Les cours du pétrole soutenus par les prévisions favorables de l'OCDE

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Derrick de pétrole

Les cours du pétrole, qui ont commencé la séance en légère baisse mardi, ont basculé dans le vert après la révision en hausse de la croissance mondiale pour 2025 par l'OCDE.

Une croissance mondiale attendue à 3,2% cette année

L'économie mondiale devrait un peu mieux résister que prévu à la tempête des droits de douane, entrevoit l'organisation internationale basée à Paris. Et la croissance mondiale devrait augmenter de 3,2% en 2025 contre 2,9% anticipés par l'OCDE lors de ses prévisions de juin.

Cette révision est perçue comme un facteur de hausse de la demande en énergie qui est directement liée à la croissance mondiale.

Vers 10H15 GMT (12H15 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, prenait 0,44% à 66,86 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, gagnait 0,59% à 62,65 dollars.

Néanmoins, ce coup de pouce sur le secteur pétrolier masque une tendance plutôt baissière.

Les marchés « préoccupés par la réalité à court terme d'une offre abondante »

"Hier encore, quand aucune nouvelle géopolitique n'était à signaler, les prix du pétrole ont légèrement baissé", souligne Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.

Le marché pétrolier connaît une croissance de l'offre plus rapide que celle de la demande, notamment liée à la hausse de production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) ces derniers mois.

Dans ce contexte, "alors même que l'Otan a mis en garde contre l'escalade des risques en Europe de l'Est et que les tensions restent vives au Moyen-Orient, les traders semblent plus préoccupés par la réalité à court terme d'une offre abondante", estime Matt Britzman, analyste chez Hargreaves Lansdown.

Et le sentiment est renforcé par "les nouvelles selon lesquelles l'Irak et le Kurdistan ont convenu de redémarrer un oléoduc vers la Turquie avec une capacité de 230 000 barils par jour (...) hors service depuis mars 2023", ajoute Arne Lohmann Rasmussen.

Sans mesure forte pour entraver les exportations de pétrole russe de la part des États-Unis et de l'UE, la hausse pourrait donc être de courte durée.

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