Nucléaire : EDF va investir près de 1,3 milliard d'euros dans les EPR britanniques de Sizewell C

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Projet de Sizewell C

Projet de Sizewell C

L'énergéticien public français EDF détiendra 12,5% de la future centrale nucléaire britannique de Sizewell C, dans l'est de l'Angleterre, a indiqué mardi l'Élysée, première annonce de la visite d'État du président français Emmanuel Macron au Royaume-Uni.

Un projet de 2 EPR

Cette future centrale est un projet clé pour la sécurité énergétique britannique, qui renforce un peu plus la collaboration entre Londres et Paris dans le nucléaire.

"Le président de la République et EDF annoncent aujourd'hui une nouvelle étape dans le projet Sizewell C", dans laquelle l'entreprise publique française investira "environ 1,1 milliard de livres" (1,3 milliard d'euros), a précisé l'Élysée dans un communiqué.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Londres redouble d'efforts pour se dégager des hydrocarbures et a fait du nucléaire l'une de ses priorités. C'est aussi une façon d'atteindre ses ambitions climatiques, en complément d'immenses champs d'éoliennes construits en mer.

Le projet Sizewell C, qui verra sortir de terre deux réacteurs nucléaires de nouvelle génération de type EPR, est porté par EDF, qui gère déjà le vieillissant parc nucléaire britannique et construit en parallèle une autre centrale nucléaire, Hinkley Point C, dans le sud-ouest de l'Angleterre.

"Par cet investissement, EDF s'implique donc financièrement dans ce projet rentable, en complément de son rôle plus opérationnel", a souligné l'Élysée.

Une décision finale d'investissement attendue cet été

Le Premier ministre britannique a de son côté salué l'annonce dans un communiqué séparé, assurant "qu'il n'y aurait plus d'hésitations ni de retards concernant Sizewell C". Cette centrale ne devrait pas commencer à produire de l'électricité avant 2035.

Le gouvernement britannique n'a jusqu'ici pas encore pris sa "décision finale d'investissement" pour Sizewell C. Cette décision est attendue cet été. Londres a cependant déjà alloué presque 18 milliards de livres à ce projet et s'active en coulisses pour chercher d'autres partenaires privés et boucler le financement. Le groupe britannique Centrica est pressenti pour prendre une part substantielle aux côtés d'EDF.

Le groupe français détient en parallèle 72,6% d'Hinkley Point C, dont la construction est en cours, mais qui a vu son calendrier et ses coûts déraper à plusieurs reprises (la mise en service n'est pas attendue avant 2029). Les sommes astronomiques et les dérapages de budgets associés à ces projets font grincer des dents en France, où l'on surveille de près les dépenses d'une entreprise 100% publique.

L'organisation britannique d'opposants Together Against Sizewell C (TASC) affirme de son côté qu'EDF investit "le strict minimum dans le projet" Sizewell C, ce qui fera peser une part plus importante du financement sur le contribuable britannique.

Commentaires

Rochain Serge
La gabegie continue ! Ce sont les français qui vont payer les EPR anglais de Sizewell camme ceux d'Hinkley Point ! Maintenant quan d j'irai chez le boulanger j'exigerai qu'il me paie le pain que je lui achète ! C'est la logique EDF ! Ca commence par 12,5% puis comme les cout vont exploser selon l'équation bien rodée à Olkiluoto, Flamanville, taishan, et Hinkley Point pas de problème comme tous surcout est à nos frais (EDF, la France, NOUS !) nous serons propriétaire de la totalité des réacteurs que l'on aura donc payé aux anglais ! Le business, ça nous connait !
dédé 29
Que l on est bete.On necomprend rien aux finances . Heureusement Serge est la !
Marfaing Francois
Que reprochez-vous au commentaire de Rochain qui ne fait que constater que les mêmes causes produisent les mêmes effets ? Et encore Rochain ne parle pas des dérapage d’Iter,( la mise en place de tests supplémentaires font grimper la facture finale d’au moins 5 milliards d’euros), de la piscine à 1,25 milliard d'euros pour les déchets nucléaires de Flamanville ou du projet Cigéo d'enfouissement des déchets nucléaires les plus radioactifs à Bure qui pourrait coûter au total entre 26,1 et 37,5 milliards d'euros, au lieu des 25 milliards jusqu'ici envisagés. Ne faites-vous pas partie des gens qui s’offusquent de la hauteur de la dette française mais qui sont prêts à faire n’importe quoi quand il s’agit du nucléaire, la couteuse danseuse française pour les nucléophiles ?
denise
la décarbonation est un suicide économique français au profit des États Unis : ArcelorMittal investit aux États-Unis ! Que les américains restent chez eux et le monde ira mieux ! #usgohome le nucléaire civil sert de " couverture" au nucléaire militaire ! les américains tentent de rattraper 50 ans de mensonges sur la rentabilité énergétique de l'électricité nucléaire qui est un gouffre énergétique et financier : l'énergie ne se fabrique pas : E=mC2 c'est l'énergie instantanée dégagée dans une explosion nucléaire PAS dans un réacteur : AUCUNE machine ne peut produire plus d'énergie qu'elle n'en consomme, l'énergie ne se fabrique pas, un rendement énergétique supérieur à 1 n'existe PAS !!! L'EPR est un prototype qui n'a jamais fonctionné correctement à l'étranger et qui ne sera jamais généralisé en France parce que beaucoup trop cher : c'est le prix du kwh le plus cher du monde ! Suite à l'accident de Fukushima, Anne Lauvergeon a vendu un réacteur sécurisé avant même d'en avoir les plans ... le résultat c'est des Milliards de dettes pour la France et une fuite en avant du gouvernement .
david vincent
Pour compléter M Rochain et Cie, on peut se réjouir (!) du projet décrété par M Macron : les EPR2. Comme le ruineux EPR ne fonctionne pas bien (les 5 existants ont de gros soucis liés à la conception et la réalisation de la cuve, élément clé), on simplifie ! Sur parole on doit admettre que la sécurité sera au top, aucun prototype n’existe, alors on se lance ! Pas de soucis, finalement c’est bien le con-tribuable qui paiera cette gabegie, comme Cigeo… Et comme la France ne produit plus 1 seul kilo d’uranium (« l’indépendance énergétique » du nucléaire est donc au mieux un mythe, au pire un gros mensonge), tout ça repose sur de l’uranium importé de pays parfois peu fréquentables, voire de l’uranium enrichi de chez Rosatom/Poutine (pour l’atome, pas de boycott du méchant Vladimir, EDF se retrouve donc à financer des crimes de guerre comme naguère Lafarge avec Daesh, et ne peut l’ignorer). A ce jour, la dette d’EDF est de 55 milliards d’euros… creusons, mes frères, creusons !

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