Les cours du pétrole en hausse, l'approvisionnement russe questionné

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Les cours du pétrole ont progressé mardi, poussés par les développements géopolitiques en Russie, à quelques jours de l'entrée en vigueur des sanctions américaines contre deux géants russes des hydrocarbures.

Les infrastructures énergétiques russes ciblées

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, a gagné 1,07% à 64,89 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en décembre, a progressé de 1,38% à 60,74 dollars.

"La guerre russo-ukrainienne, avec toutes ses conséquences sur le bilan pétrolier à court et moyen terme, reste au centre de l'attention des investisseurs", relève Tamas Varga, de PVM Energy.

L'Ukraine attaque sans relâche des infrastructures énergétiques russes, ciblant particulièrement les raffineries de pétrole. La semaine dernière, des drones ukrainiens ont par exemple ciblé Novorossiïsk, ville portuaire russe sur les bords de la mer Noire, dont la raffinerie aurait pris feu.

"Certains analystes suggèrent que ces attaques nuisent considérablement à la capacité de la Russie à exporter sa production, tout comme les sanctions américaines imposées à deux grandes entreprises énergétiques russes, Rosneft et Lukoil", souligne David Morrison, de Trade Nation.

Un excès d'offre « pas encore très visible »

Annoncées fin octobre, les sanctions prises par Washington doivent prendre effet vendredi. Mais elles ont déjà "l'effet escompté, à savoir réduire les revenus de la Russie en faisant baisser le prix du pétrole russe" à des niveaux "historiquement bas", a assuré lundi le département du Trésor.

"Près d'une douzaine de grands acheteurs indiens et chinois de pétrole russe ont annoncé leur intention de suspendre leurs achats", a aussi écrit le ministère des Finances.

Ces acheteurs sont susceptibles de se tourner vers le marché plus classique pour leurs approvisionnements, un regain de demande qui pourrait soutenir les prix.

En parallèle, "la surabondance de l'offre sur le marché pétrolier", signalée par plusieurs organismes officiels dans leurs prévisions pour les prochains mois, "n'est pas encore très visible", note Carsten Fritsch, de Commerzbank.

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