Nucléaire : un nouveau planning des arrêts de réacteurs pour maintenance envisagé

  • AFP
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L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a indiqué mardi discuter avec EDF d'un changement du planning des arrêts pour maintenance des réacteurs nucléaires, retardés par la crise sanitaire, afin de garantir une production d'électricité suffisante cet hiver.

"La difficulté actuelle à intervenir et à mobiliser les prestataires fait que les tranches qui sont à l'arrêt ont des arrêts qui sont plus longs, beaucoup plus longs que prévu", a observé Bernard Doroszczuk, président de l'ASN, devant la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable du Sénat.

Au 21 avril, EDF comptait treize réacteurs (sur 57) en arrêt pour maintenance, selon l'ASN. Trois avaient en outre connu un arrêt fortuit à cette date, et encore trois autres étaient arrêtés pour économiser le combustible. Les arrêts des réacteurs pour maintenance sont habituellement effectués pendant le printemps et l'été, permettant un redémarrage pour l'automne et l'hiver, lorsque la demande en électricité est la plus forte.

"C'est cette disponibilité des tranches nucléaires à partir de novembre et jusqu'en février qui risque d'être compromise par le fait que les réacteurs qui devaient être mis à l'arrêt au printemps ne peuvent pas l'être dans les temps qui étaient prévus et que les arrêts sont plus longs", a poursuivi Bernard Doroszczuk.

Le décalage dans le planning "peut poser un problème en terme d'équilibre en termes d'offre et de demande d'électricité" cet hiver, a-t-il reconnu. L'ASN juge d'ailleurs que le décalage actuel des arrêts se fera sentir jusqu'en 2021/22.

Le gouvernement, qui avait réuni la filière nucléaire vendredi, s'est d'ailleurs inquiété de cette question cruciale dans un pays où la production d'électricité est à plus de 70% issue de l'atome.

Le ministre de la Transition écologique et solidaire, Élisabeth Borne, a ainsi souligné "l'importance d'une bonne coordination des arrêts de réacteurs nucléaires dans les semaines et mois à venir pour travaux de maintenance et rechargement en combustible, afin de maximiser la disponibilité du parc de production pendant l'hiver", selon un communiqué publié mardi.

Face à ces difficultés, EDF a présenté à l'ASN une stratégie consistant en un report de quelques mois de certains arrêts ou encore à "sauter" d'autres arrêts prévus pour un simple rechargement partiel du combustible.

"Le report de l'arrêt ne pose pas difficulté du point de vue de la sûreté" et le saut de certains rechargements est "envisageable" et "pas particulièrement défavorable en matière de sûreté", a jugé M. Doroszczuk. "Nous discutons" de ces éléments, a-t-il ajouté.

Il a en revanche jugé "essentiel" que "EDF maintienne des marges" dans ses prévisions pour passer le pic de consommation hivernal, afin de prendre en compte la possibilité d'un problème grave sur un ou plusieurs réacteurs.

Commentaires

PPLBLS

"sauter" un arrêt ? Mise à part aller au bout du stretch puis d'être obligé d'arrêter pour recharger, que faire d'autre ?

C..

Economie combustible d'ici à la période hivernale, fonctionnement pendant l'hiver et report de l'arrêt prévu en 2020 en 2021.

PPLBLS

merci C.., en clair, c'est un arrêt décalé. C'est la date d'arrêt qui est "sautée" même plutôt reportée. A taux de combustion donné (Burnup) on ne peut donc que s'arrêter ou produire à puissance moindre (en respectant les STE, bien sur).

C..

Exactement, le burnup ne change pas. On peut aussi pousser les tranches au maximum du stretch (60JEPP) pour celles qui avaient prévu de s'arrêter pour arrêt avant.

Jean FLUCHERE

Ce n'est pas la prolongation de cycle du combustible que l'on choisit comme option en général.

