Électricité : pas de risque de pénurie cet été selon RTE, vigilance pour l'hiver prochain

  • AFP
  • parue le

La France devrait disposer de suffisamment d'électricité cet été, même en cas de canicule et de sécheresse, tandis qu'une situation de "vigilance particulière" est anticipée pour l'hiver 2020-2021, a indiqué jeudi le gestionnaire du réseau à haute tension RTE.

En dépit d'une disponibilité "historiquement basse" des moyens de production d'électricité, liée à la crise sanitaire qui a affecté le planning de maintenance des réacteurs nucléaires, "pour l'été, la sécurité d'approvisionnement des Français sera assurée, même en cas de canicule et de sécheresse", a déclaré le président de RTE François Brottes, lors d'une conférence de presse.

La capacité en énergies renouvelables, avec notamment des barrages remplis à 95%, ainsi que la disponibilité prévisionnelle du parc de production et la possibilité de faire appel au réseau européen en cas de besoin, permettront d'assurer la sécurité d'alimentation électrique cet été.

RTE juge que la probabilité d'avoir à importer de l'électricité cet été est plus élevée que les années précédentes, et l'opérateur pourrait ainsi si nécessaire faire appel à 10 gigawatts (GW) supplémentaires.

S'agissant de l'hiver prochain, la situation est "inédite" et nécessitera "une très grande vigilance", a dit M. Brottes. Si l'hiver était marqué par une période de froid plus rigoureux que d'habitude, il faudrait faire appel à d'autres moyens que le parc de production disponible, dont les importations et des dispositifs d'effacement. La vigilance débutera dès la fin octobre ou début novembre.

L'incertitude porte aussi sur le niveau de consommation en fonction de la reprise économique : EDF avait annoncé le 16 avril une diminution très importante de son estimation de production nucléaire pour 2020, à environ 300 terawattheure (TWh) contre 375 à 390 TWh envisagés sur l'année avant la crise du Covid-19, qui a ralenti les activités de maintenance des centrales en production.

"Cette situation exceptionnelle demande des mesures particulières pour maîtriser la consommation", a déclaré la ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne, qui veut "accélérer" les économies d'énergie.

La ministre a notamment annoncé la mise en place d'un "coup de pouce" pour l'installation de thermostats de régulation de température, sous forme d'une aide de 150 euros en certificat d'économie d'énergie à partir du 1er juillet. Le ministère table sur 20 000 à 40 000 dispositifs installés par mois.

Egalement à compter du 1er juillet, un système de bonus aidera les contrats de performance énergétique utilisés dans le secteur tertiaire.

L'autre volet de maîtrise de la consommation porte sur l'équilibre entre offre et demande, lors des pointes de consommation. Les programmes d'effacement, qui permettent de ne pas consommer d'électricité en période de forte demande, seront encouragés. "Il n'y a pas de risque de black-out, c'est à dire de coupure de courant généralisée en France", a assuré la ministre, en parlant d'une "situation contrôlée".

RTE présentera à l'automne une version actualisée de son étude des prévisions pour l'hiver.

Mme Borne a par ailleurs indiqué que l'objectif de fermeture des centrales à charbon d'ici 2022 restait d'actualité. De même, la fermeture prévue en juin de la centrale nucléaire de Fessenheim n'est pas remise en cause. "On ne va pas changer de direction à la dernière minute", a-t-elle lancé.

Commentaires

Denis Gourgouillon

Il n'y a pas de risque de black-out selon Madame Borne sauf qu'elle n'est pas maître de la météo ni des possibles incidents sur les centrales. Il faut 2200 MW par baisse de la température de 1°C. Avec un hiver du type de 1956 un anticyclone sibérien (donc pas de vent) et nous sommes au black-out . Si en plus une centrale nucléaire tombe en panne ... Donc pas de black-out dans des conditions d'hiver "normal"

dédé29

Elle prend des risques ,la ministre !

Serge Rochain

Il faudrait peut-être songer à accélérer sur certains postes ENR
Les Allemands ont 4 fois plus de solaire que nous, presque 5 fois plus de biogaz, et 3,5 fois plus d'éolien.
Mais comme on a le nucléaire on pense qu'il ne peut rien nous arriver. On est d'autant plus fragiles que la production est centralisée sur un très petit nombre de sources productrices de grande puissance. La panne c'est une grosse gifle, rien à vois avec un nuage qui passe au dessus d'un PPV, où le coup de vent qui faibli dans un couloir. De plus nos réacteurs sont pour beaucoup proches de la retraite.

Rblase

Mr Rochain, il faudrait aussi préciser que l'Allemagne est, du fait de ces sources intermittentes, solaire et vent, fortement importatrice d'électricité nucléaire française, ce matin 12/06 à 9h30 l'équivalent de deux centrales nucléaires. A d'autres moment lorsque le vent et le solaire sont présents elle ne sait pas quoi faire de son électricité et elle paye , prix négatif généralement tous les dimanches, pour se débarrasser de son électricité.

Marcel VITTONATO

On pourrait redémarrer la centrale de Fessenheim.........!!!!!

