Schneider Electric affiche son optimisme et relève ses objectifs pour 2021

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Schneider Electric a vu son activité croître de 11,9% au premier trimestre et a décidé de relever son objectif pour l'année, malgré les incertitudes demeurant autour de la situation sanitaire dans certains pays. Le géant français des équipements électriques et automatismes industriels a vu son chiffre d'affaires des trois premiers mois croître de 11,9%, à 6,5 milliards d'euros.

"Nous avons connu un très bon début d'année 2021 porté par une demande ininterrompue et accrue" sur toutes les activités du groupe, a commenté le PDG Jean-Pascal Tricoire dans un communiqué mardi. "Les incertitudes qui entourent le reste de l'année 2021 demeurent, dues notamment à la récente hausse des contaminations au Covid-19 dans plusieurs pays, et aux pressions potentielles sur les chaînes d'approvisionnement dans le monde. Toutefois, compte tenu des tendances de la forte demande sous-jacente observées au premier trimestre et malgré les incertitudes actuelles, nous relevons notre objectif annuel", a-t-il ajouté.

Le groupe vise une croissance organique du chiffre d'affaires comprise entre +8% et +11%, avec une croissance organique de l'Ebita ajusté (bénéfice d'exploitation ajusté, indicateur majeur retenu par le groupe) entre +14% et +20%. Schneider Electric (SE) avait plutôt bien résisté en 2020 à la tempête provoquée par la crise sanitaire, avec un recul des bénéfices mais une reprise au second semestre.

En ce début 2021, toute sa gamme de produits profite d'une forte demande, venue du marché des bâtiments, des marchés industriels (surtout les industries de cycle d'investissement court) et d'infrastructures. La construction résidentielle en particulier est moteur dans la plupart des régions. La demande de la construction non résidentielle reste bonne dans la santé, les entrepôts et la distribution, plus faible dans l'hôtellerie et les bureaux. Le groupe enregistre aussi une forte demande sur les centres de données et réseaux.

Géographiquement, l'activité a rebondi en Europe de l'ouest et en Asie-Pacifique par rapport à la même période de 2020, déjà affectée par la pandémie. Mais "on constate aussi une croissance aux États-Unis alors que la base de comparaison était forte" (le pays n'étant pas encore affecté début 2020), indique la directrice générale finances Hilary Maxson à l'AFP.

Et globalement, le chiffre d'affaires du groupe au premier trimestre 2021 croît ainsi par rapport au 1er trimestre 2020 mais aussi par rapport à 2019. Concernant les tensions attendues sur les chaînes d'approvisionnement, elles concernent notamment les plastiques et les semi-conducteurs, précise Hilary Maxson, mais l'organisation régionale du groupe devrait contribuer à les amortir.

Schneider Electric compte aussi sur les plans de relance européens et américain. La dirigeante ne s'attend cependant pas à en voir l'effet avant 2022 voire 2023. Enfin la société a avancé dans son "plan d'optimisation" avec la cession de son actif "Cable support" en Europe du Nord. Lancé en 2018, ce plan devrait s'achever d'ici la fin 2022 et représenter un total de 1,5 à 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires.

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