Nucléaire: la justice britannique rejette un recours contre le projet d'EPR de Sizewell C porté par EDF

  • AFP
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La justice britannique a rejeté jeudi un recours contre le projet Sizewell C de centrale nucléaire EPR au Royaume-Uni, porté par EDF, dont les opposants décrient l'impact sur l'environnement et envisagent de faire appel.

"La demande visant à introduire un recours (contre l'autorisation du projet) est rejetée", a tranché le tribunal dans une décision de la Haute Cour de Londres, consultée par l'AFP. L'organisation Together Against Sizewell C (TASC, ensemble contre Sizewell C), qui avait introduit ce recours, "est évidemment déçue, mais ce verdict ne marque pas la fin de nos efforts", assure Jenny Kirtley, présidente de TASC, dans un communiqué. "La campagne se poursuivra sous une forme ou sous une autre."

Les plaignants, qui demandaient l'annulation de la décision accordant l'autorisation de développement, dénonçaient l'impact du projet sur l'environnement, lié notamment à l'approvisionnement en eau de mer pour refroidir la centrale, mais aussi en eau potable pour alimenter le site. "Les impacts environnementaux de la sécurisation d'un approvisionnement permanent en eau de deux millions de litres par jour (...) n'ont jamais été évalués", selon le cabinet Leigh Day, qui représente les plaignants.

Mais le gouvernement était fondé à "traiter dans le cadre d'un processus ultérieur distinct" la question de l'eau potable alimentant le site, selon la décision de justice consultée par l'AFP. Contactés par l'AFP, le gouvernement britannique et EDF n'avaient pas réagi dans l'immédiat.

L'exécutif a donné son feu vert le 20 juillet à ce projet. Le Royaume-Uni, qui s'est engagé à atteindre la neutralité carbone en 2050, veut accélérer le développement de l'énergie nucléaire, qui ne diffuse pas de CO2 dans l'atmosphère.

Londres a annoncé en novembre prendre une part directe de 50% dans le projet de Sizewell C, en parallèle de la sortie du chinois CGN, initialement partenaire. Le gouvernement britannique et l'énergéticien français doivent encore lever des capitaux en vue de la décision finale d'investissement, qui n'est pas attendue avant la fin de l'année au plus tôt.

La centrale Sizewell C, qui doit être constituée de deux réacteurs EPR de 3,2 gigawatts (GW), devrait coûter au total 20 à 30 milliards de livres (23 à 35 milliards d'euros). Elle ne devrait pas commencer sa production avant 2035.

Commentaires

Rochain Serge

Combien ça va nous couter cette plaisanterie ? Sans compter que comme tous les EPR ils ne tiendront pas les délais et les anglais ne manqueront pas de nous faire condamner à leur verser des indemnités de retard qui finiront par multiplier l'ardoise pas au moins deux..... et ce sera évidemment la faute des écolos !

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