Opter pour le seul nucléaire renforce la dépendance à l'étranger, souligne le SER

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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S'appuyer sur le seul nucléaire et stopper les subventions à l'éolien et au solaire, comme le préconise Bruno Retailleau, revient à renoncer à lutter contre le changement climatique et, in fine, à maintenir notre dépendance vis-à-vis de l'étranger en matière énergétique, selon le Syndicat des énergies renouvelables.

Le nucléaire « ne produira pas un électron nouveau avant 2038 »

"Ce n'est pas en prônant le renoncement face au changement climatique ou en proposant des solutions irréalisables que l'on fera avancer le débat énergétique en France", a estimé Jules Nyssen, le président du SER, dans un post jeudi sur LinkedIn.

S'en remettre au seul nucléaire ou à l'hydroélectricité "est en réalité un renoncement à l'électrification donc à la sortie des énergies fossiles avec à la clé le maintien de nos dépendances à la Russie et autres pays exportateurs de ces ressources dont nous ne disposons pas", a-t-il ajouté en réaction à une tribune publiée mercredi soir de responsables de LR, dont Bruno Retailleau, prônant la fin des "subventions publiques" pour l'éolien et le photovoltaïque et une priorité absolue au nucléaire.

Or, souligne Jules Nyssen, le nucléaire "ne produira pas un électron nouveau avant 2038 au mieux" et sa production "est conditionnée par les évènements climatiques" tandis que l'hydroélectricité a "un potentiel de développement très limité".

« Vue de l'esprit »

La position défendue dans cette tribune revient à remettre en cause la souveraineté de la France et "est totalement contraire à celle portée par le gouvernement", avait estimé mercredi soir Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition écologique.

"Nous consommons 60% d'énergie fossile. Est-ce-que vous croyez que même d'un point de vue de souveraineté, d'indépendance, devoir dépendre pour notre énergie de la Russie, qui est une de nos dépendances, de l'Algérie, on sait ce qui se passe entre la France et l'Algérie, d'un certain nombre d'États du Moyen-Orient ou des États-Unis, c'est confortable ? Est ce que c'est sérieux ?" a-t-elle réagi sur FranceInfo.

Le ministre de l'Industrie Marc Ferracci, également membre du parti macroniste Renaissance, avait lui aussi vivement réagi à cette prise de position de LR sur l'énergie. "Croire que sortir de la dépendance aux énergies fossiles et aux pays qui les produisent peut se faire en abandonnant les énergies renouvelables et en mettant au chômage les salariés de leurs filières, est une vue de l'esprit - et une position frontalement opposée à la ligne du Gouvernement", a-t-il affirmé.

Commentaires

Etienne Leroy
Non, Jules Nyssen, ce n’est pas le nucléaire qui nous rend dépendants de l’étranger. Ce sont les énergies fossiles. Et c’est précisément parce que les renouvelables n’ont jamais réussi à les remplacer qu’on en consomme encore 60%. Tu dis que le nucléaire ne produira pas "un électron nouveau avant 2038" ? C’est faux. Les réacteurs existants, eux, tournent aujourd’hui, demain et pour encore plusieurs décennies. 20 réacteurs de 1300 MW viennent d'ailleurs d’être prolongés de 10 ans ! Ce sont eux qui assurent la stabilité du réseau, et pas les panneaux solaires en panne de soleil dès 19h. Quant à l’idée que miser sur le nucléaire serait un « renoncement à l’électrification »… C’est une blague ? Le nucléaire est l’unique technologie capable de fournir de l’électricité en masse, pilotable, décarbonée, 24h/24, 365 jours par an, indépendamment du vent, du soleil ou de la pluie. C’est justement grâce à lui que l’on peut électrifier les usages fossiles. Le vrai renoncement, Jules Nyssen, ce serait de croire qu’avec du solaire de toiture et des éoliennes intermittentes, on va remplacer 60% d’énergies fossiles. Les chiffres ne suivent pas. Les faits non plus. Et sur la souveraineté, parlons-en : faut-il rappeler que pour construire un parc éolien ou solaire, on importe massivement matériaux, composants et technologies ? La Chine domine toute la chaîne de valeur. Pas EDF, pas Orano, pas Framatome. Que le président du Syndicat des énergies renouvelables défende son pré carré, passe encore. C’est son job. Mais qu’il le fasse en caricaturant l’option nucléaire, en opposant des solutions au lieu de les articuler, c’est une faute stratégique. L’énergie n’est pas un marché de niche réservé à un lobby, c’est un bien commun qui exige une vision holistique, pas une guerre de tranchées entre filières. Alors non, défendre le nucléaire, ce n’est pas refuser les renouvelables : c’est refuser leur monopole. C’est refuser l’illusion d’une solution miracle et immature, imposée à coups de subventions et de storytelling. Et c’est défendre une stratégie cohérente : des ENR là où elles sont utiles, et un socle nucléaire robuste pour la résilience du pays.