Serge Rochain

Vous êtes victime de vos convictions comme beaucoup de ceux qui militent pour le nucléaire. Au moment où vous écrivez ces lignes l'export Français c'est 2GW vers GB, 0,9GW vers l'Espagne, 1,2 GW vers la Suisse et seulement 0,7 GW vers l'ensemble Belgique/Allemagne…. donc loin de l'exportation de deux réacteurs nucléaires dont vous parlez, même pas un vers ces deux pays. et il y a même une importation de 1/2 GG depuis l'Italie….!
Quant au prix négatif, je crains que vous n'ayez pas bien compris que ce n'est que le résultat d'une formule de calcul issue d'une époque de gestion de la pénurie qui fourni seulement un résultat aberrent en période de surabondance et il n'y a pas un seul imbécile sur la planète pour donner de l'argent avec son produit sachant combien il est facile de déconnecter à distance les éoliennes du réseau en cas de surproduction par rapport à la consommation. En cela il n'y a rien de plus facile pour le suivi de charge que des éoliennes contrairement à un réacteur nucléaire que l'on ne peut pas brusquement déconnecter du réseau sans faire une secousse de 900 MW minimum, c'est tout un processus très long de diminution progressive avant de couper, et lorsqu'il y a des pannées intempestives la secousse à bien lieux. Et s'il n'y a pas d'imbéciles pour donner de l'argent aux clients avec son produit, il y a beaucoup de naïfs pour croire que ça arrive.
Méfiez vous de vos convictions elles vous perdront

BrigitteMB

Comme il y a obligation d'achat de l'éolien, ce ne sont pas les propriétaires d'éoliennes qui risquent de déconnecter leurs engins en cas de surproduction ou de prix bas du marché (c'est le cas depuis des mois), car ils sont payés le même prix (élevé) que si on avait besoin de leur production.

En revanche EDF, qui doit la racheter, est obligée de la brader à bas prix, car il faut bien en faire quelque chose, et elle ne peut pas déconnecter les éoliennes...

Quelle différence de fond pour vous entre revendre au prix de marché de ces derniers mois, 10 ou 15€/MWh, très inférieur au prix de production EDF et bien plus encore au prix d'achat éolien ou PV, et vendre à un prix négatif ? Dans les deux cas ce sont des ventes à perte obligées par une réglementation inadaptée, comme on a pu le constater (pour de l'éolien la perte est déjà au moins de 70€/MWh pour un prix de marché 10€/MWh)

Mais vous avez raison, il faudrait pouvoir déconnecter les éoliennes...

Pour le suivi de charge par les éoliennes, la seule solution serait aussi effectivement que RTE par exemple puisse les débrancher/rebrancher selon les besoins. Ce n’est malheureusement pas le cas, le suivi par les éoliennes est donc inexistant.

PS : Je ne sais pas pourquoi vous imaginez qu'une centrale nucléaire ne peut fonctionner que par tout ou rien. Par curiosité (ou souci de vérifier que vos affirmations sont fondées), allez voir sur les graphes d'ecomix l'adaptation du nucléaire à la consommation au cours d'une journée.

Serge Rochain

BrigitteMB, que nous racontez-vous là ?
Relisez l’article au lieu de débiter vos sornettes : « En dépit d'une disponibilité "historiquement basse" des moyens de production d'électricité, liée à la crise sanitaire qui a affecté le planning de maintenance des réacteurs nucléaires »
Presque la moitié des réacteurs sont à l’arrêt en ce moment et c’est la raison de la faiblesse de production, pour une raison ou pour une autre (panne, attente de maintenance….), c’est écrit noir sur blanc. Golfech est à nouveau en vrille par exemple, ailleurs deux réacteurs sont à l’arrêt total de puis des mois, à Flamanville par exemple…1an et demi d’arrêt, l’autre depuis 10 mois. Et vous vous venez parler de ce que vous ne comprenez même pas concernant les prix de cession de l’électricité ????
Heureusement qu’elles sont là les éoliennes, il y a au moins quelque chose qui marche quand à EDF qui achèterait hors de prix et braderait ce qu’elle a achetée si chère on se demande si vous savez seulement ce que vous dite…. ? EDF vous brade le prix de son watt ? Apprenez à compter au lieu de colporter n’importe quelle sottise, EDF ne vous a jamais vendu l’électricité à un soi-disant prix de marché proche de zéro. Montrez-nous vos factures j’adorerai vois un prix négatif sur le prix du watt des factures EDF :- ) EDF a toujours vendu l’électricité achetée aux producteurs indépendants plus cher qu’elle ne l’a acheté, et en plus sans rien faire, si ce n’est prendre une marge au passage, car les producteurs injectent directement les électrons dans le réseau RTE, et EDF ne les voit même pas passer. Mais ce n’est pas le sujet de l’article.
Mais ce qu’il faut retenir, si vous voulez bien ouvrir votre intelligence au lieu de baver sur les ENR, c’est que le prix de marcher, qui n’est rien d’autre qu’un indicateur est aujourd’hui fait par le prix des ENR d’Europe. Et que montre-t-il ? Que les prix du watt ENR est moins élevé que le prix du watt nucléaire, et cela ne va pas s’arranger pour ce dernier. Mais comme vous êtes manifestement maso vous préférez le watt nucléaire qui coute plus cher. Et j’adore quand le vois des neuneus prétentieux aligner les chiffres du genre « (pour de l'éolien la perte est déjà au moins de 70€/MWh pour un prix de marché 10€/MWh). Dire n’importe quoi sans même savoir de quoi ils parlent juste pour faire le savant économiste énergéticien devant la galerie en exhibant des prix dont on ne sait d’où ils sortent….. mais ça fait tellement sérieux !!!
Et pour l’histoire de la déconnexion des éoliennes, vous vous mettez encore une fois le doigt dans l’œil, RTE est seul maitre de son réseau et peu connecter ou déconnecter ce qu’il veut et quand il veut, mais RTE a signé une charte avec l’ensemble des producteur dont il ressort que la priorité est donnée aux producteurs dont la source d’énergie est la moins onéreuse, et le vent et le Soleil sont gratuit, tandis que le charbon, le gaz, le pétrole, et l’uranium s’achètent…. Et en plus à l’étranger, il en va de notre balance commerciale. Maintenant, vous devriez faire une demande, que dis-je ? EXIGER que la règle à appliquer soit celle à votre convenance.
Enfin, pourquoi j’imagine qu’une centrale nucléaire ne peut fonctionner que par tout ou rien ? D’abord, je n’imagine rien. Je ne parle surtout pas de centrales nucléaires mais de réacteurs nucléaires. Ensuite effectivement les ¾ des réacteurs ne peuvent fonctionner que par tout ou rien car ils n’ont aucun dispositif de régulation. Mais sans doute allez-vous m’explique comme un des réacteurs de 900 MW du parc français peut varier sa puissance de sortie puisque vous êtes aussi une ingénieure très au fait de ces questions. J’attends la démonstration. Maie entre temps allez vite voir qui fait varier sa puissance dans un rapport de 1 à 3 en moins de 2 heures tous les matins au démarrage de l’activité économique…. Heureusement qu’il y a l’hydraulique.

