Nucléaire iranien: nouvelle réunion dimanche à Vienne

  • AFP
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Les négociateurs qui tentent de ressusciter l'accord sur le nucléaire iranien doivent tenir une dernière réunion dimanche à Vienne avant une pause, au lendemain de l'élection de l'ultraconservateur Ebrahim Raïssi à la présidentielle en Iran.

La Grande-Bretagne, la Chine, l'Allemagne, la France, la Russie et l'Iran ont entamé en avril ces réunions sous l'égide de l'UE, avec une participation indirecte des Etats-Unis, pour tenter de ressusciter l'accord de 2015.

Le représentant russe à ces négociations a affirmé que cette nouvelle réunion "décidera de la marche à suivre".

"Une entente sur le rétablissement de l'accord nucléaire est à portée de main mais n'est pas encore finalisée", a-t-il dit sur Twitter samedi.

Le négociateur en chef de l'Iran, le vice-ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi, a indiqué pour sa part que les participants feraient une pause après la réunion de dimanche et retourneraient dans leurs capitales respectives, mettant fin au sixième round de pourparlers.

"Nous sommes maintenant plus proches d'un accord que jamais. Mais il n'est pas facile de combler la distance qui nous sépare d'un accord", a-t-il déclaré à la télévision nationale iranienne.

"A ce stade, il est clair quels domaines, quelles actions sont possibles et lesquelles ne le sont pas. Par conséquent, il est temps pour toutes les parties, spécialement nos homologues, de prendre leur décision finale", a-t-il ajouté.

Le responsable iranien n'a pas précisé combien de temps allait durer cette interruption des pourparlers.

L'accord sur le nucléaire a été conclu entre la République islamique et le groupe dit P5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne) à Vienne en 2015. Il offre à Téhéran un allègement des sanctions internationales le visant en échange de garanties prouvant que l'Iran ne cherche pas à acquérir l'arme atomique.

Mais la République islamique s'était affranchie progressivement depuis 2019 de ses obligations, en riposte au rétablissement par le président américain de l'époque, Donald Trump, de mesures punitives.

Elle a promis de revenir dans les clous dès que les Etats-Unis du président Joe Biden lèveraient ces sanctions.

L'ultraconservateur Ebrahim Raïssi a été proclamé vainqueur samedi de l'élection présidentielle iranienne, et doit succéder au modéré Hassan Rohani en août, héritant d'un pays en proie à une grave crise économique, conséquence des sanctions imposées par Washington.

Bien qu'issu d'un courant politique se caractérisant par l'antiaméricanisme et le rejet de l'Occident, M. Raïssi a rappelé pendant la campagne que la priorité était d'obtenir la levée de ces sanctions pour sortir le pays de l'ornière.

Les négociateurs ont estimé que son élection ne devrait pas avoir d'effet sur les pourparlers en cours.

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