Chanoine
Merci pour ce rappel salutaire et argumenté. Cela fait au bas mot 25 ans que le lobby des marchands de soupe ENR assène sa propagande simpliste (et intéressée) pour des solutions dont "l'efficacité" est d'abord visible dans nos paysages, nos factures individuelles d'énergie et les déficits publics (sans parler de la contribution des ENR au déficit commercial). Depuis qu'on nous berce, pour justifier le torrent de subventions dont bénéficient les ENR, de promesses d'une amélioration "mutante" de leurs performances qu'on tarde à voir dans les comptes, le début de prise de conscience actuel n'est pas prématuré.
Bruno Charmet
Lors du très récent colloque sur les énergies à l'académie des sciences, Louis Gallois a notament rappelé que depuis la monté en charge des ENRi, le facteur de charges des centrales nucléaires a fortement baissé (de 80 % à 60%) https://www.youtube.com/watch?v=yH15tfkLYkY ce qui nous place dans le très bas du tableau international. Les Etats Unis sont à plus de 90% de facteur de charge.. Sans refuser une quantité "raisonnable" d'ENRi, il conseille de remettre de l'ordre dans le nucléaire Français, ce qui ferait du bien à notre CO2, au prix de l'électricité en France, et à notre compétitivité industrielle..
scharapow vladimir
La France regorge d ' Uranium ? Depuis quand ? TOUS les combustibles sont importés . Avec la croissance prévue de nouvelles CN dans le monde , le prix de l’ Uranium risque aussi de flamber !! Pourquoi les renouvelables en France trainent des pieds ? Parce qu’ on n’ a pas investi , ni encouragé le privé dans ce sens ! En Belgique , depuis plus de 20 ans , une politique volontariste a encouragé les citoyens à s’ équiper en panneaux PV , avec un argument choc : « le compteur quoi tourne à l’ envers » , résultat : il y a 14 fois plus de panneaux PV sur les toits en Belgique qu’ en France ! A la même époque , un ambitieux programmes d’ installations d’ éoliennes fut adopté , sur sol ou en mer : près de 1.800 éoliennes dont la puissance avoisine 5.500 MW ; l’ éolien maritime assure 54 % de la production totale éolienne , plaçant la Belgique au 4ème. rang de l’ UE en ce domaine !! Et la France ???? « Electrons nouveaux « c’ est quoi « nouveau » ? C‘ est quelque chose qui vient EN PLUS de ce qui existe déjà , comme les CN actuelles qui tournent déjà depuis quelques années , et qui continueront de tourner encore …. Les futures CN ne produiront pas avant 2038 …. , si tout va bien !! Quand on voit les mésaventures des EPR …Une chose que vous semblez ignorer superbement , ce sont les STEP ! Leur rôle est , justement , de lisser la production afin de maintenir la fréquence à 50 Hertz : ils stockent les surplus , et les restituent lors des creux !! Une autre légende urbaine : le nucléaire « pilotable » : avec les CN utilisant l’ Uranium , c’ est FAUX !! C’ est pour ça d’ ailleurs qu’ on a créé des STEP , le nucléaire doit tourner à puissance constante !!Une base en nucléaire est utile , mais point trop n’ en faut si on veut éviter des problèmes de maintenance et de rentabilité !!
