- Connaissance des Énergies avec AFP
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Le président finlandais Alexander Stubb a accusé jeudi la Hongrie et la Slovaquie d'"alimenter" l'invasion de l'Ukraine par leurs achats de ressources fossiles russes, lors d'une visite en Ukraine, faisant écho à des critiques similaires de Kiev.
« Le président Trump a raison »
Début septembre, Donald Trump s'était dit "très mécontent" des achats de pétrole russe par des pays de l'UE lors d'une conversation téléphonique entre le président américain et des dirigeants européens depuis Paris, selon le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky.
"Je pense que le président Trump a raison lorsqu'il dit que l'Europe doit cesser d'acheter du pétrole et du gaz russes. Deux pays sont pointés du doigt : l'un est la Hongrie et l'autre la Slovaquie", a affirmé M. Stubb lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue ukrainien. "Nous veillons à ce que le président Trump sache qui alimente la machine de guerre russe en achetant de l'énergie russe", a-t-il ajouté.
En 2022, après le déclenchement de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, l'UE a interdit la plupart des importations de pétrole en provenance de Russie.
Mais la Hongrie et la Slovaquie, tous deux membres de l'UE, bénéficient d'une exemption pour continuer leurs importations de pétrole russe via l'oléoduc Droujba, qui a été visé à plusieurs reprises par des frappes ukrainiennes ces dernières semaines.
Nouveau paquet de sanctions en vue
Vendredi, M. Zelensky avait demandé au Premier ministre slovaque Robert Fico, très critique envers l'Ukraine, d'arrêter ses achats de pétrole et de gaz russe, proposant en échange de fournir ces énergies fossiles.
Les gouvernements hongrois et slovaques sont connus pour leurs politiques conciliantes envers la Russie et leurs critiques sévères à l'encontre du chef de l'État ukrainien, à rebours de la position de l'Union européenne.
La Russie a de son côté redirigé une partie de ses ventes de pétrole et de gaz vers d'autres partenaires tels que l'Inde, la Chine et la Turquie. Elle continue de vendre d'importantes quantités de gaz naturel liquéfié (GNL) aux pays de l'UE, notamment à la France.
La France et l'Allemagne ont proposé de cibler le pétrole russe dans le prochain paquet de sanctions en préparation contre Moscou, le 19e en date.