BrigitteMB

Les "qu'est-ce que vous racontez ?", "sornettes" etc... ne font pas des arguments !! Et Goodplanet n'est certainement pas "tous les économistes de la planète".

Certes, certes, le prix des renouvelables devrait baisser (on l'espère tous, ça nous ferait peut-être baisser nos factures !), on nous l'annonce depuis au moins une décennie.

Mais le prix de rachat des kWh éoliens actuellement en production est toujours de l'ordre de 80€/MWh là où le prix du nucléaire historique est toujours évalué par la loi à 42€/MWh, tarif ARENH auquel EDF est obligé de vendre plus de 25% de sa production nucléaire à ses concurrents. Normalement pas à perte...

Surtout, et je vous l'ai déjà dit, le prix de production ne fait qu'un tiers du prix à l'arrivée chez le consommateur, qui comprend aussi le transport et les taxes (dont financement des ENR, pour 2/3 PV et 1/3 éolien en gros, voir sur le site CRE l'évaluation des charges de service public, seul moyen d'estimer le coût réel de l'éolien, pourquoi ce manque de transparence ?).
On ne peut donc pas comparer comme vous le faites le prix d'achat en sortie d'éolienne et le prix de vente au consommateur...

Serge Rochain

Le transport entre le lieu de production et le consommateur, les taxes, et tout ce que vous voudrez est le même quelque soit la façon de produire l'électricité alors pourquoi pour avoir une détermination précise de la meilleure façon de produire l'électricité voulez vous ajouter tout ce bazar au pris de production ? Pour le noyer dans la masse du prix rendu chez le client ? Vous croyez que c'est plus transparent pour déterminer qui du watt nucléaire ou ENR est le moins cher à produire ?
Inutile de continuer à tourner autour du pot, les jeux sont faits pour choisir la source de notre électricité pour les 50 prochaines années, et pleurer sur le passé n'y changera rien, le nucléaire a rendu de grands services jusqu'à aujourd'hui et j'espère encore pour les 10 à 15 ans à venir, le temps de mettre en place les nouvelles structures de production. Exactement comme cela s'était passé il y a 60 ans quand le charbon continuait à fournir l'électricité pendant que les réacteurs nucléaires gagnaient du terrain.

Serge Rochain

Permettez-moi de compléter sur les aspects que je n’ai pas abordés de votre post :
« Les "qu'est-ce que vous racontez ?", "sornettes" etc... ne font pas des arguments !! Et Goodplanet n'est certainement pas "tous les économistes de la planète »".
Les arguments étaient bien développés, et mon étonnement ne traduisait que ma surprise de vous voir aborder des aspects sans rapports avec le sujet traité en affublant un pris de production du watt de toutes les tares liées à ce qui en est fait une fois celui-là produit (transport, taxes…) quelle qu’en soit la source de production. Et si GoodPlanet n’est pas « tous les économistes de la planète » aucun ne l’est à lui seul, ce qui impliquerait que je les cite tous pour que l’argument trouve grâce à vos yeux. Mais, alternativement je vous propose plutôt des statistiques, notamment celles de l’AIE, portant sur les investissements mondiaux dans les ENR d’une part et dans le nucléaire d’autre part dans lesquels vous pourrez voir que l’ensemble du corps des économistes investissent entre 7 et 15 fois plus depuis 10 ans dans les ENR que dans le nucléaire :
https://www.connaissancedesenergies.org/les-investissements-mondiaux-da…
ou : https://www.lemonde.fr/energies/article/2017/06/07/les-energies-renouve…
ou encore : https://www.boursier.com/actualites/economie/nucleaire-trop-lent-lourd-…
Cela vous suffit-il ?
Enfin, votre remarque suivante :
« Certes, certes, le prix des renouvelables devrait baisser (on l'espère tous, ça nous ferait peut-être baisser nos factures !), on nous l'annonce depuis au moins une décennie. »
Pourquoi feindre de jouer à Madame Irma devinant l’avenir, alors qu’il est avéré que depuis au moins 10 ans le prix des renouvelables est déjà en chute libre et que l’on ne voit que des raisons pour que cela continue ? On n’est aux antipodes du « devrait baisser », êtes-vous aveugle à ce point ?
Le watt photovoltaïque a vu son prix divisé par 5 et demi entre 2010 et 2019 avec une chute sur la courte période séparant 2018 de 2019 de 13% !! Et sans être aussi spectaculaire (pour l’instant car la technique est encore nouvelle) pour l’éolien offshore dont le facteur de charge dépasse 50% , la chute des prix est de l’ordre de 29 à 39%, mais les premiers n’étaient équipés que d’éoliennes similaires à celles utilisées sur terre mal adaptées aux conditions marines. Et nous sommes à la veille d’une révolution dans ce domaine avec des machines maintenant adaptées à ces conditions avec des puissances allant jusqu’à des turbines de 14 MW contre les « terriennes » de 3 à 4 MW en moyenne. La grande chute du prix est donc à venir avec les nouvelles implantations :
https://www.connaissancedesenergies.org/couts-de-production-electrique-…
https://www.lemondedelenergie.com/ademe-etude-couts-energies-renouvelab…
https://www.courrierinternational.com/article/ecologie-les-energies-ren…
https://www.lemondedelenergie.com/ademe-etude-couts-energies-renouvelab…
Pour pouvoir discuter utilement de ces problèmes il ne sert à rien d’affirmer ses convictions, il faut avoir des références solides qui ne sortent pas de sites d’opinion comme ce site Contrepoint qui passe son temps à faire du verbiage mais ne réfère à aucune étude….. seulement les opinions aveugles de Monsieur Michel Gay ou d’un de ses collègues qui alimentent le site à grand coup de fake news sans jamais rien démontrer et encore moins prouver.

