- Connaissance des Énergies avec AFP
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La présidente de la banque centrale de Russie, Elvira Nabioullina, a reconnu jeudi être inquiète de la "volatilité" du rouble, miné par les cours du pétrole, réaffirmant que son institution pourrait relever ses taux pour éviter un dérapage de l'inflation. "La volatilité est actuellement exacerbée, cela nous inquiète", a-t-elle déclaré, citée par les agences russes lors d'un discours devant des banquiers. "Cela nous inquiète parce que pour les banques, cela représente une incertitude concernant l'évolution d'un des paramètres à la base de leurs décisions", a-t-elle ajouté.
Les hydrocarbures représentant la moitié des revenus budgétaires russes et les deux tiers de ses exportations, l'effondrement du marché pétrolier pèse lourdement sur la monnaie russe, tombée fin janvier au plus bas niveau de son histoire face au dollar. Après quelques jours d'accalmie, le rouble décrochait jeudi, le dollar dépassant le seuil des 80 roubles et l'euro les 91 roubles pour la première fois depuis fin janvier.
La dépréciation de la monnaie a poussé la banque centrale à mettre fin cet été à son cycle de baisse des taux visant à soutenir l'économie, en récession. Lors de sa réunion de fin janvier, elle a même prévenu qu'elle pourrait augmenter son taux directeur si nécessaire alors qu'il se trouve à un niveau qui plombe l'activité (11%).
"En raison du renforcement de la pression inflationniste et de la volatilité sur les marchés financiers, nous avons mis fin à l'assouplissement de notre politique monétaire et en cas de renforcement des risques inflationnistes, si le scénario négatif se réalise, nous n'excluons pas un durcissement", soit une hausse de taux, a déclaré Mme Nabioullina.
La présidente de la banque centrale de Russie a averti qu'il était "probable" que les cours du pétrole restent "assez faibles pour une longue période", soutenant l'inflation. La chute des cours du pétrole a plongé la Russie, sous le coup de sanctions occidentales à cause de la crise ukrainienne, dans une profonde récession qui a entraîné une forte baisse du pouvoir d'achat des Russes.