Etienne Leroy
Ah, Vladimir, toujours aussi créatif dans la mauvaise foi. On va reprendre tout ça point par point, parce qu’à force de balancer des vérités de comptoir, il devient urgent de remettre les pendules à l’heure. 1. L’uranium et la dépendance à l’étranger : Fausse piste. Tu veux nous faire croire que la France est à la merci des importations d’uranium ? Laisse-moi te rappeler quelques faits : la France dispose aujourd’hui de stocks d’uranium représentant plus de 5 ans de consommation. C’est déjà bien plus que ce que la plupart des pays en stockent. Et si tu veux vraiment en parler, il existe des réserves non conventionnelles qui peuvent être exploitées, comme les phosphates, ou encore l’Uranium 238, qui n’est pas utilisé aujourd’hui mais qui pourrait l’être dans des réacteurs à neutrons rapides. Mais là encore, ce genre de technologie, tu préfères la faire disparaître sous des prétextes idéologiques. En réalité, l’uranium, même à l’échelle mondiale, est largement suffisant pour assurer l’indépendance énergétique de la France pendant des décennies. Le nucléaire, contrairement aux renouvelables, n’est pas dépendant de la bonne volonté d’un vent capricieux ou d’un soleil qui ne brille pas la nuit. 2. Les énergies renouvelables en Belgique : la réalité derrière la façade. Ah, la Belgique et son « compteur qui tourne à l’envers » ! Un modèle, paraît-il. Sauf que, dans la réalité, cette « merveille » qui permet de revendre de l’électricité à prix d’or crée des déséquilibres énormes sur le réseau. Et ne viens pas me sortir que c’est un succès : depuis 2017 en Flandre et 2024 en Wallonie, ce système est interdit. Pourquoi ? Parce que ça fait tout capoter. Le réseau ne peut pas supporter ces injections intermittentes et les consommateurs ne payent plus les couts de réseaux (ni les obligations de service public) alors qu'ils utilisent 2x le réseau - en prélèvement et en injection; ils reportent simplement leurs couts sur leurs voisins qui n'ont pas de panneaux. Et pour compenser cela, les détenteurs de panneaux sont désormais soumis au tarif prosumer. Les fameux « panneaux solaires » que tu sembles tant admirer génèrent des décrochages d’onduleurs dès le début de l’après-midi, lorsque le soleil brille et que les maisons envoient trop d’électricité dans le réseau, perturbant l’équilibre. Si tu connaissais mieux la situation en Belgique, tu saurais que ça crée une instabilité réseau, bien plus qu’une solution viable. On pourrait en parler des heures, mais je crois que tu n’as pas les données sous la main. 3. Les éoliennes : un mirage qui ne tiendra pas la route. En parlant de la Belgique, tu évoques ces 399 éoliennes maritimes. Tu parles des premières installées en 2009 ? Elles sont déjà en fin de vie. Quant à la capacité installée, elle ne dépasse pas 2.200 MW, et la production réelle peine à atteindre 7 TWh par an. Un peu moins qu’une tranche nucléaire, donc. Quand le vent est faible, il n’y a rien. Mais bon, tu sais très bien qu’une éolienne, ça produit quand ça veut. Et il n’y a pas grand-chose de plus imprévisible que cette technologie. Au final, ces éoliennes ne peuvent pas garantir une production fiable, stable et continue. Quant à la superficie des eaux belges, et bien, il n'y a plus de place; à un point tel désormais que les effets de sillage des parcs hollandais et du futur parc français frontalier, vont venir réduire les rendements et taux de charge. Quand il n’y a pas de vent, c’est fini. C’est un fait. Et n’oublions pas Dunkleflaute, où l’éolien offshore ne produit absolument rien pendant des semaines. C’est cela la réalité. 4. Les réacteurs nucléaires : « Électrons nouveaux », mais pas pour toi, apparemment. Tu fais référence à 2038 et aux futures centrales nucléaires ? Tu fais erreur. La France ne parle pas seulement de construire de nouvelles centrales, mais surtout de prolonger 20 réacteurs de 1300 MW existants. Ceux-là même qui continueront de produire de l’énergie tout de suite, pas dans 15 ans. Ces réacteurs sont déjà prêts et fonctionneront encore de nombreuses années après la prolongation de leur durée de vie, ce qui permet de garantir un approvisionnement stable et fiable. Contrairement à ce que tu sous-entends, il n'y a pas d'attente jusqu'en 2038 pour "produire des électrons nouveaux". La production continue dès demain, avec ces réacteurs qui n’attendent qu'une prolongation pour être encore plus rentables et plus efficaces. 