Le projet du futur siège de Total à La Défense ajourné mais pas bloqué

  • AFP
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Le projet du nouveau siège de Total dans le quartier d'affaires de La Défense est seulement ajourné, selon des lettres des autorités dont l'AFP a eu copie vendredi alors que les Échos évoquent un projet bloqué.

Ces lettres datées du 25 janvier ont été envoyées par le préfet d'Île-de-France, Michel Cadot et font état d'un ajournement, tout en précisant que celui-ci ne remet pas en cause le calendrier prévu par le groupe français. L'une d'elles, adressée au PDG de Total Patrick Pouyanné, précise que le projet est "en attente d'agrément", le temps de définir un plan de "développement urbain équilibré" avec la mairie de Puteaux, ville où le siège doit être construit.

Selon un article des Échos vendredi, qui s'appuie sur une lettre du 3 janvier signée par le préfet et adressée à la mairie de Puteaux, le blocage du projet "par l'État" viendrait de l'augmentation de la part de bureaux dans la zone, au détriment des habitations. "Je souhaite (...) vous confirmer ma volonté d'aboutir à la signature d'un accord sans bouleverser le calendrier de votre projet de siège", précise néanmoins M. Cadot dans sa lettre, indiquant que cet ajournement n'interrompt pas le processus de dépôt d'un permis de construire d'ici fin mars.

Dans la seconde missive, adressée au porteur du projet Groupama Immobilier, le préfet ajoute ainsi qu'il a fixé à fin mars "l'échéance d'un accord de définition d'un projet urbain mixte par la ville." La décision d'ajournement "n'est en aucune manière un signal négatif lié à la qualité du projet immobilier", renchérit-il.

Pour Patrick Devdjian, président du département des Hauts-de-Seine, qui s'appuie sur la lettre du 3 septembre, "les conditions qui sont mises pour sortir de l'ajournement sont très lentes et très définies". "C'est un enterrement de première classe", s'est-il insurgé auprès de l'AFP, accusant le préfet de faire "fuir les investisseurs qui s'en vont vers Amsterdam et Francfort".

La compagnie pétrolière avait annoncé en juillet son projet de rester dans le quartier de la Défense mais de changer de siège social d'ici à 2022 pour rejoindre une tour de 244 mètres de haut et 120 000 m2, afin de rassembler sur un lieu unique les salariés de plusieurs branches du groupe. Sollicité par l'AFP, Total n'a pas souhaité réagir.

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