Jean FLUCHERE

Il suffit pour cela de mettre actuellement à l'arrêt pendant 3 mois des unités qui auraient dû s'arrêter en octobre ou novembre et leur permettre d'être en production pendant l'hiver. Leur arrêt pour rechargement est alors reporté au mois de mars 2021. Cela s'est déjà fait mais à une échelle moindre.
Mais je m'étonne que Madame Borne s'inquiète. Elle a ses éoliennes et son PV. quoi que le PV à 19 h 00 en hiver....

Thomas

Encore une fois, Monsieur Fluchère relance de 10 sur les ENR avec sa vision très réductrice de leur potentiel.
L'exemple de la crise actuelle et son impact sur la filière nucléaire devrait au contraire rendre ses "adorateurs inconditionnels" un peu plus discrets...
En effet, cette "simple crise sanitaire" pas tant meurtrière que ça montre déjà les limites de la filière nucléaire qui manque visiblement de résilience et qui aura sans doute du mal à s'adapter à une multiplication de crises (sociales, environnementales, sanitaires, etc.) que les scientifiques annoncent nombreuses pour les prochaines années.
En effet, cette filière nécessite un personnel qualifié, compétent, disponible à tout instant pour maintenir un niveau de sureté élevé. Si ce personnel est sous-pression, ou indisponible car malade ou en télétravail, comment s'en assurer ?
Les EnR n'ont pas besoin de toute cette batterie de contraintes, d'équipe d'urgence, de groupe de secours, d'adaptation de plan de maintenance, etc. et si on veut les arrêter, on les arrête. Pas besoin de les maintenir au frais.

D'où encore une fois l'intérêt de rendre le pays moins dépendant de cette énergie qui implique beaucoup trop de contraintes réglementaires, techniques, etc.

Rochain

Le PV non ne soyez pas ironique, nous avons les éoliennes assez généreuses en hiver bien qu'aujourd'hui notre parc n'est pas tres équilibré avec 3 façades maritimes dont on utilise aucune, et même pour ce qui concerne les différents régimes de vent en intérieur tout se trouve être regroupé dans le Nord et l'Est et là, si vous me dites que c'est n'importe quoi je ne vous le contesterai pas. Mais même si nous avons aujourd'hui un système bancal dans la répartition des éoliennes c'est toujours mieux que de compter sur les deux réacteurs de Flamanville. Cette ville a vraiment la peste. C'est à peine croyable d'avoir un réacteur arrêté depuis plus d'un an et demi pour ..... maintenance !!! Et son jumeau en caraf depuis 8 mois pour parait-il un problème de corrosion…. le facteur de charge en prend un sacré coup ! Alors disons que le nucléaire produit non pas quand on en a besoin, mais plutôt quand il peut…. et ça c'est moins prévisible que la météo. Désolé Fluchère, je n'ai pas pu m'empêcher...

Rblase

Il y a deux tranches disponibles à Fessenheim en secours

Michel

Elisabeth Borne a peur de manquer de nucléaire cet hiver ?
Trop drôle...
Peut-être qu'on pourrait différer l'arrêt du deuxième réacteur de Fessenheim....
Et envisager de redémarrer le premier...

Daniel SCHRICKE

"Elémentaire, mon cher Watson", aurait pu dire Sherlock !... Mais il semble que les solutions "de bon sens" ne soient plus en odeur de sainteté au ministère ! Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Je pense qu'un petit "burn-out", l'hiver prochain, pourrait être de nature à ramener à la raison nos décideurs ? A moins que, d'ici là, les "moulinettes" de Madame Borne, reprennent la charge des réacteurs à l'arrêt ? On peut toujours rêver !

Rochain

Je doute que qui que ce soit y compris Madame Borne puisse s'inquiéter d'un manque d'électricité pour cette hiver à la date où nous sommes, encore un bruit de combat d'arrière garde sans doute.