5. Les STEP : un idéal déconnecté de la réalité. Ah, les STEP, tu t’en souviens, hein ? Sauf qu’elles ne sont pas la panacée comme tu sembles vouloir le faire croire. Si le nucléaire était uniquement piloté par des STEP, je te souhaite bien du courage. Les STEP sont utiles, certes, pour stocker un excédent d’énergie, mais elles ne peuvent en aucun cas se substituer à une centrale nucléaire pilotée de manière continue. Et là, encore une fois, tu ignores un détail important : les centrales nucléaires françaises fonctionnent majoritairement en mode « suivi de charge », ce qui signifie qu’elles ajustent leur production en fonction des besoins du réseau. Si tu penses que les STEP peuvent compenser ce type de gestion, tu es bien mal renseigné. Le véritable problème, c’est que les énergies renouvelables, notamment l’éolien, ne peuvent pas fournir cette constance, cette stabilité, qui sont essentielles à la bonne gestion du réseau national. 6. Le nucléaire : une production fiable, indépendante des aléas climatiques. Tu parles du nucléaire comme si ce n’était qu’une technologie « en plus » de l’éolien ou du solaire. Eh bien, je vais te le dire clairement : le nucléaire est LA solution. C’est lui qui garantit une production d’électricité constante, en toute circonstance, et ce jour et nuit, tout au long de l’année. Parce qu’on sait tous que l’éolien ne tourne pas la nuit et que le soleil, comme tu l’as dit, ne brille pas toujours. Le nucléaire, lui, ne connaît pas ces aléas. Et à ceux qui prétendent que le nucléaire « n’est pas pilotable », je réponds simplement : il l’est, et il le sera toujours. C’est grâce au nucléaire que l’on peut passer à une véritable décarbonation de notre système énergétique, sans se soucier des crises climatiques ou des vents capricieux. En conclusion, alors non, Vladimir, ce que tu dis est faux. Chaque point que tu évoques, de l’uranium aux STEP, en passant par les éoliennes et la gestion du réseau, est une fausse piste. Les faits sont là, les chiffres sont là, et la réalité de l’énergie est bien plus complexe que tes raisonnements simplistes. Défendre le nucléaire, ce n’est pas être aveugle aux renouvelables, c’est tout simplement défendre un système énergétique fiable, durable et souverain. Et ça, c’est une stratégie cohérente, loin de l’utopie d’un monde sans carbone, mais avec des intermittences comme seule certitude.
Etienne Leroy
Non, Jules Nyssen, ce n’est pas le nucléaire qui nous rend dépendants de l’étranger. Ce sont les énergies fossiles. Et c’est précisément parce que les renouvelables n’ont jamais réussi à les remplacer qu’on en consomme encore 60%. Tu dis que le nucléaire ne produira pas "un électron nouveau avant 2038" ? C’est faux. Les réacteurs existants, eux, tournent aujourd’hui, demain et pour encore plusieurs décennies. 20 réacteurs de 1300 MW viennent d'ailleurs d’être prolongés de 10 ans ! Ce sont eux qui assurent la stabilité du réseau, et pas les panneaux solaires en panne de soleil dès 19h. Quant à l’idée que miser sur le nucléaire serait un « renoncement à l’électrification »… C’est une blague ? Le nucléaire est l’unique technologie capable de fournir de l’électricité en masse, pilotable, décarbonée, 24h/24, 365 jours par an, indépendamment du vent, du soleil ou de la pluie. C’est justement grâce à lui que l’on peut électrifier les usages fossiles. Le vrai renoncement, Jules Nyssen, ce serait de croire qu’avec du solaire de toiture et des éoliennes intermittentes, on va remplacer 60% d’énergies fossiles. Les chiffres ne suivent pas. Les faits non plus. Et sur la souveraineté, parlons-en : faut-il rappeler que pour construire un parc éolien ou solaire, on importe massivement matériaux, composants et technologies ? La Chine domine toute la chaîne de valeur. Pas EDF, pas Orano, pas Framatome. Que le président du Syndicat des énergies renouvelables défende son pré carré, passe encore. C’est son job. Mais qu’il le fasse en caricaturant l’option nucléaire, en opposant des solutions au lieu de les articuler, c’est une faute stratégique. L’énergie n’est pas un marché de niche réservé à un lobby, c’est un bien commun qui exige une vision holistique, pas une guerre de tranchées entre filières. Alors non, défendre le nucléaire, ce n’est pas refuser les renouvelables : c’est refuser leur monopole. C’est refuser l’illusion d’une solution miracle et immature, imposée à coups de subventions et de storytelling. Et c’est défendre une stratégie cohérente : des ENR là où elles sont utiles, et un socle nucléaire robuste pour la résilience du pays.
