Paris et Rome réunis pour défendre le « made in Europe » et le nucléaire

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Les ministres français de l'Économie Eric Lombard et de l'Industrie Marc Ferracci rencontreront jeudi le ministre italien des Entreprises Adolfo Urso à Paris afin de chercher une "position alignée" des deux pays sur l'industrie européenne, en péril, et du "made in Europe", selon les mots mercredi de Bercy.

« Préférence européenne »

"L'objectif avec les Italiens, c'est de les rallier aux combats pour la protection des industries européennes, afin de pouvoir les porter conjointement avec eux à Bruxelles", ont expliqué les cabinets des deux ministres français à des journalistes.

Parmi les sujets qui seront évoqués jeudi, la question de l'acier européen, menacé dans sa survie face à la Chine et aux États-Unis, pour lequel Bercy évoque une "concurrence exacerbée" voire "déloyale".

La Commission européenne a dit vouloir présenter en septembre une proposition législative pour réduire jusqu'à plus de 50% l'importation d'acier en Europe via différentes mesures commerciales, que la France défend.

Les ministres des deux pays devraient également parler automobile, avec comme "objectif commun" celui de "renforcer la demande pour les véhicules propres à contenu européen", et aborder la question de la "préférence européenne", par exemple dans les marchés publics.

Nucléaire et énergies renouvelables

"L'Italie se rapproche de plus en plus de la France sur un certain nombre de positions", a estimé Bercy, qui évoque encore le nucléaire, que l'Italie souhaite relancer et pour lequel elle défend, comme la France, qu'il fasse l'objet d'un traitement similaire à celui des énergies renouvelables dans la législation européenne.

"L'enjeu de compétitivité et de neutralité technologique est un des sujets sur lequels on converge avec les Italiens", ont abondé les cabinets des ministres français.

La réunion jeudi se tient à Bercy dans le cadre d'un traité, dit du Quirinal, signé entre les deux pays en 2021, qui prévoit des rencontres annuelles entre ministres.

Giorgia Meloni et Emmanuel Macron avaient affiché début juin leur "engagement commun" et leurs "convergences fortes" lors d'un long tête-à-tête à Rome pour dissiper les tensions des dernières semaines, qui se sont cristallisées depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.

Commentaires

Freudon-Sake
C'est dommage, encore du nucléaire, pas de lin obligatoire pour les textiles de l'habitat et les transports, pas de chanvre obligatoire pour remplacer les plastiques, pas de coton bio pour des vêtements durables, pas de déchets verts pour faire du bioéthanol.
Pour l'acier, le rail, le fluvial, le transport maritime, avec une limite d'âge de trente ans, des voiliers et des cargos limités en taille pour éviter l'érosion des littoraux, avec carburation au gaz de houille, récupérateurs de co2 et rotors obligatoires, plus un carénage pour les hélices.
Des pavillons europpéens, des équipages européens et des assureurs européens, avec de l'acier européen, pour tout commerce intra européen.
Reg
Pourquoi ne pas mettre des taxes de 400% aux fossiles non-européens?
Rochain Serge"
"le nucléaire, que l'Italie souhaite relancer " Encore un honteux mensonge du lobby nucléaire pour faire croire que nous ne sommes pas isolé dans notre folie nucléaire ! Les Italiens ont massivement voté par référendum contre le nucléaire et il est hors de question d'y revenir. Ce n'est pas l'Italie qui souhaite revenir au nucléaire mais quelques pingouins qui militent en ce sens depuis le référendum et dont se sert le lobby nucléaire d'EDF pour faire croire que c'est L'ITALIE elle-même !

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