Repsol veut chercher « des mécanismes » pour poursuivre son activité au Venezuela

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Le groupe pétrolier espagnol Repsol a vu son bénéfice chuter lourdement au premier trimestre en raison notamment de l'impact de la volatilité des cours sur ses marges de raffinage, selon les résultats publiés mercredi par l'entreprise.

Le bénéfice net du géant énergétique a plafonné à 366 millions d'euros lors des trois premiers mois de l'année, soit près de trois fois moins que les 969 millions d'euros dégagés lors du premier trimestre 2024.

Son bénéfice ajusté, indicateur mesurant plus spécifiquement le rendement de l'entreprise et pris comme référence par les investisseurs, s'est élevé à 651 millions d'euros, soit la moitié du chiffre d'il y a un an (1,27 milliard).

Cette baisse était largement attendue par les marchés, en raison notamment de la baisse des cours provoquée par le climat d'incertitude économique liée à la hausse des droits de douane américains.

A la bourse de Madrid, le titre Repsol perdait néanmoins près de 2% à 10H20, dans un marché lui aussi en repli, de 1,27%.

"Le contexte géopolitique, la volatilité, les prix plus bas du pétrole brut et les marges de raffinage et de chimie réduites ont joué sur la performance du trimestre", a concédé dans un communiqué le groupe, qui avait annoncé début avril un recul de sa production d'or noir de 8,5% au premier trimestre, à 540.000 barils par jour en moyenne.

L'évolution des résultats de Repsol est conforme à celle de ses principaux concurrents, qui ont vu fondre leur bénéfice net ces derniers mois en raison de la baisse des cours du pétrole. 

Cette mauvaise passe pourrait par ailleurs se prolonger en raison du climat d'incertitude économique généré par la hausse chaotique des droits de douane américains, mais aussi d'une possible baisse de ses activités au Venezuela.

Les Etats-Unis ont en effet révoqué fin mars les licences des groupes pétroliers qui avaient obtenu le droit d'avoir des activités dans ce pays malgré les sanctions prises pour évincer le président Nicolas Maduro du pouvoir.

A la suite de cette annonce, le PDG de Repsol, Josu Jon Imaz, avait assuré vouloir chercher "des mécanismes", en lien avec les autorités américaines, pour poursuivre son activité au Venezuela.

Malgré cet environnement complexe, le groupe dit vouloir maintenir "son engagement envers une rémunération croissante pour les actionnaires", mais aussi ses investissements et la diversification de portefeuille d'actifs.

Repsol, qui a engagé ces dernières années un virage pour s'éloigner du modèle "tout pétrole", avait annoncé début 2024 entre 16 et 19 milliards d'euros d'investissements d'ici 2027, notamment dans les énergies vertes.

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