Daniel SCHRICKE

O.K. ! il est assez fréquent, en effet, qu'on observe plus d'épisodes de vent en hiver qu'en été. Mais, il n'est pas exceptionnel non plus qu'un anticyclone s'installe pendant une ou deux semaines sur le pays, en hiver, avec une température très basse... (0° à -10°C). Et dans de telles périodes, privés du "secours" (actuellement, 75 % de la production, quand-même !) du nucléaire...
Alors, comment fait-on ? On "rallume" les vieilles centrales au charbon ou au fuel ? Je ne doute pas, monsieur Rochain, que vous ayez une solution miraculeuse dans la manche !... (C'est çà, la confiance !...)

Rochain

La solution n'a rien de miraculeuse. On utilise les réserves et il faut investir en cela c'est-à-dire :
1) Développer le biogaz dont la potentialité est de pouvoir fournir au moins trois à quatre mois par an de fourniture électrique aves effectivement des centrales gaz carbone neutre ; https://www.connaissancedesenergies.org/laie-appelle-exploiter-le-poten…
2) Développer l'éolien et le Solaire, notamment pour bénéficier de la surproduction des éoliennes qui sera systématique si le parc est conçu pour fournir le besoin moyen et transformer la surproduction en hydrogène par électrolyse se qui permettra d'avoir un stock permanent qui, associé aux possibilités du biogaz permettra de faire face à n'importe qu'elle durée d'anticyclone tout en compensant les périodes de vents faibles (sous la moyenne), ce n'est qu'une question d'équilibrage des ressources. Et je ne parle pas des autres sources ENR en cours de développement ou à développer comme les turbines au fil de l'eau l'exploitation marémotrice, celle des grands courants marins, les houliennes….
Vous voyez il n'y a rien de miraculeux la dedans il suffit de ne pas bétonner sur une idée fixe selon laquelle on aurait déjà le nec plus ultra…… et tous ses inconvénients que l'on n'a pas trop envie de voir.
Bonne journée, et pour l'occuper je vous suggère l'imagination

Thomas

"le yaka faut qu'on" est largement employé par la filière nucléaire pour justifier de la construction de nouveaux EPR...mais à quel coût? et qui va payer? ;-)

Rochain

Comme autre Yaka faucon ….YACA fabriquer des EPR (mais ça, ce sont vos YAKAFAUCON°, Enfait vous me reprochez de repondre à une question qui m'est posée par un de vos complices…. c'est ça ?

Alors pour les EPR, il n'y a pas de problème, c'est nous tous qui allons payer si on choisi cette solution pour les 50/60 ans à venir, ce qui a l'air de vous réjouir. Il ne faut pas non plus oublier d'y ajouter le cout du grand carénage pour la prolongation des anciens réacteurs pendant les 10 à 14 ans (voir plus?) du délai de construction de ces EPR, et ajoutez aussi le coût du démantèlement après que les EPR nouveau auront pu prendre le relai de la production.

Pour la solution alternative des ENR c'est aussi très clair, ce sont des investisseurs qui vont le faire car là ça devient possible, car comme la production, l'investissement est atomisé. Vous pouvez tout comme moi placer vos économies dans ce genre d'outils de production alternatif. Après 43 ans d'une vie riche de labeur j'ai pu accumuler quelques sous (ne vous offusquez pas je ne suis pas milliardaire) que j'avais le choix de laisser à la banque pour qu'elle le joue à la bourse dans des placements qui ne me conviennent pas, industrie minière notamment, charbon, gaz, pétrole… autres. Ou bien gérer moi même mes placements, ce que j'ai fait. J'ai donc des participations dans une grande ferme solaire, dans une entreprise qui installe des PPV dans le milieu agricole (Le plus grand propriétaire de surfaces couvertes en France de quoi fournir à lui seul une puissance supérieur à la production de tout le parc nucléaire, si ça peut vous inspirer). J'ai aussi investit dans le petit hydraulique à Vinça dans les Pyrénées orientales, et également dans deux entreprises agricoles de méthanisation. Donc qui va payé ? Vous si vous voulez, moi et n'importe qui d'autre. en revanche nous devrons aussi payer le grand carénage (en attendant d'être assez nombreux pour fournir le remplacement du nucléaire, il ne tien donc qu'à vous) et également le démantèlement. En revanche, les français échappent aux coûts pharaoniques des nouveaux EPR puisque les particuliers et entreprises privées s'en charge, l'addition totale n'en sera que moins lourde.
Bonne journée, Yakafokon

