PPE : la filière des renouvelables dénonce un « texte d'irresponsabilité énergétique »

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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L'ensemble des filières représentées par le Syndicat des énergies renouvelables (SER) ont appelé vendredi les députés à rejeter la proposition de loi sur la programmation énergétique de la France, devenu un "texte d'irresponsabilité énergétique" après les amendements adoptés la veille, dont un moratoire sur les énergies éoliennes et photovoltaïques.

« Plusieurs dizaines de milliers d'emplois en danger »

"Le texte tel qu'il ressort de la phase d'examen à l'Assemblée nationale hier n'a plus aucun sens", a déploré Jules Nyssen, le président du SER. "Il met plusieurs dizaines de milliers d'emplois en danger et sacrifie notre avenir énergétique au-delà des dix prochaines années."

"Au nom de la sécurité énergétique de notre pays, au nom de sa compétitivité et de sa crédibilité, au nom de tous les emplois de la transition énergétique, au nom de l'avenir des générations à venir, nous appelons solennellement les députés, cette fois, à se mobiliser fortement pour rejeter ce texte incohérent qui fait honte à la France", a-t-il ajouté.

Les députés ont achevé jeudi l'examen de la proposition de loi dite Gremillet, issue du Sénat, en introduisant à l'initiative de la droite et avec le soutien de l'extrême droite un moratoire immédiat sur toute nouvelle installation éolienne et photovoltaïque. Ils doivent voter mardi en première lecture sur l'ensemble de cette proposition de loi.

Réouverture de Fessenheim

Mais pour le SER, les amendements adoptés jeudi en séance en ont fait un "texte d'irresponsabilité énergétique" en prévoyant la réouverture de la centrale de Fessenheim, fermée en 2020, le centrage du système énergétique français "autour de la seule énergie nucléaire", la suppression des objectifs de développement des biocarburants, le moratoire sur le solaire et l'éolien, l'affaiblissement des efforts d'efficacité énergétique et de rénovation des bâtiments, etc.

Le SER, qui regroupe plus de 500 adhérents, estime que le texte "menace de rayer également d'un trait de plume les 160 000 personnes qui travaillent aujourd'hui dans le secteur des énergies renouvelables en France."