BrigitteMB

Le petit PV intégré est à 183, 50€/MWh en 2020, 187,3 en 2019 et 580€/MWh en 2010. Effectivement cela a baissé, mais reste toujours très au dessus du reste.

Pour 2020, je vous cite la CRE :

"le prix d’achat prévisionnel moyen du photovoltaïque s’établit à 289 €/MWh en 2020, en baisse par rapport au prix moyen constaté en 2018 (298 €/MWh) en raison de l’entrée en vigueur de nouveaux contrats dont les prix d’achat sont moins élevés."
"Pour la filière éolienne, EDF retient une hypothèse de décroissance du parc en raison de l’arrivée à échéance de contrats d’obligation d’achat représentant une puissance d’environ 500 MW sur la période 2019-2020 et le développement de nouvelles installations exclusivement sous le régime du complément de rémunération. EDF fait l’hypothèse que la durée moyenne de fonctionnement des parcs éoliens est de 2 085 heures. Le tarif d’achat prévisionnel moyen est de 91,1 €/MWh."

Pour mémoire ces tarifs sont à comparer aux42€/MWh du tarif de l'ARENH, prix de vente par EDF de 25% de sa production nucléaire à ses concurrents (dont on a appris avec surprise que ekWateur faisait partie, et oui, ce vendeur de 100% renouvelable avait acheté du nucléaire...)

Vérifiable sur le site de la CRE :
https://www.cre.fr/Documents/Deliberations/Decision/Evaluation-CSPE-2020