gautier

Pour la filière nucléaire, vous ne pouvez pas préjuger des coûts futurs du démantèlement du parc actuel et des nouveaux EPR de série. Encore des spéculations hasardeuses qui vous arrange.
Pour les renouvelables intermittents qui doivent se substituer aux parcs pilotables actuels, y compris les technologies de stockage, de régulation de tension et de fréquence, de compensation de puissance réactive, de stabilisation par ajout d'inertie, etc... vous n'avancez aucun coût. Les pays ayant développé ces technologies (Danemark par exemple), les font payer cher aux consommateurs. Et ce pays, le Danemark, joue aussi massivement sur les imports/exports qui nécessitent beaucoup d'interconnexions avec ses voisins. Les imports nets augmentent d'ailleurs d'année en année, preuve de sa perte d'indépendance dans le domaine électrique et mise beaucoup sur ses hydrocarbures.

Thomas

Pour la filière nucléaire, c'est bien là le problème, personne n'est capable d'estimer sérieusement le coût de production d'hypothétiques nouveaux EPR (autre que celui de Flamanville dont d'ailleurs on ne sait là non plus toujours pas le coût précisement, ni la date de mise en service d'ailleurs...). Pour les EnR au contraire, on est capable, et si on regarde dans le retroviseur, on constate une diminution de 70 à 75% du coût de production du PV par exemple.
Vous parlez de production d'EPR en série? Et votre comparse Daniel Schrike en parlait aussi dans un autre article, mais sauf preuve de contraire, le coût de construction au MW des 58 réacteurs du programme nucléaire français n'a fait qu'augmenter entre les premiers et les derniers réacteurs. On n'a pas constaté de division par 2, voire 3 des coûts de construction (et donc du coût du kWh), ce qui serait nécessaire si on veut un coût de production "acceptable" et qu'on part d'une référence de l'ordre de 110€/MWh (là aussi, on n'a pas le coût final) au moins qui sort de Flamanville.
Alors j'aimerai que vous nous expliquiez en détail comment vous comptez passer d'un cout de .. quasi 14 milliards (?) de Flamanville, à moitié moins ?

Sur les perspectives de l'énergie, je préfère les analyses régulières de Rte qui étudie le système complet dans une logique effectivement d'interconnexions plutôt qu'à des mises en garde peu fondées de la part des anti-EnR, en mode "Pierre et le loup". Si vous aviez des études aussi détaillées à mettre en avant pour dire qu'on va dans le mur avec les EnR, allez-y mais ce n'est pas le cas. D'ailleurs, je ne vois pas quel serait l'intérêt de Rte de valider un modèle de production qui irait droit dans le mur...?

gautier

Je n'ai pas dit que nous allions dans le mur avec les ENR. J'ai souligné que la solution de Rochain de remplacer tout le parc nucléaire par des ENR variables avec stockages massifs et tout le reste pour stabiliser et réguler le réseau pouvait coûter fort cher. Le gouvernement et RTE ne disent pas autre chose puisqu'ils comptent conserver un bon parc nucléaire dans la PPE. https://www.usinenouvelle.com/article/le-nucleaire-moins-malmene-qu-il-…
Je précise que les coûts de l'éolien et du solaire ont beaucoup baissé depuis quelques années. Pourquoi n'en serait-il pas de même pour les futurs EPR ?

