L'hydrolienne de Sabella à nouveau immergée au large de l'île d'Ouessant

  • AFP
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L'hydrolienne de la PME Sabella, la première en France à avoir injecté de l'électricité dans le réseau, a été immergée à nouveau au large de l'île d'Ouessant (Finistère) après une période à terre pour des améliorations, a-t-on appris mercredi auprès de l'entreprise bretonne.

"L'immersion a commencé hier, les travaux vont s'effectuer sur plusieurs jours", a expliqué à l'AFP Jérôme Le Moigne, directeur commercial chez Sabella, prévoyant un raccordement au réseau électrique de l'île en début de semaine prochaine. Seule la turbine a été à nouveau immergée mardi soir, son embase étant restée par 55 mètres de fond dans le puissant courant du Fromveur depuis son installation en 2015.

L'hydrolienne D10 est un prototype de 10 mètres de diamètre et d'une puissance théorique de 1 MW, qui doit injecter de l'électricité sur le réseau d'Ouessant. Lors de sa première immersion, entre juin 2015 et juillet 2016, une première nationale, la machine avait fourni environ 5% des besoins en électricité de l'île.

La turbine avait été réinstallée en octobre 2018 avant d'être relevée en avril 2019 pour une opération de maintenance à la suite d'un défaut. Une tentative d'immersion avait eu lieu en 2020 mais en raison d'un problème d'étanchéité elle avait été ramenée à terre. "Depuis, plusieurs améliorations ont été réalisées, l'étanchéité a notamment été revue pour la rendre beaucoup plus fiable", a expliqué Jérôme Le Moigne.

De la taille d'un immeuble de cinq étages et d'un poids équivalent à une dizaine de poids lourds chargés, soit 400 tonnes, l'hydrolienne est de fabrication 100% française.

À terme, deux nouvelles machines de la PME bretonne, d'un mégawatt au total, mais de 12 mètres de diamètre (D12), seront immergées au large d'Ouessant dans le cadre d'un projet porté par Akuo Energy. Le producteur français d'énergie renouvelable prévoit, outre l'installation de ces deux hydroliennes, une éolienne, de l'énergie solaire et du stockage d'énergie, afin de couvrir 65% des besoins en électricité de l'île, habitée à l'année par quelque 800 personnes et non raccordée au réseau électrique du continent.

Commentaires

Serge Rochain

Bientôt un pilotable de plus

Dominique Wenger

Mis non, cher érudit, pas du tout pilotable. A l'étale de marée, il y a une période sans électricité, période d'autant plus longue que le coéfficiant est faible.

Par contre on sait très bien calculer les horaires de marées et donc prévoir les périodes de non et de faible production.
Dit autrement, : "la télé s'éteint pendant une heure ou deux à l'étale de marée"

Dominique Wenger

1 MW et seulemen,t 5% de l'énergie de l'ile d'Ouessant (habitée par 800 personnes donc seulement environs l'énergie d'une douzaine de famille.) pour un appareil de 400 tonnes et de la hauteur d'un immeuble de 5 étages placé dans le Fromveur, un des sites les plus prometteur en France - j'avoue être déçu, je m'attendais à beaucoup mieux.
Il me faut avaler ma déception et reconnaitre que même faible c'est un apport non négligeable, très adapté à Ouessant et que cette technologie apportera un complément bien venu qu'il serait absurde de vouloir négliger.

Serge Rochain

Pour les courant liés aux marées, la marée n'est pas au même point de sa phase selon le relief de la cote les retards de marées sont le plus souvent supérieures au délai de retour du marnage. Ce qui permet d’avoir une production constante y comprit durant ces périodes de recouvrement. Par exemple le golfe du Morbihan. Par ailleurs, il y a des courants indépendants des phénomènes de marées, notamment ceux liés à la circulation thermohaline.

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