« Merci à EDF » : Safran choisit la France pour une nouvelle usine de freins carbone

  • Connaissance des Énergies avec AFP
  • parue le

Bénéficiant de l'accès promis à une électricité abordable, le motoriste et équipementier aéronautique français Safran a annoncé jeudi choisir la France pour implanter une nouvelle usine de freins carbone dans l'Ain, un investissement "de plus de 450 millions d'euros à terme".

« Des critères totalement objectifs et économiques »

"Nous avons pris cette décision sur des critères totalement objectifs et économiques", a déclaré le directeur général de Safran Olivier Andriès au cours d'une conférence téléphonique en rappelant que "l'énergie représente 30% des coûts de production des freins carbone".

"La garantie pour cette nouvelle usine d'un accès sécurisé à une électricité décarbonée à un prix stable et compétitif à long terme a permis ce choix d'implantation", a expliqué le groupe dans un communiqué.

Safran disait, fin 2024, hésiter à installer ce projet en Amérique du Nord en raison du coût de l'énergie.

L'Ain a été choisi au détriment d'une localisation dans l'Oregon, aux États-Unis, et une autre au Québec, en prenant en considération "le coût d'acquisition du terrain, le coût de la connexion et les aides qu'on reçoit à ce niveau-là et le coût de l'électricité et de l'énergie", a souligné M. Andriès.

« Merci à EDF »

"Le changement de leadership" chez EDF avec Bernard Fontana qui a remplacé Luc Rémont en mai a "beaucoup compté" dans cette décision, a-t-il fait valoir.

Sous la présidence de M. Rémont, les relations d'EDF avec l'État-actionnaire et les industriels s'étaient envenimées sur fond de désaccords, principalement sur le financement du nouveau programme nucléaire et le tarif de l'électricité pour l'industrie. "On est entrés dans une nouvelle dynamique de discussions avec EDF depuis le mois de mai par rapport à la situation où l'on était en tout début d'année. Cela a beaucoup compté", a détaillé M. Andriès.

"Il y a une politique commerciale qui se déploie depuis quelques mois et notamment depuis le changement de gouvernance", qui "se fait aujourd'hui au service de l'industrie française", a confirmé l'Élysée. "Il y a une relation de travail avec les industriels pour avoir un modèle équilibré et rentable".

"Un choix de souveraineté et de réindustrialisation, de décarbonation et d'avenir ! Merci à EDF : notre électricité propre et compétitive attire les leaders mondiaux. L'industrie, c'est ici !", a réagi Emmanuel Macron sur les réseaux sociaux.

200 emplois « hautement qualifiés »

L'annonce de la localisation de cette usine en France avait été faite par le président de la République en 2019 et les services de l'État, essentiellement à Bercy, se sont depuis mobilisés pour rendre ce projet compétitif pour Safran. L'État a annoncé une subvention à hauteur de 15 millions d'euros et la région a fait une promesse de subvention de 16 millions d'euros, indique-t-on au ministère de l'Economie.

Le délai du raccordement aux réseaux de transport d'électricité RTE, point clé pour les implantations d'usines, a été raccourci à 45 mois pour ce projet contre 60 mois habituellement.

Cette usine, dont l'entrée en service est prévue en 2030, complétera le dispositif mondial existant de Safran qui possède déjà des installations pour la fabrication de freins carbone à Villeurbanne (France), Walton (États-Unis) et Sendayan (Malaisie).

Ce site permettra à Safran d'accroître progressivement sa production pour atteindre une augmentation de 25% en 2037 par rapport à ses capacités actuelles. Quelque 200 emplois "hautement qualifiés" vont être créés à horizon de 2040, a précisé M. Andriès.

L'arrivée de Safran dans l'Ain "est le fruit d'un travail collectif, exigeant, conduit avec méthode et détermination par la région" Auvergne-Rhône-Alpes, a aussi souligné Fabrice Pannekoucke, président du conseil régional. Safran Landing Systems équipe à ce jour 55% des avions commerciaux de plus de 100 places et accompagne plus de 500 compagnies aériennes. Plus performants et plus légers, les freins carbone offrent une endurance trois fois supérieure à celle des freins acier tout en permettant aux exploitants de réduire leur consommation de carburant.

