Pompili: il faudra choisir entre nucléaire et renouvelable après 2035

  • AFP
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La France devra choisir quelle direction emprunter sur le plan énergétique après 2035, entre maintien "d'une bonne part de nucléaire" et passage à 100% de renouvelable, a estimé jeudi la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili, sur France Inter.

"Nous avons pris un engagement, c'est de baisser la part du nucléaire à 50% d'ici 2035 et ensuite (il faudra faire un) choix après 2035, soit on continue d'avoir une bonne part de nucléaire, soit on baisse le nucléaire pour arriver à 100% renouvelable en 2050", a dit la ministre.

"Il faut que les citoyens aient des alternatives viables. Donc aujourd'hui, on étudie d'autres réacteurs qui pourraient être construits mais on étudie aussi la solution où on arriverait à 100% de renouvelable", a-t-elle poursuivi.

Votée en septembre 2019, la loi Énergie et Climat, qui vise la neutralité carbone à l'horizon 2050, prévoit de réduire à 50% la part du nucléaire dans la production électrique d'ici à 2035, contre 70% aujourd'hui.

Interrogée sur ses positions antinucléaires, la ministre a souligné qu'elle n'avait "pas changé d'opinion sur le sujet" et a vivement critiqué l'EPR de Flammanville (Manche) qu'elle a qualifié de "gabegie".

"On a multiplié par quatre le coût initial. Il y a beaucoup de problèmes de compétences qu'on a repérés et sur lesquels il faut travailler car le nucléaire, on en a encore pour longtemps quoi qu'il advienne".

La Cour des comptes a publié début juillet un rapport critique sur la filière EPR, qui fait notamment le constat des "dérives de coûts et de délais considérables" sur le chantier du réacteur de Flamanville, dont la mise en service n'interviendra que "mi-2023" au plus tôt.

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