Niger: la capitale Niamey soumise à une succession de coupures d'électricité longues

  • AFP
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Niamey, la capitale du Niger est soumise depuis près d'un mois à des coupures longues et répétées d'électricité, principalement en raison d'un problème sur les lignes provenant du Nigéria qui fournit 80% de son électricité au Niger.

Si les 1,5 million d'habitants de la capitale sont habitués aux coupures fréquentes, la situation actuelle est exceptionnelle avec des absences de courant qui durent alors que le ramadan vient de commencer et qu'une canicule s'est installée. "Nous, on n'a plus de courant depuis deux jours", peste Amina Ali, une résidente du quartier Lazaret.

Le 15 avril, la Société nigérienne d'électricité (Nigelec, publique) a justifié dans un communiqué "des perturbations dans la fourniture de l'énergie électrique" par "l'effondrement du réseau électrique de son partenaire nigérian". Mais après le "rétablissement" du réseau, "un autre défaut est apparu" sur la ligne haute tension qui achemine l'électricité jusqu'à Niamey et à Dosso et Tillabéri, deux autres villes du sud-ouest nigériens, a expliqué la société.

La Nigelec avait prévenu que cette panne allait "induire des délestages tournants" et qu'elle n'assurera que "45%" des besoins de la capitale grâce à ses propres moyens.

Ces délestages perturbent gravement le système de distribution d'eau potable, qui vient à manquer dans les foyers. "Certains quartiers de Niamey passent 48 heures à 72 heures sans une goutte d'eau", a témoigné une habitante à la radio d'Etat nigérienne.

Faute de courant, des entreprises sont paralysées. Des télévisions locales n'arrivent plus à diffuser normalement leurs émissions. "Si nous utilisons un groupe électrogène, on aura des frais supplémentaires jusqu'à 70 000 FCFA par jour (106 euros)", a affirmé Bello Oumarou un responsable de la télévision privée Canal 3.

Le Niger, pays pauvre et enclavé en proie à des attaques jihadistes fréquentes, est régulièrement confronté à des pénuries d'électricité.

Niamey mise sur la réalisation d'un barrage sur le fleuve Niger dont les travaux ont été lancés fin mars et qui sera doté d'une centrale d'une puissance de plus de 130 mégawatts pour résorber le problème d'électricité récurrent du pays. La France et l'Union européenne ont également promis une centrale électrique solaire d'une puissance de 20 mégawatts pour la capitale.

Commentaires

Bernard Maes

J'ai habité Niamey, c'était une petite ville tranquille de 500 000 habitants.
Il n'y avait pas grand'chose à manger déjà à cette époque. Mais l'ambiance était apaisée.
J'y ai installé des pompes solaires dans des villages pour tirer l'eau des puits de nappes phréatiques.
Mais depuis, avec une fécondité de 7.5 enfants par femme, la population a triplé. C'est ingérable.
Incompréhension de la façon dont l'humain gère ses problèmes...
Dieu y pourvoira, comme ils disent là-bas...
Pour se documenter, lire l'excellent livre de Serge Michailof: "Africanistan"

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