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Les énergies marines renouvelables, avec l'éolien en mer en figure de proue, ont fourni en 2022 plus de 7 500 emplois (équivalent temps plein) en France, liés notamment à la construction des parcs, selon un bilan de la filière publié lundi.
C'est plus de mille emplois nets en plus par rapport au bilan de l'an dernier, indique l'Observatoire des énergies marines, qui traite des données de la filière.
Globalement, l'emploi reste assez concentré géographiquement, à 60% en Normandie et Pays de la Loire. Cinq entreprises emploient la moitié du total, le reste se trouve dans des PME.
Le chiffre d'affaires global de la filière a approché l'an dernier deux milliards d'euros, à 1,95 milliard, dont un quart réalisé à l'export (par exemple par les Chantiers de l'Atlantique, qui se sont spécialisés dans la fabrication de sous-stations électriques pour les parcs).
Quelque 3,2 milliards ont été investis, à 87% par les développeurs-exploitants pour la construction des parcs et leur raccordement.
La France a vu en 2022 l'entrée en service de son premier parc éolien, Saint-Nazaire, avant Fécamp et Saint-Brieuc attendus en 2023. L'année a aussi été marquée par le démarrage en avril d'une usine d'éoliennes de Siemens Gamesa au Havre.
L'observatoire relève en 2022 "l'envol de l'éolien flottant", une activité encore pilote mais un chiffre d'affaires triplé, à 241 millions d'euros, a souligné le coordinateur du bilan, Etienne Pourcher, lors des Assises des Energies marines renouvelables.
"Avec trois parcs commerciaux pour l'éolien posé, et trois fermes pilotes pour l'éolien flottant en phase de construction, jamais la France n'avait connu une telle activité pour l'éolien en mer", constate Frédéric Moncany de Saint-Aignan, président du Cluster Maritime, association des acteurs de l'économie maritime.
Dans un "pacte avec l'Etat", la filière de l'éolien en mer s'est engagée à fournir au moins 20.000 emplois, directs et indirects, en France d'ici 2035.
Outre l'éolien, l'Observatoire recense plus de 500 emplois dans les "technologies océaniques", notamment l'hydrolien, "un moteur nouveau et puissant" pour les prochaines années, estime M. Pourcher.