Thomas

Je laisserai les experts Schrike et Fluchère nous éclairer de leur expertise sur la réduction possible des coûts de futurs EPR...
Mais la comparaison entre la réduction des coûts observée dans l'éolien et le solaire et celle souhaitée pour les EPR est difficilement transposable à mon sens. Les parcs éoliens et solaires représentent des installations extrêmement simples à fabriquer, installer, exploiter, et à démanteler.
Comme indiqué plus haut, le coût au MW des 58 réacteurs construits en France n'a fait qu'augmenter, malgré une filière bien en place.

Rochain

Parce que les EPR et même les dernières centrales construites suivent un chemin inverse, les réacteurs ont des durées de construction qui ont été de plus en plus longs depuis les premiers construits. Avec les EPR on est tombé dans la catastrophe, car même les deux EPR chinois présenté comme des exploits ont doublé leur temps prévu de construction.
L'expérience en fait n'apporte pas grand chose, Celui d'Olkiluoto en est à 16 ans au lieu de 4, Flamanville à 14, les deux d'Hinkley Point à peine commencé annoncent déjà deux ans de retard….Sans parler des prix négociés du MWh exorbitant à 110 € contre des 40 à 50 pour les ENR… c'est un combat perdu d'avance pour le nucléaire et les investisseurs ne s'y sont pas trompé, ils investissent 4 à 6 fois plus aujourd'hui dans les ENR que dans le nucléaire. Il n'y a aucun miracle, c'est comme ça. Le nucléaire a été le meilleur un demi siècle mais la page est tournée.

gautier

N'allez pas trop vite vous n'avez pas pris connaissance de la nouvelle PPE. Et le prix de l'électricité TTC pour le consommateur n'a, encore une fois, rien à voir avec les prix du KWh des différents modes de production !

Rochain

Il n'y a aucune spéciation hasardeuse dans le propos de Thomas, l'expérience parle en cela certains réacteurs arrêtés depuis des lustres attendent, on ne sait trop quoi pour démarrer le démantèlement où plutôt on sait il s'agit de faire descendre la radioactivité et l'affaire est planifié pour un siècle précisément à cause de cela dans certaines parties du réacteur, quant au coup des EPR la encore l'expérience parle aussi. Tous ont dépassé leur budget initial y compris les 2 chinois mais de 50% quand même. C'est sur qu'à côté des dépassements de Flamanville et Olkiluoto c'est du nougat; mais même Hinkley point à peine commencé annonce deux ans de retard et le dépassement de budget qui va avec.
La régulation du réseau est déjà incluse dans la construction d'une éolienne ou d'un parc photovoltaïque lorsque le cout de construction est donné, ce n'est pas un truc que l'on va découvrir après….. d'où sortez vous ?
Ce qu'il faut ajouter c'est l'éventuel cout du stockage et il n'y a rien à stocker pour le PPV qui produit au moment où l'on en a le plus besoin, dans la journée, on consomme en direct !! N'inventez pas un problème là ou il n'y en a pas. Peut-être qu'un jour on produira tellement dans la journée avec des PPV que la question se posera mais ce n'est de toutes las façons pas fondamental. En revanche pour l'éolien la question est d'a propos, mais nous savons très bien les coût de stockage en fonction de la technologie retenue (accu, chaleur, step, H2, ….) et il ne reste qu'à définir la fréquence la durée et le volume…. qui est fonction de la puissance produite. Plus elle est élevée moins il est besoin de stocker. De plus la nuit les besoins sont maigres et surtout aujourd'hui faussés par les exigences du nucléaire qui a déporté les besoins qu'il ne pouvait pas satisfaire dans la journée devant réservé l'énergie pour l'activité économique essentiellement diurne. De plus le stockage sera d'autant plus limité que l'on disposera de biogaz stockable naturellement des la production, et plus ce secteur se développera moins il faudra transformer l'énergie variable excédentaire en stockable il vaudra même mieux la laisser perdre., l'énergie finira par ne plus rien valoir au dela de l'amortissement des équipements de production, comme c'est le cas pour les ordinateurs aujourd'hui et les couts de télécommunication.