Commentaires

sirius
SER -500 adhérents -un lobby .
Rochain Serge
Droite et extrême droit signent leur incompetence a diriger un pays faute de connaissances technologiques basiques, et de logique la plus élémentaire.
desbaffes
je pense qu'en matière d'incompétences, vous n'êtes pas mal non plus ! Il ne faut pas oublier que rien de ce qui s'installe en France dans les EnR photovoltaïque et éolien, n'est produit en France. Ou alors à la marge. Ce qui fait que dans la mesure où ces convertisseurs n'ont d'autre utilité que de remplir des poches déjà bien fournies, cela fera des économies à la balance commerciale. De plus, on la vu récemment en Espagne et Portugal, ces sources ne sont que des problèmes dans la gestion de la production vs consommation et dans la résilience des réseaux. Par conséquent; oui à des unités nucléaires rapidement, avec une montée en puissance de notre industrialisation dédiée et possiblement française à 100% . Ne vous déplaise, Monsieur,
Rochain Serge
Mon toit petit bonhomme des baffes, si vous disposez de quelques neurones. Au lieu de critiquer l'éolien et le solaire vous regarderez ce que fait presque chaque jour RTE pour régler et maintenir l'état du réseau à l. Abri des blackouts. SUR son site eco2mix RTE nous montre clairement que c'est avec la souplesse des renouvelable qu'il annule les effets catastrophiques d'une chute de l'exportation de plusieurs GW en quelques secondes... Une prouesse hors de porte du nucléair par manque de réactivité. Mais, bien entendu... Là vérité ne vous intéresse pas. Vous préférez colporter vos fakes et essayer de faire croire que vous savez de quoi vous parlez comme faire le diagnostic du blackout espagnol ! Pauvre type propagandiste de stupidités.
Etienne Leroy
La seule "souplesse" des renouvelables, c’est qu’on peut les débrancher en urgence quand ils foutent le bazar. Ce n’est pas une qualité, c’est un aveu d’échec technique. Et non, RTE ne "s’appuie pas sur le solaire" pour sauver le réseau — il le subit. Le nucléaire, lui, n’a pas besoin d’être coupé à chaque saut de vent ou nuage. Il produit, il stabilise, et surtout, il tient sans que tu viennes l’expliquer avec tes fantasmes de blackout espagnol que tu ne comprends même pas.
Serge Rochain
Lisez cela Desbaffes, ce sont des réalités de ce que coutent l''electricité renouvelable ....pas vos blablas sans consistance autre que vos convictions dogmatiques : https://www.info-eolien.fr/le-cout-de-production-eolien/#:~:text=Pour%20comparaison%20le%20co%C3%BBt%20du,'EPR%20d'Hinkley%20Point
Etienne Leroy
Tu balances un lien militant sur info-eolien.fr en pensant que ça remplace un raisonnement. Tu compares le coût théorique de production d’une éolienne subventionnée, prioritaire sur le réseau, non pilotable, à celui d’un EPR en construction dans un pays avec une réglementation délirante et un taux d’actualisation privé. Mais le vrai coût, c’est pas le LCOE en PowerPoint, c’est le coût pour le système, avec les backups, le réseau, les écrêtements, les importations quand le vent dort. Et là, le nucléaire écrase les renouvelables en stabilité, en longévité, et en souveraineté. Alors ton lien militant, garde-le pour les apéros entre dogmatiques verts. Nous, on parle énergie réelle. Pas marketing de lobby.
aeropelu
Il s'entête, c'est ridicule son comportement, sans compter qu'il en vient à court d'explcations aux insultes !!! Voir mes réponses déjà faite ici: https://www.connaissancedesenergies.org/afp/nucleaire-lasnr-confirme-2-indications-de-corrosion-sous-contrainte-sur-un-reacteur-250610#comment-56631 Les moyens de production intermittents sont déconnectés selon le texte du 10 ocobre 2024 à cause de l'insuffisance des réseaux en attendant leur renforcement. Cette procédure "limitations d’ENR terrestres par RTE" est faite pour officialiser cela mais aussi pour définir la procédure d'indemnisation... Sans parler du fait que les panneaux perdent du rendement avec la température (-30% à 80° température fréquamment atteinte car surface sombre...)... que les vents souvent baissent pendant le milieu de la journée...
Rochain Serge
Oui et la preuve c'est que vous le dite! Circulez nous n'avons rien à nous dire. Nous ne vivons pas sur la même planète
Rochain Serge
Et la preuve c'est que vous le dites... Circulez. Sur la mienne on apporte les preuves de ses allégations.
Lecteur101
