ArcelorMittal demande le soutien de la France et de l'UE pour produire de l'acier « vert »

  • AFP
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ArcelorMittal n'arrivera pas "seul" à réduire drastiquement ses émissions de CO2 pour produire de l'acier "vert", et en appelle à un soutien public de la France et de l'Union européenne, a déclaré mardi le PDG de la branche Méditerranée du géant sidérurgique. Pour rappel, la fabrication d'acier utilise actuellement du charbon et est donc très émettrice de CO2.

En 2019, le groupe a fixé l'objectif de réduire ses émissions de 30% dès 2030 en Europe et d'atteindre la neutralité carbone en 2050. "Cette évolution, on ne pourra pas la faire seul, (...) on aura besoin pour y arriver du soutien des politiques publiques, que ce soit au niveau européen ou au niveau national", a expliqué Bruno Ribo, PDG d'ArcelorMittal Méditerranée lors d'une conférence de presse sur le site de Fos-sur-Mer.

Le groupe espère "à la fois des aides pour ces projets massifs" et également "un cadre réglementaire qui permette de corriger les distorsions de compétition entre ce qu'il se passe en Europe et puis les compétiteurs qui sont en dehors de l'Europe et ne font pas face aux mêmes contraintes liées à cette mise en place de la décarbonation", a-t-il ajouté. Le groupe a notamment préparé des demandes de financement au Fonds innovation de l'UE qui soutient les projets bas carbone.

ArcelorMittal estime que la fabrication d'acier en utilisant de l'hydrogène pour la réduction du minerai de fer a un grand potentiel, mais compte tenu des coûts de cette transition, le groupe travaille aussi sur des solutions pour améliorer la production traditionnelle. Ces solutions comprennent le recours à une énergie biosourcée comme la biomasse et les processus de capture, de stockage et d'utilisation du carbone (CCU, CCS), recensés sous le nom de "carbone intelligent" (Smart Carbon).

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