Schricke Daniel
à Etienne Leroy: Bravo pour ces commentaires réalistes, et très étayés, qui montyrent clairement que le nucléaire reste la seule véritable option pour l'avenir ! Certes, on peut regretter les atermoiements, et la longueur des "temps de réflexion" qui continuent à retarder le véritable démarrage des chantiers, et on peut comprendre l'affolement des représentants des lobbys de ENRi ("Ma cassette, ma chère cassette !..." disait Harpagon !...), mais la logique est implacable.
Bernard
Je ne partage point votre requisitoire contre le PHOTOVOLTAIQUE Et, quand vous refusez d'entendre que les prochains électrons nucléaires ne seront pas disponibles avant 2038 en répondantà côté vous decridibilisez votre propos. C'est une DAUTE et NON une EREUR que de tout positionner dans le MÊME PANIER...
Freudon-Sake
Il n' y a pas de renouvelables, il n'y a que des minerais fossiles qui vont être exploités à outrance, paupérisant la population, emballant la surdette et ne résolvant pas l'emballement climatique.
Le sujet est de ne plus émettre de co2, dans la mesure ou ce dernier est séquestré et transformé, je ne vois pas où est le problème d'utiliser le charbon dont nous disposons en grande quantité, et qui est l'électricité la moins chère.
Idem pour les déchets verts qui peuvent produire le bioéthanol au lieu de les laisser se transformer en méthane.
Il y a des terres rares dans les cendres du charbon et la chimie verte associée à celle du co2 peuvent produire les polymères dont nous avons besoin.
La vérité est que les deux idéologies qui s'affrontent, ne font que défendre leur chapelle respective, sans soucier du climat, ce qui conduit à condamner notre civilisation et notre nation.
L'une, conservatrice, fantasme un ordre ancien révolu, l'autre, mondialiste, rêve d'une gouvernance mondiale en méprisant le peuple qu'elle est censée servir, et les deux sont totalitaires, louvoyant entre hard et soft, pour donner l'illusion de la démocratie.
Les deux camps ont d'ailleurs un goût prononcé pour les tyrannies.
Il y a forcément des gens intelligents dans ce pays et ils se doivent d'enrayer le processus destructeur qui est en marche.
Charybde ne vaut pas mieux que Scylla et il faut éradiquer les deux bêtes.
Freudon-Sake
PS : L'uranium, comme la plupart des éléments lourds, s'est formé lors de l'explosion d'étoiles massives, appelées supernovae, il y a des milliards d'années. Ces événements cosmiques ont créé les conditions de température et de pression nécessaires pour la nucléosynthèse, le processus de création d'éléments plus lourds que le fer. En d'autres termes, l'uranium n'a pas été créé sur Terre, mais il a été "recyclé" dans le cosmos, puis est arrivé sur notre planète avec la formation du système solaire.
Le top du top des fossiles, le jeune charbon, lui, s'est formé il y a seulement 360 millions d'années.
Reg
je tiens à rappeler que l'eolien est moins cher que le nucléaire là où il y a du vent et le solaire moins coûteux là où il y a ru soleil. Tout simplement. Là meilleure solution est d'avoir un mix équilibré en fonction des ressources que l'on a. En Normandie et Bretagne, il vaut mieux avoir de l'éolien offshore, dans le sud du solaire, dans les pleines du nord ouest où tous les arbres ont été coupé de l'éolien inshore. Quelques centrales nucléaires pour avoir une base nucléaire. Mais la fission nucléaire n'est pas une solution à terme. La fusion nucléaire, elle, pui est une solution d'avenir dans laquelle l'Europe doit investir. L'hydrogène également. L'important c'est de se passer totalement des énergies fossiles (et les laisser à Mr Trump tant qu'il est président / cela ne ça pas durer).