Commentaires

Freudon Saké
Les freins carbone, ou plus précisément les freins carbone-céramique, sont fabriqués à partir d'un composite de fibres de carbone et de matériaux céramiques. Ces deux matériaux sont intimement liés pour former un ensemble aux propriétés exceptionnelles en termes de résistance à la chaleur, de légèreté et de longévité.
processus de fabrication :
1. Fibres de carbone: Les fibres de carbone sont obtenues à partir de précurseurs chimiques tels que le polyacrylonitrile (PAN), le brai de charbon ou de pétrole. Le PAN est le plus couramment utilisé, représentant environ 96% de la production, selon L'Élémentarium. Ces fibres sont ensuite liées ensemble avec une matrice en résine.
2. Matériaux céramiques: Les matériaux céramiques utilisés dans les freins carbone peuvent varier, mais ils sont souvent des composés de silicium et de carbone. La céramique apporte une excellente résistance à la chaleur et une grande rigidité au composite.
3. Processus de fabrication: La fibre de carbone et la résine sont mélangées, puis moulées sous forme de disque. Le moulage peut être réalisé par pressage, injection ou autre technique, en fonction de la forme souhaitée. Une étape de pyrolyse (chauffage à haute température en l'absence d'oxygène) suit, transformant la résine en carbone. Le disque est ensuite densifié par un processus de graphitisation pour améliorer ses propriétés mécaniques et thermiques. Enfin, le disque est usiné à sa forme finale.
La pyrolyse est un processus thermique qui décompose la matière organique en l'absence d'oxygène. Plage de température: Pour la pyrolyse du carbone, la température peut varier, mais elle se situe généralement entre 400°C et 1500°C. Facteurs influençant la température: Nature de la matière: La température de pyrolyse peut varier selon le type de matière carbonée (bois, plastique, etc.). Objectifs: Les températures plus basses (400-600°C) favorisent la production de charbon ou biochar, tandis que des températures plus élevées (600-1500°C) peuvent être utilisées pour produire des gaz de synthèse et des huiles de pyrolyse. Vitesse de chauffe: Une pyrolyse lente (faible taux de chauffage) favorise le rendement en charbon, tandis qu'une pyrolyse rapide (taux de chauffage élevé) favorise la production de bio-huile et de gaz de synthèse.
La bouffonnerie abracadandestque de l'UE... https://fr.motor1.com/news/756650/europe-interdire-fibre-carbone-2029
En revanche, l'UE veut rendre le lithium obligatoire et la France va donner 28 milliards à l'UE ! Du délirium sans m$eme boire une goutte d'alcool surtaxé par Trump avec la complicité de la von der pharmatopalogique.
Risques liés à l'électrolyte : Les électrolytes (comme le LiClO4, le LiBF4 et le LiPF6) contenus dans les batteries au lithium sont inflammables et peuvent causer des brûlures graves lors d'un contact direct avec la peau ou les yeux. Risques d'incendie et d'explosion : Une surchauffe ou un court-circuit peut déclencher un emballement thermique, entraînant un incendie ou une explosion, avec émission de gaz toxiques tels que le fluorure d'hydrogène et le monoxyde de carbone. Risques pour l'environnement : Contamination des sols et des eaux : Les batteries endommagées peuvent libérer des substances toxiques dans l'environnement, contaminant les sols, les nappes phréatiques et les cours d'eau. Pollution de l'air : La combustion des batteries au lithium peut libérer des gaz toxiques et des particules fines, contribuant à la pollution de l'air. Précautions à prendre : Manipulation : Éviter les chocs, les températures extrêmes et l'exposition à l'humidité lors de la manipulation des batteries. Stockage : Stocker les batteries dans un endroit frais, sec et bien ventilé, à l'écart des sources de chaleur et des matières inflammables. Recyclage : Ne jetez jamais les batteries usagées dans les ordures ménagères. Recyclez-les dans des points de collecte spécifiques. En cas de fuite ou de dégradation d'une batterie au lithium, il est important de prendre des mesures de sécurité immédiates, telles que l'isolement de la batterie, l'évacuation de la zone et la recherche d'une assistance médicale si nécessaire.
ET pour produire des hautes températures, nul besoin d'EDF au raccordement de 45 mois (presque 4 ans quand même), mettez juste un soleil dans votre usine, https://heliosand.com/technologie,à noter qu'a ce niveau de température, les moteurs Stirling doivent permettre un très haut niveau de rendement. Enfin, pour faire du carbone, il faut du charbon ! Chance, il y en a tout plein le massif...
Chazelas
l apport d EDF ne doit pas se limiter à des délais de raccordement industriel raccourcis mais certainement aussi a un prix de l électricité attractif !

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