Moratoir n´est pas abandon. Il semble que les infrastructures de gestion de la stabilité des reseaux ne suivent pas (stockage des excédents de production EnR par exemple). N'est-il pas? Le tout nucléaire n´est pas sain non plus, trés couteux (trop!) et jamais au RDV des delais et coûts prévisionnels! Aux fraits du contribuable et des générations futures!
David du Clary
Quelle entreprise est capable de payer ses gens pendant des mois et des mois sans rentrer de chiffre d'affaire ? Le moratoire de 2010 a duré 3 mois et la moitié des entreprises du secteur photovoltaïque ont fait faillite...
David du Clary
Quelle entreprise est capable de payer ses gens pendant des mois et des mois sans rentrer de chiffre d'affaire ? Le moratoire de 2010 a duré 3 mois et la moitié des entreprises du secteur photovoltaïque ont fait faillite.
David du Clary
Quelle entreprise est capable de payer ses gens pendant des mois et des mois sans rentrer de chiffre d'affaire ? Le moratoire de 2010 a duré 3 mois et la moitié des entreprises du secteur photovoltaïque ont fait faillite.
Lecteur101
Vous avez tout à fait raison. Le problème n´est pas le solaire ou l'éolien, c'est les infrastures de stockage de l'excédent de production EnR qui n'existent pas. On a plus de dix ans de retard en France dans ce domaine et notamment celui du stockage de chaleur sousterrain. Ce qui inquiète aussi c´est le pari du tout nucléaire (baisse des étiages, hausse des températures des eaux de rivière, coûts des investissements, délais de mise en oeuvre, risques, centralisation, ... c´est trop de vulnérabilités à mon humble avis). Il faut un mix de toutes ces énergies non carbonnées et stocker l'excédent via la filière géothermie. Je recommande au président du SER de travailler avec les géothermiciens qui connaissent le stockage soysterrain et de mettre en oeuvre ces solutions qui valorisent le solaire, l´éolien et le nucléaire.
Rochain Serge
En effet Lecteur 101, ni l'éolien ni le solaire ne sont le problème, ce sont même, notamment le solaire, la solution au suivi de charge que le nucléaire est incapable de fournir à la hauteur du besoin. I c'est l'activité d'exporyztion/importation Qui est à l'origine des plus importantes variations sur le réseau et il s'agit de puissances de plusieurs GW en quelques minutes. Seules les parcs éoliens et surtout solaire pour lesquels il suffit de quelques secondes pour les déconnecter ou reconnecter au réseau permet de garantir sa stabilité comme le montre RTE presque tous les jours sur son site eco2mix à la page des productions par filières qui montre également les variations de l'import/export. On note par ailleurs que les ecretahes de solaire ne dépasse pas 10% "de la puissance solaire produite. C'est à dire que la perte d'énergie est encore très loin de représenter ce que coûterai les investissements de stockage. Mais il est certain que ces pertes vont augmenter et justifier les investissements dont vous parlez. Néanmoins la situation n'est pas encore critique.
Lecteur101
Merci pour cette contribution trés pertinente sur les activités import/export d´électricité impactant le réseau. Est-ce qu'au lieu de deconnecter le solaire ou l'éolien et perdre cette production, son stockage dans le sous-sol aurait un intérêt économique? On peut stocker en moyenne 22 KW thermique par m3 de roche. Un stockage de 10MW à 500m de profondeur nécessite en gros 36 puits sur une surface foncière de 900m2 pour un Capex puits de 5.5 M€. Est-ce que ça vous parait excessif? (Ce coût reste proportionnel jusqu´à 1500m de prodondeur et permet de stocker jusqu´à 30 MW thermique). L´intérêt est de reproduire cette énergie à la demande et donc à un tarif intéressant. Idem pour l´excès d´électricité nucléaire, pour laquelle on peut stocker plus profond mais c´est plus couteux en investissement sub-surface). Nb: l´électricité est convertie en chaleur sensible ou latente selon le cas et reconvertie en électricité, avec une cetaine efficacité bien sûr (20% en sensible, 70% en latent, selon le cas et les briques technos mises en oeuvre en surface).
Serge Rochain
