- Connaissance des Énergies avec AFP
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Les cours du pétrole montent mercredi, malgré l'accélération attendue de la production de l'Opep+ en juin, le marché jugeant positives les négociations commerciales à venir entre les Etats-Unis et la Chine.
Pékin et Washington ont annoncé une rencontre ce week-end en Suisse pour jeter les bases d'une négociation commerciale, une première depuis l'imposition par Donald Trump de droits de douane exorbitants sur les produits chinois et la riposte de la Chine.
Ces deux pays sont les deux plus grands consommateurs mondiaux de pétrole.
Une amélioration de leurs relations commerciales serait une bonne nouvelle pour leurs économies et un facteur de hausse de la demande d'or noir.
Vers 11H00 GMT (13H00 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, prenait 0,63% à 62,54 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juin, gagnait 0,83% à 59,58 dollars.
Par ailleurs, l'augmentation de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) en juin, de 411.000 barils quotidiens contre un plan initial de seulement 137.000 barils, n'a pas l'effet baissier attendu sur le marché pour l'instant.
Cela veut dire que les investisseurs "ne savent pas exactement ce que l'Opep+ fait actuellement et prévoit de faire", suppose Bjarne Schieldrop de SEB.
Si les hausses de mai et juin sont une punition pour forcer "les tricheurs" -une référence aux membres de l'Opep+ qui dépassent leurs quotas comme le Kazakhstan ou l'Irak- à respecter les règles, "il y a de fortes chances qu'ils rentrent dans le rang", explique l'analyste.
Par ailleurs, "les prix actuels du pétrole n'incitent guère à +forer à tout-va+ aux États-Unis", contrairement à ce que souhaite Donald Trump qui a popularisé la formule, affirme Arne Lohmann Rasmussen de Global Risk Management.
Le baril de WTI autour de 60 dollars est "souvent cité comme un seuil de rentabilité" en-dessous duquel "l'expansion de la production devient économiquement non viable", souligne Ole Hansen, analyste de Saxo Bank.
Diamondback Energy, entreprise spécialisée dans l'exploration et la production de pétrole dans le bassin permien, situé entre le Texas et le Nouveau-Mexique, a revu à la baisse ses prévisions de production et a mis en garde, dans une lettre adressée aux actionnaires, contre une diminution prochaine des activités de forage.
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