Métaux critiques : le BRGM a besoin de plus de moyens, souligne la Cour des comptes

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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L'État doit allouer des moyens supplémentaires au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), confronté à une évolution de ses missions dictée notamment par les besoins d'approvisionnements en métaux et minéraux stratégiques pour la transition écologique et énergétique, estime la Cour des comptes vendredi dans deux rapports.

Effet de ciseau entre ressources et sollicitations

Le "renouveau géologique minier en cours" constitue "un défi" pour le BRGM, "qui n'a pas été sollicité avec intensité sur ce segment au cours des trois précédentes décennies", note la Cour des comptes dans un rapport consacré à cette structure.

Alors que le président Emmanuel Macron a appelé de ses vœux en septembre 2023 un grand inventaire minier, "une tranche substantielle de cet inventaire a été attribuée au BRGM dans le cadre des crédits de France 2030 afin d'identifier sur le territoire national des gisements dont l'exploitation serait viable", rappelle la Cour.

En parallèle, le BRGM a lancé un inventaire géothermique national en partenariat avec la direction générale de l'énergie et du climat (DGEC), a-t-elle ajouté.

Afin de permettre au BRGM de mener ces travaux, la Cour recommande en premier lieu de restaurer une "soutenabilité compromise par un effet de ciseau entre ressources et sollicitations". Elle souligne notamment le "risque" que la croissance actuelle des effectifs induite par ces nouvelles missions "ne soit trop rapide au regard des ressources allouées en parallèle".

Lancement d'un inventaire actualisé en Nouvelle-Calédonie

"Cette tension affecte aussi bien les ressources humaines de l'organisme que sa capacité à répondre aux saisines dans les délais prévus ou à mettre en œuvre la nécessaire modernisation de son parc immobilier", précise la Cour.

Elle recommande donc notamment à l'État de présenter d'ici à 2026 une "stratégie de financement" des charges imposées au BRGM pour les prochaines années. Parallèlement, elle demande au BRGM de présenter "un modèle économique à moyen terme soutenable" de ses activités et un "plan de financement de celles-ci".

"Face à la concentration de l'exploitation" de ces ressources, notamment par la Chine, "une première réponse indispensable des pouvoirs publics est d'objectiver le potentiel de réserves de minerais et métaux critiques sur le territoire hexagonal (tungstène, antimoine, étain-tantale-niobium) ainsi qu'en Nouvelle-Calédonie (nickel, cobalt)", estime la Cour dans un autre rapport, qui souligne en creux le rôle crucial du BRGM.

Au premier rang des préconisations de ce rapport, elle recommande de proposer au gouvernement de Nouvelle-Calédonie le lancement d'un inventaire actualisé des ressources de l'archipel, "le cas échéant avec l'appui technique des experts du BRGM".

Commentaires

Boutin pierre
et si on reparlait de la destruction du Brgm parles socialistes durant le années Mitterrand. A l'époque le Brgm etait un des grands leaders de l'exploration mondiale et avait des participations dans plusieurs mines de classe mondiale : Taiba, Yanacocha, Neves Corvo, etc.. et de tres nombreux permis d'exploration en phase tres avancée proche de potentielles exploitations. Mais il etait apparu alors pour les socialistes trop dispendieux de continuer à financer le secteur minier alors quil etait si facile de s'approvisionner sur le LME.
Vincent
Oui c'est vrai que le fait que le monde occidental ne possède aujourd'hui plus de mine ou presque, c'est uniquement la faute de Mitterand

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