Jean FLUCHERE

Les contrats signés jusqu'à fin 2017 pour les éoliennes et le PV représentent 121 Mds d'€ (Rapport de la Cour des Comptes) et ne représentent que 30 à 40 TWh de production quand il y a du vent et soleil. C'est à dire l'équivalent de 2 à 3 EPR qui produisent quand vous en avez besoin.

Thomas

Pour l'instant vos EPR produisent 0 Wh... et ce sera déjà bien si celui de Flamanville commence à produire... en 201... 2024..?

gautier

C'est faux. une certaine modulation est possible. Regardez les courbes de RTE pendant quelques semaines.

Rochain

Comme vous dites…. Une CERTAINE modulation et surtout pas avec la majorité des réacteurs et c'est délicat et peux souple pour ceux qui sont dotés d'inducteurs à électroaimant car il faut équilibrer pour ne pas déphaser avec la turbine et la marge de manœuvre est délicate. Pas la peine de regarder sur plusieurs semaines, la largeur de la bande jaune varie surtout avec l'arrêt ou la remise en marche d'un réacteur….. 900 MW ça ne passe pas inaperçu. En revanche, tous les matins entre 6 heure et 7h au démarrage de l'activité économique comme le soir quand les gens rentrent chez eux et relance le chauffage, on voit l'hydroélectrique se cabrer comme un cheval qui piaf de partir au galop. Ne venez pas me seriner avec la supposée souplesse du nucléaire toujours la dernière à participer au suivi de charge, après l'hydro après le gaz…. quand il n'y a pas les moyens de faire autrement .

gautier

Vous faites encore preuve de mauvaise foi. Hier, par exemple, le parc nucléaire passe de 32,4 à 37 GW en peu de temps pour s'adapter à l'augmentation de la demande.
Et Edf annone elle-même une certaine flexibilité alors que vous-même dites le contraire.https://www.edf.fr/sites/default/files/contrib/groupe-edf/espaces-dedie…
D'autre part, même si le parc nucléaire ne permet pas par lui-même l'équilibrage du réseau (et même si l'hydraulique ne suffit pas comme cela se passe en hiver), d'autres mécanismes sont prévus et il n'y a pas là de problèmes insurmontables.
https://observatoire-electricite.fr/IMG/pdf/oie_-_fiche_pedago_flexi_av…

Rochain

C'est faux hier le nucléaire a bétonné toute la journée à 36 MW. Et EDF passe son temps depuis longtemps à clairon er sur une flexibilité marginale. Regardez l'hydro et faite preuve d'objectivité pour une fois... Vous n'en mourrez pas et pourrez continuer à vivre dans le déni

Jean FLUCHERE

Ce n'est pas grave Monsieur Rochain. Vous êtes pardonné. D'autant que l'on écrit W en majuscule car c'est la première lettre de Monsieur Watt.

Rochain

Encore faut-il garder le doigt sur la touche majuscule…
Je profite de ce que je tiens le mulot pour vous posez une question (pas piège) puisque vous êtes du sérail :
A partir de quand les alternateurs des réacteurs ont ils été équipés l'électroaimant pour le suivi de charge ? Cette information ne figure nulle part lorsque sont listés les réacteurs par date de construction. On y trouve pour chacun une grande quantité d'informations intéressantes mais pas celle-là.
Merci d'avance, mais si vous ne souhaitez pas répondre je ne vous en tiendrai pas rigueur.

Jean FLUCHERE

Mon pauvre Rochain, vos questions sont vraiment d'une naïveté déconcertante. Tous les alternateurs de puissance ont toujours été équipés d'électroaimants pour leurs inducteurs. Et c'est grâce au flux inducteur, donc au courant d'excitation, qu'ils maintiennent la tension du réseau. Y compris parfois en injectant de la puissance réactive pour élever le niveau de tension et parfois en absorbant de la puissance réactive pour faire baisser cette tension. Bien entendu l'absorption ou la fourniture de puissance réactive se fait au détriment de la puissance active. Il n'y a que dans les machines des éoliennes (et pas toutes) que l'on a des inducteurs à aimant permanent dopés grâce aux terres rares importées de Chine.

