Les marchés pétroliers dans l'attente des sanctions de Trump contre la Russie

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Trump et derrick de pétrole

Le pétrole retombe légèrement jeudi, après être fortement monté ces derniers jours avec les menaces répétées par Donald Trump de sanctions contre Moscou, attendant désormais de voir ce qu'elles seront et digérant les nombreuses annonces douanières.

« Tout le monde attend de voir ce que Trump va faire »

Vers 09h45 GMT (11h45 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, dont c'est le dernier jour de cotation, perdait 0,85% à 72,62 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, cédait 0,81% à 69,43 dollars.

Sur le marché pétrolier "tout le monde attend de voir ce que Trump va faire et quand il va le faire", expliquent les analystes de Mind Energy, qui s'attendent à une évolution "neutre" des cours du pétrole jeudi.

Mardi, le président américain a donné un délai de "dix jours" à Moscou pour mettre un terme au conflit en Ukraine, sans quoi les États-Unis prendront des sanctions contre la Russie.

"Nous allons imposer des droits de douane et d'autres choses", a affirmé Donald Trump qui avait précédemment évoqué une surtaxe indirecte de 100% sur les pays qui achètent des produits russes, notamment des hydrocarbures, afin d'assécher les revenus de Moscou.

La Russie est le deuxième exportateur mondial d'or noir et compte parmi ses clients des consommateurs importants de pétrole comme la Chine "le plus grand acheteur de pétrole russe avec près de 2 millions de barils par jour", selon les analystes de DNB Carnegie, et l'Inde "qui a importé 1,6 million de barils par jour de pétrole russe" depuis le début de l'année.

« Peu m'importe ce que l'Inde fait avec la Russie »

Et Donald Trump a d'ailleurs ciblé l'Inde mercredi, outre les 25% de droits de douane sur les importations indiennes, il a annoncé une "pénalité" non spécifiée pour les achats d'armes et d'énergie russes par New Delhi.

"Peu m'importe ce que l'Inde fait avec la Russie. Ils peuvent faire sombrer leurs économies mortes ensemble, pour ce que ça m'importe", a écrit M. Trump sur sa plateforme Truth Social, faisant valoir que les États-Unis avaient "très peu d'affaires avec l'Inde".

"Les acheteurs pourraient se tourner vers d'autres sources d'approvisionnement en pétrole brut" notamment au Moyen-Orient, affirment les analystes d'ING, ce qui explique la hausse des jours précédents.

Néanmoins, la mise en place de droits de douane importants pour des pays comme l'Inde ou le Brésil ou encore sur le cuivre est susceptible de faire baisser la demande mondiale en brut.

En parallèle, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) devrait, selon les attentes du marché, rehausser de nouveau ses quotas de production pour le mois de septembre lors d'une réunion de huit de ses membres dimanche.

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