Serge Rochain

Chère Madame,
Je crains que vous n’ayez pas bien saisie l’enjeu dont on parle sur les forums ayant l’énergie pour objet, et l’énergie électrique en particulier. Il ne s’agit pas de l’électricité d’aujourd’hui qui est, ce qu’elle est, et encore à 70% nucléaire en France mais de celle destinée à la remplacer au-delà de l’horizon à 10 ou 15 ans de ce jour. Nous savons tous qu’il faut un minimum d’une dizaine d’années pour procéder au remplacement si le choix se porte sur les ENR et plutôt 15 à 20 s’il se porte sur le nouveau nucléaire. Les réacteurs en fonctions nécessitent pour les ¾ d’entre eux une révision complète appelée grand carénage dans les 5 ans à venir qu’il faudra faire quel que soit le choix des décideurs français, avec quelques nuances sur le nombre d’anciens réacteurs qui devront être traité selon que le choix se portera sur les ENR ou sur le nucléaire. Ce dernier nécessitant un temps de développement plus long il imposera de recourir plus longtemps, donc à plus d’anciens réacteurs que l’option ENR dont le déploiement rapide permet de remplacer plus tôt les anciens réacteurs qu’il sera donc inutile de rénover avant de les arrêter définitivement.
Pour les ENR nous ne parlons donc pas du prix actuel du watt qu’ils devront produire mais de celui sur lequel on peut tabler déjà dans 5 ans pour les premiers remplacements de réacteurs, mais surtout sur ceux qui seront en vigueur dans 10 ans et plus. Il ne faut pas oublier que le prix de 110€ le MWh indexé sur le cout de la vie arraché par EDF pour Hinkley Point dont la construction vient juste de commencer sera plus élevé dans 12 ou 13 ans lorsque le réacteur produira ses premiers watts. C’est probablement le contrat d’engagement signé récemment avec la couronne qui le sauvera de la déroute face au prix du watt ENR qui se pratiquera à cette échéance. Comme il faut se positionner aujourd’hui, je ne me prends pas du tout pour un devin en affirmant tous chiffres en main que dans 10 ans le coût du watt nucléaire sera totalement hors-jeux.
Il est donc inutile de dire et d’écrire qu’aujourd’hui les prix de cessions sont de telle ou telle hauteur cela ne résulte que de clauses contractuelles anciennes, qui sont toujours en vigueur, et qui n’ont rien à voir avec le coût du watt qu’il faudra produire dans 10/20 ans et jusqu’à 50 ans dans le future et qui ne peuvent, et ne doivent aucunement entrer en ligne de compte pour évaluer ce qui est le meilleur choix pour l’avenir. Je ne connais pas grand monde (mais j’en connais quand même) qui conduisent vers l’avant en regardant la route dans le rétroviseur.
Pour en revenir à votre message vous dites (excusez-moi, mais vous vous accrochez plus que vous ne dites) :
« Le petit PV intégré est à 183, 50€/MWh en 2020, 187,3 en 2019 et 580€/MWh en 2010. Effectivement cela a baissé, mais reste toujours très au dessus du reste. »
Vous choisissez à dessein (avouez le) le cas particulier le plus défavorable du PPV, celui des surfaces minuscules des toitures de maisons particulières dont la charge fixe est énorme par rapport à la surface de capture toujours très limitée. Pourtant malgré ce coût apparemment exorbitant, en mode autoconsommation le coût obtenu par le particulier est tout à fait compétitif avec le prix auquel EDF nous vend l’électricité. De plus ceci étant une moyenne, c’est même beaucoup plus intéressant dans le Sud de la France que dans la moitié Nord.
Mais de toutes les façons les dés de votre comparaison sont pipés car vous comparez un coût du watt de production artisanale (toiture de particuliers) avec un coût industriel de production nucléaire. Comparez plutôt deux sources à la même échelle, évidement industrielle puisque le nucléaire n’existe pas à l’échelle du particulier. Par exemple le prix du watt issu de fermes de grandes surfaces PPV avec des réacteurs nucléaire, par exemple :
https://www.batirama.com/article/26939-photovoltaique-comwatt-est-pret-…
Où les contrats signés mettent le PPV à 14,63 €/MWh ou 0,01463 €/kWh contre un nucléaire 110 €/MWH ou 0,11 €/kWh, soit 7,5 fois plus ! Et cela en 2019. Qu’en sera-t-il en 2030 ?
Nous sommes à l’heure du choix, et demain il faudra payer, et le grand carénage, et les nouveaux investissements…. s'ils sont nucléaire car aucun particulier n'a les moyens d'investir à ce niveau, alors que les ENR font l'objets d'investissement privés…. et de toutes les façons également ce que nous consommerons.
D'un côté carénage et consommation moins chères
De l'autre carénage, nouveaux EPR, et consommations plus chères
A vous de savoir pourquoi vous militez

Serge Rochain

Vous avez raison, le jus qui sera fourni par les premiers parcs éoliens offshore sont surpayés, mais c'est aussi ce qui s'est passé avec les premiers parcs terrestres pour constaté 10 ans après que le prix avait été divisé par 4 ou 5. Et le retour sur investissement commencera deux ans après le début des travaux alors que pour un EPR dans le meilleur des cas il ne faudra pas s'attendre à un retour avec au moins 10 ans.
Quand au biogaz, ce n'est pas un problème qu'il soit payé même plus cher que le watt-EPR car le watt-biogaz ne sera sollicité qu'épisodiquement en compléments aux conditions météo défavorables, c'est-à-dire faiblement et de temps à autre dès que les sources variables seront suffisamment implantées. Alors que si l'on s'oriente vers les EPR c'est pour payer le wattheure fois plus cher qu'avec les ENR abouties c'est à dire dans 10 ou 15 ans Toute la question est là

dédé29

Vous ignorez tout du pilotage des centrales nucléaires . Vous en étés encore au pilotage d'avant 1982; les centrales thermiques (sauf les turbines à gaz ) se pilotent de la même façon et sont presque toutes aussi souples . L' hydraulique de montagne est bien sur la plus rapide . Quant à la "panne de l'éolien ",elle peut durer plusieurs jours et représenter jusqu'à une perte de puissance de 30 GW en Allemagne (9 et 10 janvier 2019 ). N'oublions la canicule de juillet 2019 avec un vent nul sur toute l'Europe (quelques %d’éolien et un solaire au rendement très dégradé car une température de l'air trop élevée . Enfin pour l'exportation ,au niveau annuel France et Allemagne exportent environ 10 % de leur production ;néanmoins l'Allemagne a construit 60% de puissance installée de plus que la France , du gâchis !

Serge Rochain

Quant à mon ignorance du pilotage d'un réacteur nucléaire (entre nous, une centrale, elle, elle ne se pilote pas) vous m'amusez jeune homme. Dites moi, vous qui savez, comment vous faites passer un réacteur de 900 MW à 650 MW lorsque la demande d'énergie faiblie sur le réseau, par exemple. Je vous écoute, ou plutôt, je vous lis, à vous :

Serge Rochain

Alors Dédé, l'expert en régulation de centrales électriques , ça vient ces explications ?
Il n'y a plus personne dès que je demande ça….. c'est curieux quand même, non ? Les cadors du nucléaire ne sauraient donc pas ce pourquoi ils militent ?

BrigitteMB

Je ne suis pas du milieu, et je suppose que leurs réponses seraient bienvenues, mais la réponse est toute simple, on n'en baisse pas un seul réacteur de beaucoup, mais tous de peu, et ce doit être à peu près instantané...
D'ailleurs la seule observation des courbes de RTE vous montrerait que cette puissance varie au cours de la journée... J'étais chercheuse en physique des matériaux (physique expérimentale), je préfère observer...