Rochain

Et bien justement non semble-t-il d'après les analyses que j'ai eu l'occasion de lire. Les alternateurs des 34 premiers réacteurs de 900 MW (notez le W) ne seraient équipés que d'inducteurs à aimants permanents ce qui ne permet pas de faire varier le courant d'excitation et delà toutes vos explications dans cette série de 3 ou 4 messages ne tiendraient donc pas. Dans une de ces analyses seuls les réacteurs Français et Allemands seraient pour les plus récents équipés de ces rotors. Les autres pays, notamment les USA s'appuieraient sur un régime continu de leur parc nucléaire. N'étant pas de la maison je ne peux évidement rien vérifier moi-même. Mais s'il est exact que les 34 premier ne sont équipés que d'aimants permanents ils ne peuvent effectivement que fonctionner en tout ou rien. N'ayant qu'une confiance limité dans vos informations je vais continuer à chercher la vérité ailleurs à propos de ces premières machines.

Rochain

Mon pauvre Gautier, vous êtes totalement paniqué vous vous égarez de plus en plus en m’accusant de mauvaise foi qui plus est.
Pour me prouver à la foi que je mens et que le nucléaire est une solution efficace pour assurer le suivi de charge (dans une certaine mesure disiez-vous dans votre message…. Et même très mesurée en vérité) vous me sortez une énormité passer de 32484 MW à 37186 MW en 6 … oui SIX HEURES ! Quel exploit pour réagir aux variations de charge du réseau ! Une montée en puissance de même pas 1 GW à l’heure ….. Même pas 2,5 % de gain à l’heure !!! Totalement insuffisant dans le suivi de charge. Alors qu’en période normale (hors confinement) lorsque l’activité économique démarre le matin on voit une progression de la consommation de 6 GW par heure jusqu’à 9 heures !
J’avais pourtant attiré votre attention sur le fait que ce n’était que l’hydro qui assurait le suivi de charge, vous ne l’avez même pas regardé alors aux même heures hier il sautait au yeux que l’hydro sauvait la situation en passant en 1 heure ( de 18h30 à 19h30) de 6728 MW à 10165 MW soit un bond de 3437 MW où 3,4 GW à l’heure une progression de 51% à l’heure.
Regardez ce qu’il faut regarder quand vous parlez de flexibilité au lieu de vous précipiter à faire un message qui ridiculise vos propres propos. Le nucléaire n’est pas assez réactif pour assurer le suivi de charge simplement parce qu’à l’origine il n’a pas été prévu pour cela, et vos argutie dont vous croyez qu’elles vous autorise à traiter ceux qui vous éclaire de menteur ou d’être de mauvaise foi n’y changera rien !! Les 34 réacteurs de 900 MW ne permettent aucun suivi de charge. Seuls les derniers sont équipés en conséquence (peut-être que cela changera avec le grand carénage qui sera une opportunité pour remplacer les rotors inducteurs de leurs alternateurs par des électroaimants ) mais pour l’’instant la variation de puissance rapportée à la puissance totale du parc est dérisoire. Demandez à votre ami Fluchère, il vous expliquera comme ça marche, il est sorti de Supélec , Gif sur Yvette en 1967, j’ai toutes les raisons de croire qu’il le sait très bien.
Passez à autre chose vous y gagnerez

gautier

Vous faites fausse route, cher monsieur Rochain.
- Vous affirmez que la courbe de production nucléaire est complètement plate pour la journée d'hier. C'est faux.
- Je n'ai jamais affirmé que le nucléaire assurait le suivi de charge mais une certaine (ou légère si vous voulez)modulation qu'il est facile de constater. J'ai bien remarqué qu'en temps normal, c'est surtout l'hydraulique qui le permet et je ne l'ai jamais contesté, mais l'hiver le thermique fossile, l'import/export et d'autres mécanismes sont mis en œuvre.
Réfléchissez un peu avant de réagir ! Vous ne m'apprenez toujours rien que je ne sache.