Reg
Ce qui serait mieux, c'est de supprimer toutes les aides aux voitures de plus de 1.5 tonnne. Et d'investir dans les lignes de tgv et améliorerles lignes de trains locaux avec des trains gratuits pour les moins de 25 ans.
Jean
"renforcer la dépendance à l'étranger" ? Et les panneaux photovoltaïques que le SER veut faire installer sur les terres naturelles, agricoles et forestières (la nature, la verdure, la nourriture BOF ! le FRIC, le POGNON OUI !), ces panneaux photovoltaïques sont fabriqués en France ou en 100% d'entre eux viennent de Chine ? Les fabricants d'éoliennes sont-ils français ? Dans leur ordre de taille, les 10 premiers fabricants d'éoliennes dans le monde et qu'importent les "poseurs-exploitants" français comme Engie-Green, TotalEnergie et autres ! 1) Vestas Wind Systems A/S (Aarhus, Danemark) 2) Siemens Gamesa (Zamudio, Espagne) 3) Beijing Goldwind Science & Creation Windpower Equipment Co, Ltd. (Pékin, Chine) 4) Nordex SE (Hambourg, Allemagne) 5) General Electric Renewable Energy (Boulogne-Billancourt, France) 8) VENSYS Energy AG (Neunkirchen, Allemagne) 10) HZ Windpower N.A.Inc. (Troy, États-Unis) HZ Windpower est une entreprise de la China Shipbuilding Industry Coproation (CSIC). La balance commerciale de la France comme sa balance des paiements, SER et ses mandants s'en tamponnent TOTALement !
M
Arretons de vouloir inutilement opposer plusieurs bonnes solutions, ENR et nucléaire, qui sont utilement complémentaires. Les ENR permettant très rapidement de réduire nos émission CO2 et de réduire notre dépendance au gaz et pétrole (60% de notre production !!! en bonne partie russe !!!). L'autre, le nucléaire apportant (plus tardivement) un apport majeur et non intermittent. Il faut avancer et agir rapidement sur les deux. Les inutiles et égo(t)ïstes débats actuels ne font que retarder des décisions indispensables pour nos enfants.
Du CLARY
Comme toujours quand il s'agit de nucléaire - et à part le commentaire de M - il s'écrit beaucoup de sottises dans les commentaires de cet article. Si M. Nyssen s'emballe effectivement en associant rejet des renouvelables au renoncement à l'électrification, presque tous ce que prétend Etienne Leroy est inexact ou approximatif. Par exemple, au sujet de l'indépendance énergétique apportée par le nucléaire... Le Bilan énergétique de la France 2019, publié en janvier 2021 par le Ministrèe de la transition écologique explique en sa page 28 la pirouette qui nous fait croire cela. La voici. Pour l'électricité "thermique" on retient le combustible comme énergie primaire, comme il ne vient jamais d echez nous, c'est un facteur de dépendance. Pour le nucléaire on retient la chaleur produite par la réaction de fission comme énergie primaire et non le combustible (l'uranium), cette chaleur étant produite en France, on considère que cette filière apporte de l'indépendance. Ainsi, si l'on considérait comme énergie primaire le combustible et non la chaleur, le taux d'indépendance énergétique 2019 - supposément de 55% - tomberait à 12%. Ceci posé, il faut se demander ce qui fonde une dépendance en matière d'énergie : l'importation de produits que nous ne savons pas fabriquer ni réparer ou celle de technologies que nous ne savons pas entretenir. Nous sommes tout à fait capables de produire en Europe - et même en France - des modules photovoltaïques (Photowatt a été un leader mondial avant que nous ne renoncions au PV au profit du nucléaire) et des onduleurs, et bien sûr de les entretenir (nous le faisons sans l'aide de personne depuis plus d'une décennie). Quant à la puissante industrie photovoltaïque allemande, elle est partie en Chine à partir de 2012, peut-être parce que c'était le moyen de suivre la baisse des aides publiques nécessaires au développement industriel rapide de cette filière... Il n'y a donc aucune dépendance à importer des modules PV de Chine Pourquoi avons-nous renoncé à notre industrie photovoltaïque ? Pour avoir tout simplement une électricité moins chère... Histoire de défendre notre pouvoir d'achat. Acheter quoi ? Des vêtements chez Shein ou Temu ? Au moins, ça ne vient pas de Chine comme les modules PV, n'est-ce pas ?
