L'Italie a réduit à 25% sa dépendance au gaz importé de Russie, selon Mario Draghi

  • AFP
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L'Italie a réussi à réduire sa dépendance au gaz importé de Russie à désormais 25% contre 40% l'an dernier, grâce aux efforts de diversification des fournisseurs entamés après l'invasion de l'Ukraine, a indiqué vendredi le chef du gouvernement Mario Draghi.

"Les mesures mises en place par le gouvernement depuis le début de la guerre commencent à porter leurs fruits. D'autres fournisseurs de gaz commencent à remplacer le gaz russe", a précisé M. Draghi devant la presse italienne à Bruxelles, à l'issue du sommet européen.

Pour réduire sa dépendance à la Russie, l'Italie a signé en avril un important accord avec l'Algérie sur des fournitures accrues de gaz. Des discussions ont été menées aussi avec le Qatar, l'Angola, le Congo et le Mozambique. En outre, "nous nous préparons pour l'hiver bien sûr" et "le stockage se passe très bien", a assuré M. Draghi. Les mesures prévues par l'Italie "garantissent qu'il n'y aura pas de crise" de gaz "pendant l'hiver".

Selon le ministre de la Transition écologique Roberto Cingolani, les stocks italiens sont actuellement à 55% et devraient atteindre 90% d'ici la fin de l'année. "Nous sommes presque hors de danger", a-t-il déclaré vendredi dans un entretien avec le quotidien La Stampa.

Cette position tranche avec l'inquiétude manifestée par l'Allemagne, autre pays très dépendant du gaz russe. L'Allemagne risque une pénurie de gaz et devra faire des "choix de société très difficiles" pour les ménages et les entreprises si les livraisons russes diminuent encore, a prévenu vendredi le ministre de l'Économie Robert Habeck. Le géant russe Gazprom a sensiblement baissé ses livraisons via le gazoduc Nord Stream dont l'Allemagne est particulièrement dépendante.

Gazprom a également réduit ses livraisons de gaz au groupe italien Eni, dont une partie est transportée par Nord Stream. Selon M. Draghi, les Vingt-Sept ont invité la Commission européenne à réaliser une étude portant notamment sur un éventuel "plafonnement des prix du gaz" russe et "la réforme du marché de l'électricité".

L'option d'un plafonnement des prix du gaz russe par les pays de l'UE a été proposée à plusieurs reprises par Mario Draghi. Elle consisterait pour les Européens à se mettre d'accord sur un tarif maximum d'achat du gaz russe mais se heurte à des réticences au sein de l'UE. Cela devrait figurer selon M. Draghi à l'ordre du jour du sommet des dirigeants du G7, organisé dans les Alpes bavaroises à partir de dimanche.

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