Rochain

Vraiment ? Alors expliquez moi comment on régule la puissance de sortie d'un réacteur nucléaire... J'attends

Jean FLUCHERE

C'est vraiment extrêmement simple, on insère les grappes de réglage qui sont précisément installés à cet effet.
Cette antiréactivité provoque une convergence du flux que l'on rend de nouveau critique à un niveau de puissance plus bas.
Je vous précise que l'on fait l'inverse à la prise de puissance.
Vous ne pensiez pas tout de même qu'un réacteur fonctionne en tout ou rien.
Côté groupe turboalternateur, même temps que l''on baisse la puissance du réacteur, on réduit le débit d'admission de vapeur et le débit d'eau qui va dans les générateurs de vapeur. Tout ceci se fait en pilotage automatique.
Vous devriez aller voir cela sur les simulateurs d'entraînement des opérateurs.

Jean FLUCHERE

J'ajoute que si vous observez attentivement la site RTE, c'est le nucléaire et l'hydraulique qui compense les variations fatales des puissance éoliennes et PV.

Rochain

Pour diminuer la puissance de sortie cela ne marche que si vous diminuez le courant d'excitation, de l'inducteur, et les manœuvre sur les barres neutrophages ne servent qu'a maintenir l'équilibre entre la puissance sortie sur le réseau et celle de la turbine dont vous ne pouvez pas modifier la vitesse de rotation sauf à changer la fréquence du courant de sortie.
Alors oui ou non les 34 900MW sont ils équipés d'inducteurs à électroaimants ou pas ? Si non, soit il fournissent une puissance constante, soit ils sont à l'arrêt, et les crayons dans la piscine

Jean FLUCHERE

@Monsieur Rochain,
Quel méli-mélo ! Le courant d'excitation règle la tension et la puissance réactive.
La puissance est délivrée par le débit vapeur à la turbine.
Tous les alternateurs thermiques, nucléaires et hydrauliques ont des inducteurs à électro-aimants. Mais à la lecture de votre charabia sur les crayons dans la piscine, j'arrête car vous n'y comprenez décidément rien.

Rochain

Cessez de me prendre pour un imbécile et feindre à l'intention des autres participants du forum que je n'ai aucune compétence en électricité et dit n'importe quoi, je suis ingénieur comme vous, et titulaire de diplômes d'astrophysique, alors votre Supélec n'écrase rien du tout si ce n'est le reflet du dogmatisme de ceux qui ont vécu du nucléaire en s'imaginant avoir atteint le graal.
Adieu Fluchere nous n'avons plus rien à nous dire, continuez à piller la planète puisque vous croyez que nous sommes là pour ça.

Jean FLUCHERE

Je ne vous prends pas pour un imbécile mais pour quelqu'un qui parle d'électricité sans rien y comprendre. Il ne faut pas être Supélec pour comprendre ces éléments de base de l'électricité.
Regardez donc vos étoiles

Rochain

Et vous regardez plutôt la croissance de la puissance de sortie de votre alternateur en fonction de la croissance du courant d'excitation injecté (jusqu'à la saturation magnétique, bien sur) et vous verrez une belle courbe elle aussi croissante, évidement, mais qui hélas pour vous ne vous mènera jamais jusqu'aux étoiles.

Jean FLUCHERE

Désespérant! Pourquoi s'enquiquiner à faire de la chaleur avec un réacteur et de la vapeur avec des générateurs puis à alimenter une turbine s'il suffi de faire varier le courant d'excitation pour faire varier la puissance.
Cher Monsieur Rochain, je ne comprends rien à l'astronomie mais vous ne comprenez rien à la production d'électricité. Chacun chez soi et les cochons seront bien gardés.

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