Etienne Leroy
Ah, voilà un autre commentaire qui brille par son déni des réalités économiques et technologiques, une spécialité de certains défenseurs de l’énergie verte. Il est amusant de constater que M. Du Clary semble ignorer ou oublier certains faits fondamentaux. Reprenons tout ça, une nouvelle fois, point par point, avec un peu de clarté et de pragmatisme. D'abord concernant la question de l’indépendance énergétique et la « pirouette » du Bilan énergétique. Du Clary veut nous faire croire que la « pirouette » du Bilan énergétique de la France transforme le nucléaire d’un atout en une dépendance. Mais cette analyse est totalement erronée. Certes, le Bilan énergétique ne prend pas en compte l’uranium comme combustible primaire, mais cela ne change rien à la réalité de l’indépendance que procure le nucléaire. L’uranium est extrait, pour la majorité, de sources externes, mais la valeur ajoutée par le nucléaire réside dans la production d’électricité propre et constante. Ignorer cette réalité, c’est ignorer que l’élément clé de l’indépendance énergétique est la capacité de la France à produire elle-même une partie substantielle de son électricité, et ce, de manière stable et fiable. Si on prend en compte l'uranium comme une dépendance, alors on devrait aussi considérer le gaz ou le charbon comme des dépendances, n’est-ce pas ? Le nucléaire reste l’une des rares technologies à pouvoir garantir une production stable d’électricité en masse, et contrairement aux renouvelables, il ne dépend pas des aléas climatiques, ce qui est un point fondamental pour l’indépendance énergétique. Ensuite, la question des dépendances aux technologies et à l’industrie. M. Du Clary fait ensuite une comparaison douteuse en suggérant que nous n’aurions aucune dépendance technologique avec les énergies renouvelables, alors même que le secteur photovoltaïque en Europe est dominé par la Chine. Oui, l'industrie photovoltaïque allemande est partie en Chine, mais c'est précisément à cause des aides publiques massives accordées par le gouvernement chinois pour attirer ces industries et faire baisser les prix à l’échelle mondiale. Cette dépendance à la production chinoise n'est pas un détail : la majorité des panneaux solaires en Europe viennent de Chine, et le reste de la chaîne de valeur est également dominé par des acteurs non-européens. La même logique s'applique pour les onduleurs. Quant à l’idée de produire des panneaux photovoltaïques en Europe, c’est une idée noble, mais naïve dans un marché global qui est largement dominé par des pays comme la Chine. On peut produire des panneaux photovoltaïques, certes. Mais est-ce que cela répond aux besoins réels de la transition énergétique ? Ce n'est pas juste une question de capacité à fabriquer, c'est une question de coût, d'échelle et d'efficacité à produire suffisamment pour remplacer des milliards de MWh produits par du nucléaire. Ce n'est pas une question de fierté industrielle, mais de résilience énergétique. Et n’oublions pas l'énorme défi lié à la gestion de l'intermittence des renouvelables. Quant au photovoltaïque et à la transition énergétique, M. Du Clary semble ignorer que le marché des énergies renouvelables, et plus particulièrement le solaire, est encore largement subventionné et n'est pas à la hauteur des promesses faites par certains lobbies. Si l’électricité produite par des panneaux photovoltaïques était réellement « moins chère », pourquoi alors les États européens, y compris la France, continuent-ils de soutenir massivement la filière à travers des subventions et des tarifs garantis ? La réalité, c'est que le photovoltaïque est encore largement dépendant de l’intervention publique. Et bien que les coûts aient baissé, la technologie demeure intermittente et incapable d’assurer une couverture fiable de la demande, surtout en hiver, quand la demande est la plus forte et que le soleil brille le moins. Enfin sur le nucléaire, une énergie plus fiable, sans dépendance aux subventions: dans ta référence à la « défense du pouvoir d’achat », tu oublies un point fondamental : le nucléaire, contrairement aux renouvelables, n'est pas subventionné de manière comparable. Le nucléaire français, c'est une production fiable, pilotable, et décarbonée à grande échelle. Ce n'est pas une solution dépendant des volontés politiques changeantes ou de marchés volatils comme c’est le cas pour l’éolien ou le solaire. Le nucléaire est une infrastructure de long terme, financée au début, et qui produit une énergie stable et prévisible à coût compétitif sur une longue période. Ce n’est pas juste une question de prix à court terme, c’est une question de sécurité énergétique sur plusieurs décennies. Conclusion, Du Clary, ton argumentaire ne tient pas. Tu veux nous faire croire que la dépendance technologique n’existe pas dans le secteur des renouvelables, que le nucléaire est une dépendance purement théorique, et que le photovoltaïque est une solution d’avenir. Mais tout cela est faussé par une vision idéologique du secteur. Si l’on veut une transition énergétique durable, cohérente et fiable, le nucléaire est indispensable. Ce n’est pas une question d’opposition entre technologies, mais de complémentarité. Le nucléaire n'est pas le boulet qu'on nous vend, mais une pièce maîtresse d’un mix énergétique stable, décarboné, et souverain. Et cela, tu n’arriveras pas à le nier avec des arguments qui sont aussi faciles à démonter que ceux que tu viens de nous sortir.