Serge Rochain

Eh bien non cher Madame cela ne peut pas être de tous un peu et instantané car déjà la plupart des réacteurs ne sont pas équipés pour pouvoir assurer le suivi de charge (les 34 de 900MW), mais en plus pour les 20 autres qui ont cette possibilité c'est une affaire délicate. Etant de formation scientifique, sans être une spécialiste du nucléaire vous devriez avoir une idée de la difficulté lorsqu'il s'agit d nucléaire.
Mais j'imagine que de par votre formation en physique vous devez savoir comment on peut modifier la puissance de sortie d'un alternateur quelque soit l'origine de la force qui entraine son inducteur ? Et ensuite, intuité peut-être le cas particulier du nucléaire …. non ?
Sur les graphes de RTE vous avez sans doute pu observer bien qu'en ce moment avec l'affaire du virus l'activité économique est assez chamboulée et également celle de la maintenance des réacteur dont presque la moitié est aujourd'hui arrêté à cause des retard. Mais regardez les périodes d'avant (fin de l'année dernière par exemple) et constatez que c'est l'hydro de barrage qui assure la reprise du matin en allant jusqu'à tripler sa puissance jusqu'à ce que le solaire puisse commencer à prendre la relève vers 10 h (en hiver) … même chose pour la pointe du soir avec les retours au foyer et la remise en route du chauffage…..

Serge Rochain

Un 60% qui coute 4 fois moins cher qu'un EPR.
Les données du problème :
Nucléaire :
Cout EPR : 12,4 G€ Délai de réalisation 2007 à 2021 : 14 ans
Puissance de production théorique 1,6 GW Facteur de charge 75% (mais même à 100% sans maintenance ni rechargement d’uranium ni incidents…. Ça ne fera pas le poids. Noter que le facteur de charge du parc existant n’a été en 2019 que de 68%) Puissance réelle : 1,2 GW
Production annuelle : 10,5 TWh

Parc éolien :
Coût d’une éolienne de 2 MW : 1 M€ Facteur de charge moyen France de l’éolien : 25%
On peut donc construire plus de 10 000 éoliennes avec ce que coûte (a déjà couté sans produire) l’EPR de Flamanville. Puissance théorique 20 GW, puissance réelle 5 GW
Production annuelle : 43,8 TWh soit 4 fois plus que le nucléaire de l’EPR
Ajoutez à cela que le parc peut produire au bout de 2 ans seulement, car moins de deux ans suffisent pour construire une éolienne et la raccorder. Aujourd’hui l’étape la plus longue de la construction d’une éolienne est représentée par les délais imposés par les recours juridiques systématiques.

Le coût du MWh solaire ayant rejoint celui de l’éolien depuis 2018 le résultat est le même pour le solaire

Il faut estimer le coût du stockage si tant est qu’il faille stocker car le stockage est un fantasme inventé par le nucléaire, qui ne sachant pas quoi faire de son électricité la nuit, la stocke sous forme de chaleur la nuit dans les millions de m3 d’eau sanitaire. Il suffit par ailleurs de consulter systématiquement les courbes fournies par RTE pour voir que part vent fort l’éolien (bien qu’encore très mal réparti en France) la production est jusqu’à 5 fois celle du vent moyen au niveau duquel il « faudra » équipé le parc pour qu’il fournisse le besoin dans le mixe qui lui aura été assigné. En conséquence par vent fort il y aura une puissance colossale à stocker avec cette électricité quasi gratuite ce qui rendra probablement intéressant le stockage H2 malgré la piètre conversion E->H2->E de 40%. Ajoutez-y que dans les ENR le biogaz est dans un état stocké dès sa production et son potentiel, peu développé en France (1,8 % du mixe électrique) qui l’est 5 fois plus en Allemagne, permettrait d’alimenter exclusivement par ce moyen le pays par temps calme et couvert anticyclonique durant 3 mois au moins chaque année avec la méthanisation des simples déchets agricoles. Actuellement l’Allemagne dont le biogaz représente déjà 8,4% du mixe électrique peut assurer son besoin électrique à 100% par cette source 1 mois par an. N’oubliez pas non plus les ENR constants ou presque, avec les solutions marémotrices, les hydroliennes, les houliennes, et n’oubliez pas non plus l’hydraulique de barrage qui marche déjà fort bien….. autant de solutions qui rendent ridicule l’insistance des nucléocrate sur le caractère intermittent lui aussi ridicule puisqu’il s’agit de variabilité et pas d’intermittence qui est le « tout ou rien » présenté aussi de façon toute aussi ridicule comme aléatoire, avec une météo datant de l’âge de la hache de pierre, peut-être, mais plus aujourd’hui. Il y a beau temps que l’on sait ce que le vent attendu demain va produire, et où (façade maritime Nord, Ouest, Sud ? Et dans l’intérieure même chose). La même météo va aussi nous donner la couverture nuageuse et…. Il est temps de revenir au XXI e siècle au lieu de bétonner sur le XXe qui a bien fait son boulot, merci, au revoir.