En principe oui, et certainement ce sera le cas dans un futur que l'on peut esperer pas trop éloigné, mais en l'état actuel ces moyes de stockage n'existent pas encore et necessitent des investissement qui sont certaineement encore supérieur aux modeste petes de l'énergie écrétée par RTE en deconnectant des parcs éoliens. Si vous regardez le dernier écrétage il y a 2 jours, le 19 juin; nous avons perdu 2,5 GW de moyenne durant 6 heures soit 15 GWh soit à 95€ le MWh 1,4 M€ ..... les pouvoirs publics doivent estimer que cela ne vaut pas le coup de construire de quoi les stocker et considérer que c'est le prix de la souplesse de l'adaptation aux vatiations de charge du réseau. Notez bien que si c'était le nucléaire qui devait diminuer sa production (en faisant abstraction du peu de réactivité du nucléaire en l'occurence) le problème serait le même, de l'électricité perdu au prix de l'électricité nucléaire au lieu de l'être au prix de l'électricité PPV. Hier et aujourd'hui par exemple les pentes de perte de puissance ont du être négociés avec nos voisins (notamment Alleamnd, Suisses et Italien) car on constate que ces pentes sont tres douce (tres étalées dans le telmps) ce qui a permis à RTE de faire réguler par variation de la puissance nucléaire, la chute d'exportation de 10 GW en 7 heures de temps, tout a fait à la porté du nucléaire mais selon une courbe de descente et de remontée de l'exportation inhabituellement étalées dans le temps. Combien à couté ce "sacrifice" du nucléaire, sur cette baisse de production qui s'étalera progressivement sur 13 ou 14 heures ?
lecteur101
2 corrections techniques à mon propos portant sur les ordres de grandeur: - On peut stocker en moyenne 22 KWh thermique par m3 de roche (en fonction des capacités calorifiques du sous-sol). - Un stockage de 10 GWh thermique à 500m de profondeur nécessite en gros 36 puits réparties sur 900 m² (soit 30 GWh thermique à 1500m de profondeur).
Rochain Serge
Encore faut il une fois stocké, être capable de restituer cette chaleur sous forme électrique au moment où l'on en a besoin avec le minimum de perte lors de cette nouvelle transformation.
Etienne Leroy
Appeler “solution au suivi de charge” une production qu’on débranche parce qu’elle déséquilibre le réseau, c’est du grand art. Le solaire ne suit rien, il impose sa courbe, et on l’écrête à perte pour limiter les dégâts. Tu oses parler de flexibilité alors que c’est une incapacité à gérer l’intermittence sans tout couper ? Sérieusement ? Le nucléaire, lui, suit la charge quand c’est anticipé, stabilise le réseau, et ne se barre pas au premier nuage. Ce que tu vends comme un atout, c’est juste une déconnexion d’urgence. Et ça, rochain, ce n’est pas de la régulation. C’est un aveu d’échec.
Lecteur101
M. Nyssen, prenez contact avec le seul Pôle de Compétence du sous-sol de France: Pôle Avenia. Il héberge les professionnels du sous-sol et l´ensemble de sa chaine de valeurs. Synergies indéniables entre EnR et sous-sol.
Marc Bourdat
Cette filiere s'enrichit uniquement grâce aux subventions comme beaucoup en France. Si une démarche n'est rentable que grace aux subventions c'est qu'elle ne répond pas à un besoin.
Rochain Serge
Mon cher Bourfat, cela tend à démontrer que le nucléaire est le plus inutile et le oins bien adapté au besoin car il est le plus subventionné des moyens de produire de l'électricité.... A moins que cette façon de juger de l'utile ou de l'inutile soit complètement idiote.
Etienne Leroy
Il est urgent de sortir des oppositions dogmatiques stériles pour construire une stratégie énergétique qui tienne la route, à long terme. La France a une chance unique : un socle nucléaire pilotable, décarboné, souverain, auquel peuvent s’ajouter intelligemment des renouvelables là où ils sont pertinents et efficaces. La priorité aujourd’hui devrait être de renforcer notre capacité à produire une électricité abondante, stable, bon marché, et techniquement maîtrisable. Cela passe par des investissements massifs dans le nouveau nucléaire, l’optimisation du parc existant, mais aussi le développement ciblé de flexibilités utiles (stockage, effacement, interconnexions) sans sacrifier la cohérence du système au profit de filières aléatoires sous perfusion permanente. L’avenir énergétique de la France ne se construira ni dans le chaos, ni dans l’idéologie — mais dans l’exigence technique, la résilience économique, et la responsabilité écologique.
Albatros
Si le moratoire sert à réfléchir à ajouter intelligemment des renouvelables là où ils sont pertinents et efficaces, il est effectivement utile pour nous faire sortir de l'anarchie et de la gabegie actuelles qui résulte de la doctrine écologiste ambiante qui consiste à gaver des profiteurs sans scrupules. Grand merci au sénateur Gremillet !
Albatros
Anarchie et gabegie résultent. La politisation du sujet n'est pas vraiment productive non plus avec une gauche qui a tendance à traiter de nazi tout opposant à la doctrine écolo-imbécile en vigueur dès qu'on évoque le climat et par conséquent l'énergie... Courage à ceux qui travaillent !

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