Du CLARY
Etienne Leroy, Je ne vais pas essayer d'emporter une quelconque victoire en vous inondant d'un commentaire verbieux... Juste une citation dpiochée ci-dessus : " Si on prend en compte l'uranium comme une dépendance, alors on devrait aussi considérer le gaz ou le charbon comme des dépendances, n’est-ce pas ?". Oui. Et c'est le cas. Vous l'ignoriez ? Je vois que vous connaissez bien le dossier... Un dernier point : merci de ne pas me tutoyer. Nous ne sommes pas des familiers.
Etienne Leroy
Ah Du Clary… te voilà à court d’arguments, alors tu t’abrites derrière une prétendue « concision » et une leçon de bienséance. C’est un classique : quand on ne peut pas répondre sur le fond, on attaque la forme. Mais allons-y, une dernière fois, calmement. Tu dis que oui, bien sûr, gaz, charbon, uranium, tout ça ce sont des dépendances. Merci pour cette révélation tardive… sauf que tu crois démonter mon propos alors que tu viens exactement de le confirmer. Oui, l’uranium est importé, et alors ? Sa densité énergétique, son stockage possible sur plusieurs années et la stabilité des fournisseurs en font une dépendance gérable, maîtrisée, stratégique, rien à voir avec le gaz ou le pétrole qu’il faut faire venir chaque jour, en flux tendu, depuis des pays pas toujours très stables. Ce que tu appelles une pirouette, c’est en réalité une différence de nature. Mais bon, à force de répéter que tout se vaut, on finit par ne plus distinguer l’essentiel de l’accessoire. Tu dis ensuite que tu « connais bien le dossier ». Permets-moi d’en douter. Ou alors, tu le connais mal. Parce que balayer d’un revers de main la souveraineté technologique du nucléaire français, tout en vantant des renouvelables dont 90 % de la chaîne de valeur dépend de la Chine, c’est soit de l’aveuglement, soit de l’idéologie. À toi de choisir. Et pendant qu’on y est : toujours pas un mot sur l’intermittence ? Sur les subventions massives ? Sur les tarifs garantis ? Sur les obligations d’achat qui continuent d’arroser un secteur censé être « mature » ? Tu passes tout ça sous silence. On est loin d’un débat honnête. Ce n’est plus un échange d’idées, c’est un exercice de rétention d’information. Quant à ton souci du tutoiement, désolé de te bousculer dans ton confort, mais ici on débat d’idées, pas de protocole. Le fond est plus important que la forme. Et le fond, c’est que tu balances des arguments incomplets, inexacts et approximatifs, et parfois franchement erronés. Tu nous expliques que le solaire est la solution, sans jamais parler des jours sans soleil, des coûts réels, ni des matériaux critiques importés en masse. Tu crois défendre une transition écologique, mais ce que tu défends, c’est une illusion technocratique sous perfusion d’argent public. Alors on va conclure simplement : tu peux faire semblant de ne pas voir la réalité, mais elle finira toujours par te rattraper. Et dans cette réalité, le nucléaire n’est pas un problème, c’est une partie de la solution. Ce n’est pas une énergie du passé, c’est le socle stable de l’avenir, surtout quand les lueurs de tes panneaux solaires s’éteignent à 19h en plein mois de janvier. À méditer. Si tu préfères les citations aux arguments, je te propose celle-ci : > « On a toujours tort d’avoir raison trop tôt. »

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