Gautier

Plutôt que de rabâcher avec toujours le même couplet (sur tous les forums liés à l'énergie) sur les coûts comparés du nucléaire et des ENR, celles-ci, assurément, majorent grandement les factures des consommateurs (de plus de 10 milliards d'euros par an) par des taxes toujours plus importantes (CSPE et autres...). Comme le rappelle la Cour des Comptes, "le résultat "de cette transition" est climatologiquement parlant dérisoire par erreur sur la cible de l’action, visant l’électricité au lieu de viser les secteurs les plus émetteurs de gaz à effet de serre, comme le chauffage ou les transports routiers. Or, comme le système électrique français, dont le socle est constitué du nucléaire et de l’hydro-électricité, est déjà décarboné à près de 95%, il ne peut constituer une cible efficace pour l’action climatique. On peut donc lire, page 22 du rapport : «Ainsi, compte tenu de son profil énergétique peu carboné, si la France avait voulu faire de sa politique en faveur des EnR un levier de lutte contre le réchauffement climatique, elle aurait dû concentrer prioritairement ses efforts sur le secteur des EnR thermiques qui se substituent principalement à des énergies fossiles émissives de CO2. De ce fait, la place consacrée aux énergies renouvelables électriques dans la stratégie française répond à un autre objectif de politique énergétique, consistant à substituer les énergies renouvelables à l’énergie de source nucléaire.»

Serge Rochain

Ce rabâchage comme vous dites restera d'actualité tant que d'obstinés têtus s'acharneront à affirmer sans jamais prouver (on ne prouve pas l'impossible) que l'électricité nucléaire est la moins chère de toutes les sources. Maintenant je suis d'accord avec vous sur le fait que l'urgence est à s'occuper des secteurs autres que la production d'électricité qui sont très carbonés…. mais la solution consiste certainement à remplacer leurs sources d'énergie carbonée par de l'énergie électrique, et nous revoilà vers la meilleure manière de produire de l'énergie électrique afin de l'avoir le moins cher possible…. et pourquoi persister dans une voie qui se trouve être la plus cher comme déjà démonté ?
Alors pour le rabâchage…. vous êtes particulièrement bien placé Gauthier. Je sais que c'est ennuyeux et frustrant de ne pas arriver à démonter cette démonstration qui met en évidence le cout 4 fois supérieur de l'énergie nucléaire pour laquelle vous militez, mais la solution est très simple, changez de cheval avant que vous y soyez contraint l'épée dans le dos par votre facture d'électricité.

Gautier

En France, le nouveau mécanisme de soutien à la production électrique renouvelable, en vigueur depuis 2016, prend la forme d’un complément de rémunération, qui varie suivant les prix de l’électricité sur le marché de gros. Comme pour le système de tarif de rachat, il est financé par le compte d’affectation spéciale « transition énergétique », dont les recettes proviennent de la TICPE, la taxe sur les produits pétroliers. Son montant devrait atteindre 5,2 milliards d’euros cette année, dont la moitié pour l’éolien et un quart pour le solaire, selon la Commission de la régulation de l’énergie (CRE). Mais il n’est pas sûr que cela soit suffisant.

Le complément de rémunération versé aux producteurs varie suivant les prix de marché. Plus ceux-ci sont bas, plus la différence à payer est importante pour l’État. « La facture risque d’être salée, car depuis le début de la crise, les prix de l’électricité ont été divisés par deux, tombant à 20 € le mégawatt/heure, contre 40 € avant la crise », explique Clément Le Roy, consultant chez Wavestone.
Pas sûr que Rochain connaisse bien le calcul de formation des prix de l'électricité et les conséquences des prix négatifs. Son anti-nucléarisme primaire lui fait écrire n'importe quoi !

Serge Rochain

Votre fanatisme primitif pour le nucléaire vous égare dans des scénarios les plus improbables et qui même s'ils devaient se concrétiser ne seront que passager comme des accidents de parcours sur un chemin qui conduit à un cout de l'électricité qui sera à terme au moins 4 fois moindre que ce vers quoi nous aurait conduit une persistante obstination à contre courant vers les nucléaire de l'EPR.

Serge Rochain

Oui, vous ne savez pas comme tous les gogos qui renvoient sur un article qui ne dit pas COMMENT fonctionne le mécanisme mais qui ne fait que préciser les conditions de régulation pour les réacteurs QUI EN SONT CAPABLES…. ce qui veut bien dire que tous ne le sont pas, vous comprenez ça au moins ? Alors qu'est-ce qui différentie ceux qui en sont capables, c'est-à-dire ceux de génération III et III+ (une vingtaine de réacteurs sur les 58 en service au début de l'année) de ceux qui n'en sont pas, soit la grande majorité des réacteurs du parc.
Aller, j'attends vos explications…. le pilote de tranche il fait quoi pour diminuer la puissance pour passer de 1300 MW de puissance à 1000 par exemple ? Ca c'est pas écrit dans le site pourtant cela suppose qu'il existe un dispositif qui permet cette possibilité…. alors c'est quoi ce dispositif ? Dédé l'expert va nous dire ça …. tout le monde attend ?

Dualliac

A quand une leçon de M.Rochain sur la stabilité du réseau électrique européen ?

dédé29

@ Rochain
Bonjour
Tout d'abord je n’apprécie pas d’être traité de gogo .Je vous prie d'éviter ce genre de propos .

