Liquidation judiciaire de Global Bioenergies, start-up française spécialisée dans les SAF

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Le tribunal de commerce d'Evry a prononcé lundi la liquidation judiciaire de la start-up française Global Bioenergies spécialisée dans les procédés de carburants d'aviation d'origine non fossile (SAF), a annoncé la société sur son site internet.

Aucune des deux offres reçues

"Aux termes d'un jugement rendu ce jour, aucune des deux offres n'a été retenue par le Tribunal, la première offre en raison de l'absence de reprise de salariés et la seconde au motif qu'elle ne remplissait pas les conditions permettant une reprise satisfaisante", a indiqué l'entreprise.

"Le Tribunal de Commerce d'Evry a ainsi décidé de convertir le redressement judiciaire en liquidation judiciaire et a désigné" un liquidateur judiciaire, qui aura notamment pour "mission de céder les actifs de la Société et en particulier son portefeuille de brevets", précise-t-elle.

Global Bioenergies indique avoir sollicité auprès d'Euronext Growth, un marché de la Bourse de Paris, la radiation de ses actions, dont la valeur deviendra nulle pour l'ensemble de ses actionnaires.

Une campagne de tests avec Safran

En juin 2023, la société avait annoncé avoir obtenu la certification internationale pour son procédé de fabrication de carburant d'aviation durable (SAF), essentiel pour réduire les émissions de CO2 du transport aérien. En mars 2025, elle avait indiqué avoir mené une campagne de tests en collaboration avec l'équipementier aéronautique Safran sur l'étape d'injection, et avec l'Onera, le centre français de recherche aérospatiale sur l'étape de combustion, confirmant "la performance" de son SAF.

Le secteur aérien, responsable de 2 à 3% des émissions mondiales de CO2, est mis sous pression pour réduire son empreinte carbone. Les SAF sont considérés comme le principal levier de décarbonation pour les décennies à venir, mais la ressource est rare et chère. Ils sont élaborés à partir de biomasse, d'huiles usagées et, à terme, à partir d'hydrogène produit grâce à de l'électricité décarbonée, une technique encore coûteuse et complexe.

Depuis cette année, 2% du carburant des avions volant au départ d'aéroports de l'Union européenne doit être composé d'au moins 2% de SAF, une proportion qui doit monter à 6% en 2030 et progressivement jusqu'à 70% en 2050.

Commentaires

Freudon Saké
Mise à mort d'une pépite, orchestré par un gouvernement qui donne l'argent du contribuable à ses copains, pour financer des délires nucléaires, éoliens et faire des prouts à l'hydrogène. Mais les soviétiques sont au pouvoir, il suffisait de rendre obligatoire l'isobutène biosourcé à hauteur de 1% dans les carburants pour financer des usines et la recherche, contribuant à la baisse des coûts de production, tout en développant un grand plan de végétalisation au niveau national.

La chose pourrait même se faire au niveau européen.

La même mise à mort se fait pour les biocarburants, ensuite, il n'y aura plus que des voitures chinoises.
Macron a cramé 9 milliards dans la filière hydrogène, pour faire un gros pschitt, une usine à 1 milliard, qui devait avoir Stellantis pour gros client, ne sert plus à rien suite au renoncement du groupe sur les véhicules à hydrogène.
il y a une défection gouvernemental à tous niveaux.
Rochain Serge
On a fait assez d'erreurs comme ça en niant le VE et l'avenir de l'électricité comme seule source d'énergie, inutile d'en ajouter avec ces efuels et H2
Brigitte Bertin
L'électricité n'est pas la seule source d'énergie d'avenir. L'énergie thermique a encore de belles années devant elle. La géothermie, le biogaz à partir de déchets et le solaire thermique ont de nombreux atouts. Sans oublier les granulés de bois.
Serge Rochain
les autres sources d'energie qui sont utilisables directement sous forme de chaleur seront en partie conservées car directement utiles sans transformation. sinon elles seront converties en électricité qui sera bien la forme dominante de tres loin car elle est facilement transportable tres loin pour etre meme retransformée en chaleur si besoin, car la chaleur elle meme ne se transporte que sur de tre courtes distances.
Brigitte Bertin
Oui mais produire et transporter de l'électricité a un coût. Produire et consommer de la chaleur localement peut être très compétitif et a d'autres avantages économiques. Ce sont deux stratégies complémentaires mais aussi concurrentes. Je ne suis pas sure que la chaleur directe se marginalise autant que vous le prétendez.
Rochain Serge
Produire de la chaleur sans énergie fossile ne se conçoit qu'avec la géothermie ou le solaire et ce n'est pas forcément sur le lieu où l'on en a besoin.
Rochain Serge
S'il n'y a que les chin ois pour avoir misé sur le seul bon cheval....l'électricité, qu'est-ce qu'on y peut ? Il fallait ne pas cracher sur le VE il y a 15 ans et pendant 10 ans et ensuite ne pas reconpenser les responsables du sabordage avec de grosses primes de depart
GwE
Sans grande surprise malheureusement. L'histoire des SAF est juste un moyen de communication du secteur aérien pour se dédouaner de toute action concrète sur la réduction de ses émissions de gazs à effet de serre.
Il faut limiter le transport aérien sur les trajets de moins de 1000 km au profit du train... et limiter aussi les transhumances massives de touristes d'un bout à l'autre de la planète pour aller faire bronzette ou prendre des selfies au pied de monuments exotiques. (l'IA fait çà très bien maintenant).
Silicate
1 milliards de touristes en avion par an et ça augmente encore; c'est la dernière ressource de l'économie française

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