Missions spatiales habitées : l'Agence spatiale européenne étudie la propulsion nucléaire pour des trajets plus rapides

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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L'agence spatiale européenne (ESA) étudie la propulsion nucléaire comme solution pour raccourcir le trajet des futures missions habitées lointaines, notamment vers Mars, et limiter l'exposition des astronautes aux rayonnements cosmiques, a annoncé mardi le CEA, qui va mener les recherches.

Les systèmes de propulsion dans l'espace permettent de booster les fusées une fois qu'elles ont été lancées, leur apportant une poussée supplémentaire pour atteindre l'orbite visée. Il s'agit de moteurs chimiques placés dans les étages supérieurs des lanceurs, qui diffèrent des systèmes de propulsion utilisés au lancement pour arracher les fusées à la Terre.

"Limités en poussée, en autonomie, les systèmes classiques de propulsion dans l'espace montrent aujourd'hui leurs limites pour les voyages lointains", selon le Commissariat à l'énergie atomiques (CEA).

L'organisme de recherche français va donc mener, pour le compte de l'ESA, "deux études de faisabilité sur la propulsion nucléaire", a-t-il indiqué à l'occasion du salon du Bourget. L'une des pistes consiste à "chauffer de l'hydrogène liquide en le faisant passer dans le cœur d'un réacteur nucléaire pour le transformer en gaz et le porter à haute température, avant de l'éjecter pour générer une poussée avec une efficacité deux à trois fois plus grande qu'un moteur chimique classique", précise le CEA dans un communiqué.

Cela réduirait la durée des futurs voyages habités vers Mars, actuellement estimés à environ neuf mois, à seulement "quelques semaines", a expliqué à l'AFP David Fraboulet, coordinateur des activités spatiales au CEA.

Les astronautes à bord du vaisseau seraient ainsi moins exposés au dangereuses radiations cosmiques, frein majeur aux missions humaines spatiales lointaines. De tels moteurs simplifieraient en outre l'envoi des gros équipements indispensables à la survie des astronautes.

Inerte au sol, le système de propulsion embarqué serait activé une fois que le vaisseau se trouvera loin de la Terre et donc sans danger, puisqu'il devra "résister à tous les évènements y compris une destruction du lanceur", selon M. Fraboulet.

Commentaires

Rochain Serge
Pour Mars, ce n'est pas pour demain, sauf pour ceux qui confondent la fiection et la réalité. Par ailleurs, je demande à ce que l'on me prouve que la propulsion nucléaire va apporter dans ces missions. Nous avons Mars à l'opposition une fois tous les deux ans, nous avons donc deux ans à attendre ces passages à proximité entre 50 et 60 millions de Km ! Quel est l'interet de raccourcir ce temps de parcours ? Créer de plus gros problème de ralentissement pour l'atterissage ? Je ne pense pas que cette info vienne vraiment d'une autorité de l'ESA.

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