s'appuyer davantage sur les États-Unis pour ses besoins énergétiques", notent néanmoins les analystes d'ING.

Le cours du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne du gaz naturel, progressait d'environ 1,2% après les déclarations de Donald Trump à 32,890 euros le mégawattheure.

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