Les importations européennesde gaz naturel liquéfié ont bondi de 60% en 2022

  • AFP
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Les importations de gaz naturel liquéfié (GNL) en Europe ont bondi de 60% en 2022 par rapport à 2021 en raison de la réduction significative des importations de gaz naturel en provenance de Russie, selon un rapport publié mercredi.

La plupart du GNL importé l'année dernière provenait des États-Unis (+ 143% par rapport à 2021), du Qatar (+23%) mais aussi de Russie (+12%), d'après le groupe de réflexion IEEFA (Institute for Energy Economics and Financial Analysis).

La France est le principal importateur de GNL russe en Europe, selon le rapport. Ensemble, la France, la Belgique, les Pays-Bas et l'Espagne affichent une hausse de leurs importations de 55% par rapport à 2021. "Alors que les livraisons de gaz naturel russe à l'Union européenne (UE) ont diminué en 2022, certains pays ont continué à importer du GNL russe, agissant à l'encontre de l'objectif commun de garantir la sécurité énergétique et la fin de la dépendance à l'égard des ressources russes", indique l'IEEFA.

D'autres pays comme la Croatie, la Lituanie, le Portugal, la Suède et la Grande-Bretagne ont eux fortement réduit leurs importations de GNL russe en 2022. L'importation de gaz destiné à la production d'électricité a considérablement augmenté en Europe l'an dernier, pour compenser "un manque de pluie qui a réduit la production hydroélectrique dans les pays de l'UE" ou encore "les pannes dans les centrales nucléaires en France", souligne le rapport.

Si la France est le premier importateur européen de GNL russe et américain, la Grande-Bretagne est le client numéro un du Qatar.

Au total, l'Union européenne a importé 155 milliards de m3 de GNL en 2022. D'après les estimations de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), la consommation totale de gaz de l'UE pourrait atteindre 360 milliards de m3 en 2022, sensiblement moins qu'en 2021 - 412 milliards de m3.

En décembre, l'AIE a prévenu qu'en cas d'arrêt total des livraisons de gaz russe et sans effort pour réduire ses besoins, l'UE pourrait manquer de gaz à l'hiver 2023/2024.

Des craintes existent aussi concernant la concurrence pour les cargaisons de GNL entre l'Europe et l'Asie: la demande de Pékin pourrait repartir du fait d'un rebond de l'économie chinoise. En outre, si les températures sont plus rudes l'hiver prochain en Europe, les besoins pourraient être plus importants et le gaz venir à manquer.

Commentaires

APO

Quelle triste surprise !!! et Bonjour les émissions "augmentées" à consommation en baisse...

Il est temps de ré-accélérer des choses plus élémentaires et d'arrêter de se mentir et de se taire devant la Religion ENRiste qui nous pousse dans des travers inavouables, utopiques et non réalistes...

Christian Méda…

C'est curieux cette orchestration d'une panique sur l'approvisionnement en gaz pour l'hiver prochain. Comme si il fallait trouver des leviers pour entraver la chute des prix observée depuis 5 semaines;

Nous allons finir l'hiver avec des stocks considérables. Les flux de gaz russes se réorientent vers l'Asie. Des productions nouvelles ont été promues par les niveaux de prix jamais connus. L'économie mondiale a entrepris une cure de modération énergétique.

Mon analyse conduit plutôt à une saturation du marché en 2023.

Blaizot

Ca. Eut dire quoi une saturation du marché? Une saturation des stockages géologiques de gaz ?

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