Nucléaire : redémarrage retardé de plusieurs semaines pour deux réacteurs en France

  • AFP
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Deux réacteurs nucléaires arrêtés pour contrôles, à Penly et Flamanville, en Normandie, redémarreront avec plusieurs semaines de retard sur le calendrier jusqu'ici prévu, privant ainsi la France de leurs électrons une bonne partie de l'hiver, a-t-on appris vendredi auprès d'EDF.

Ces deux sites étaient à la fois en maintenance courante et concernés par des opérations de contrôle liées à des problèmes de corrosion sur des tuyauteries.

Le réacteur 1 de Flamanville (Manche) devrait redémarrer le 19 février 2023 au lieu du 25 décembre comme prévu jusqu'à présent. EDF y procède actuellement au remplacement des générateurs de vapeur usés, une opération de grande dimension consistant au retrait de quatre composants de plus de 400 tonnes et 50 mètres de hauteur, explique le groupe.

À ce jour, les quatre générateurs neufs ont été connectés au circuit primaire du réacteur, et les épreuves hydrauliques validant la qualité des soudures sont en cours, précise EDF, ajoutant que "les opérations classiques de redémarrage seront lancées dans les prochains jours".

Le réacteur 1 de Penly (Seine-maritime) devrait pour sa part redémarrer le 20 mars, au lieu du 23 janvier, car cette fois c'est "une nouvelle indication de corrosion sous contrainte (qui) a été confirmée sur une soudure d'une portion de tuyauterie". EDF a donc décidé de procéder au remplacement préventif de cette portion de tuyauterie.

Le parc nucléaire de la France, pour l'essentiel construit dans les années 1980, est concerné par de nombreuses opérations de maintenance, dont le calendrier a pris du retard notamment avec les confinements du Covid-19. De nombreux réacteurs sont aussi touchés par des phénomènes de corrosion, décelés ces derniers mois.

Vendredi, 41 réacteurs sur un total 56 étaient en fonctionnement.

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