Naval Energies cède ses activités dans l'éolien flottant au groupe italien Saipem

  • AFP
  • parue le

Naval Energies, filiale du groupe français spécialisé dans le naval de défense Naval Group, a signé un accord de cession de ses activités dans l'éolien flottant au groupe italien Saipem, selon un communiqué publié vendredi.

Le montant de la transaction n'a pas été divulgué mais celle-ci "n'a pas d'effet significatif sur la position financière de Saipem", est-il précisé. Naval Group avait annoncé début février son intention de cesser les activités de Naval Energies et de lui trouver un repreneur.

Naval Group mettait en avant son besoin de se concentrer sur son cœur de métier alors qu'il fait face à plusieurs projets majeurs, comme la construction de 12 sous-marins en Australie et la préparation des futurs porte-avions nucléaire et sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) français.

En France, Saipem, qui participe notamment à la construction du parc éolien en mer au large du Calvados, a réalisé un chiffre d'affaires de près de 900 millions d'euros en 2020 à travers ses filiales Saipem SA et Sofresid Engineering SA.

Naval Group, qui s'appelait alors DCNS, s'était lancé en 2008 dans les énergies marines renouvelables et entendait développer trois technologies : l'hydrolien, l'éolien flottant, pour lequel elle fabrique des systèmes de flottaison semi-submersibles, et l'énergie thermique des mers (exploitation des différences de température entre les eaux profondes et la surface pour produire de l'électricité). Il avait regroupé ces activités au sein de la filiale DCNS Energies, devenue Naval Energies.

L'entreprise visait un revenu d'au moins un milliard d'euros d'ici 10 ans, mais n'a généré "aucun chiffre d'affaires, que des investissements", confiait-on en février à Naval Group, où l'on mettait en avant l'immaturité du marché des énergies marines renouvelables. Le groupe était devenu l'actionnaire unique de sa filiale en fin d'année dernière.

Commentaires

Denis Gourgouillon

L'utopie des "ecolos" dogmatiques qui vantaient les mérites des énergies marine fait un flop Que ce soit:
1) l'énergie marémotrice (après la Rance aucun projet)
2)hydrolienne: il n' y pratiquement de site exploitable et cela coûte très cher pour un très faible rendement
3) la différence de température Là aussi peu d'avenir car comme dit Carnot le rendement est lié à la différence de température (sources chaude et froide). Si pour une centrale thermique vapeur à 380°C et source froide à 60°C le rendement peut couvrir les frais, en mer quelques dizaines de dégré c'est très insuffisant .

Les experts le disaient mais les écolo dogmatiques qui ne savent pas faire une addition pensaient que c'était la solution et ont imposé à des sociétés étatiques de lancer des études .
Résultat: des milliards gaspillés
Merci les dogmatiques

Brigitte Bertin

Il faut peut-être avoir une vision a plus long terme plutôt que de revendre toujours trop tôt à un groupe étranger...ah pardon européen. Autre dogmatisme encore plus dangereux. L'UE n'a rien a voir avec la France.

Europe

Oui, comme Alstom que le gouvernement socialiste avait bradé á General Electric. GE qui vend aujourd´hui des éoliennes Héliade de 14MW de technologie développée initialement par Alstom. La bonne solution était un groupement Alstom-Siemens qui aurait été le premier groupe européen dans l´éolien, etc.

sirius

Le lobby éolien proclamait sans cesse que l'éolien était une source d'énergie partagée et démocratisée . On voit avec ces concentrations continues ce qu'il en est en réalité .

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