Pour contrôler de façon rapide la réaction nucléaire d'un réacteur ,on dispose ,en autres , de barres de contrôle absorbant les neutrons ,ce qui diminue la réaction .
Soit des barres "noires" fortement absorbantes qui en chutant arrêtent complètement la réaction . C 'est un interrupteur de sécurité .
Soit des barres ""grises " moins absorbantes que l'on peut positionner dans le cœur pour moduler leurs effets . C'est ainsi que l'on peut ajuster la puissance du réacteur . Pratiquement on se fixe la puissance électrique , la régulation turbine fait varier le débit vapeur ce qui fait varier la température moyenne de l'eau du réacteur qui commande alors la position des barres "grises" . C'est assez simple sur le principe ,mais il y a des phénomènes physiques qui compliquent l'affaire .
A l'origine les réacteurs américains ,Fessenheim et Bugey ,travaillant en base n'avaient pas de barres grises . Elles ont été rajoutées sur les réacteurs suivants . Dans le lien que je vous ai envoyé on voit leur efficacité pour le suivi de charge . Dire que le nucléaire n'est pas souple est une idée ancienne ,fausse aujourd'hui .

Voici quelques liens :

https://rgn.publications.sfen.org/articles/rgn/pdf/2007/03/rgn20073p13…
https://fr.wikipedia.org/wiki/Barre_de_contr%C3%B4le_(nucl%C3%A9aire)
https://www.laradioactivite.com/site/pages/lesgrappesdecontrole.ht

Serge Rochain

Donc en manœuvrant ces barres de commande vous faite monter ou descendre la température ce qui produit plus ou moins de vapeur sous pression, laquelle actionne la rotation de la turbine à une vitesse différente pour produire plus ou moins de puissance à la sortie de l'alternateur …… c'est ça ?

dédé29

Allons ne me faites pas croire que vous n'avez pas compris !

Serge Rochain

Mais il y a un problème alors, si la turbine ralentie bien sur la puissance de sortie est moindre mais le fréquence de sortie diminue …. et si on augmente la puissance de sortie en faisant tourner la turbine plus vite on augmente aussi la fréquence…. on n'est plus en 50 périodes…. comment réglez vous ce problème ?
Ne me faites pas croire que vous n'avez pas résolue ce problème….?

Rochain

Alors Dede.. Vous faites comment pour ne pas changer la fréquence ? J'attends..

Serge Rochain

Alors Monsieur Dédé29 qui se permet de toiser les sachants avec des : "Vous ignorez tout du pilotage des centrales nucléaires . ……"
Quand on vous demande de montrer votre savoir votre haute compétence devient silence radio !!!
Mon pauvre Dédé29 quand on veut faire le savant il faut en avoir les moyens et ne pas se contenter de colporter ce qui se dit sur les forums par aussi niais que vous dont aucun ne vérifie quoi que ce soit et vous partagez aussi l'ignorance. Pour discuter d'électrotechnique il faut avoir un bagage minimum qui se trouve être bien au-delà du colportage des schéma de fonctionnement de bande dessinée des revues dites de vulgarisation scientifiques comme science et vie où autre. Non Monsieur la régulation du flux électrique d'une centrale nucléaire n'a rien à voir avec celle d'autres centrales qui n'ont pas à équilibrer leur source motrice sans contraintes avec celle de l'alternateur qu'elles animes. La source motrice nucléaire a des contraintes drastiques de maintien le flux de neutron dans une fourchette étroite. Mais tous les électro-générateur doivent avoir leur inducteur pilotable dans la totalité de la fourchette, et vous ignorez jusqu'à l'existence de ce dispositif dont la compréhension nécessite de posséder de solides connaissances en électrotechnique que tous les braillards pronucléaires ignorent, car ceux qui connaissent ne braillent pas en disant que le pilotage d'un réacteur nucléaire en mode suivi n'est pas un problème. Ils en connaissent les limites dans le temps comparé à n'importe quelle autre source, et savent aussi la dangerosité de la manœuvre face aux contraintes qu'elle impose.
Vous n'êtes que de petites gens prétentieux qui se croient informés après avoir lu quelques lignes. Que les USA interdisent le pilotage automatique sur l'ensemble des réacteurs du pays ne vous interpelle pas, il ne vous vient pas à l'idée qu'il puisse y avoir une raison sérieuse, ce ne sont probablement que des nuls, mais avec l'accident de three miles islands de 1979 ils ont retenu que face à un problème accidentel les procédures automatiques optimisées ne savaient pas prendre les bonnes décisions, et que dans ce cas il fallait savoir la jouer subtile. Mais les pilotes de tranche ne sont pas des ingénieurs comprenant exactement se qui se passe et susceptible de bien réagir. Ce sont seulement de bons techniciens qui suivent à la lettre les consignes des procédures qui leur sont enseignées dans des cycles de formations "d'automates" à qui il n'est demandé que d'appliquer les consignes prévues dans la procédure.
Et un jour il se produira ce qui s'est produit ailleurs, tous n'avaient jamais eu d'accidents jusqu'à la veille du jour où ils en ont eu un.
Un suivi de charge est un moment délicat et dangereux à la merci d'un accident quelconque totalement indépendant de cette manœuvre mais qui, de banal en régime de fonctionnement de base, pourra prendre en la circonstance une importance démesurée et éventuellement fatale.
Non, le suivi de charge d'un réacteur nucléaire n'a rien à voir avec un suivi de charge de n'importe quelle autre type de centrale.
Je vous suggère d'acheter un bouquin traitant de la régulation de puissance des alternateurs synchrones, après l'avoir lu et surtout compris, vous pourrez peut-être commencer à donner votre opinion sur les forums traitant de la fourniture d'électricité au lieu de pontifier en grand ignorant.

Ajouter un commentaire

Suggestion de lecture