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L'Union européenne a alloué mardi une nouvelle enveloppe financière de 250 millions d'euros pour soutenir la Moldavie en 2025, face au "chantage énergétique" de Moscou après l'arrêt des livraisons de gaz russe à la région séparatiste de Transdniestrie.
« Chantage à l'énergie »
"Aujourd'hui nous faisons un pas essentiel pour (...) aider la Moldavie à reprendre le contrôle de son destin énergétique", a déclaré sur X la Commissaire à l'Elargissement Marta Kos, en visite à Chisinau.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a dénoncé sur le même réseau social le "chantage à l'énergie" de Moscou, promettant d'offrir à l'ex-République soviétique "une intégration complète dans le marché de l'énergie de l'UE, en la dissociant de la Russie".
Depuis le début de la guerre dans l'Ukraine voisine, le pays d'environ 2,5 millions d'habitants, en négociations pour adhérer à l'UE, dénonce une "guerre hybride" orchestrée par le Kremlin, entre crise énergétique, désinformation et interférence électorale.
Sous perfusion de l'aide internationale, il est actuellement confronté à la fin des livraisons de Gazprom via l'Ukraine, qui alimentait la Transdniestrie, à la suite de l'expiration du contrat de transit entre Kiev et Moscou. Gazprom a refusé de recourir à d'autres itinéraires, invoquant un litige financier autour du montant de la dette à régler par la Moldavie.
« Soutien constant de l'UE dans les situations difficiles »
Conséquence de cette situation, la Transdniestrie, région échappant au contrôle des autorités moldaves depuis une guerre en 1992, après la chute de l'URSS, fait face depuis début janvier à des coupures de chauffage, d'eau chaude et d'électricité.
Mais grâce à une première aide d'urgence de 30 millions d'euros annoncée par Bruxelles la semaine dernière, la Moldavie a pu commencer samedi à transporter du gaz européen vers le territoire séparatiste.
Bruxelles a mis mardi sur la table une nouvelle proposition de 60 millions d'euros pour couvrir les besoins de la région jusqu'à mi-avril", selon le gouvernement, mais elle est soumise à des conditions concernant les libertés et les droits humains dans la région.
La présidente moldave pro-européenne Maia Sandu, au pouvoir depuis 2020, a salué le "soutien constant de l'UE dans les situations difficiles".