Ukraine : les États-Unis et l'UE disent travailler à la fourniture de « volumes additionnels de gaz naturel » pour l'Europe

  • AFP
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Les États-Unis et l'Union européenne ont affirmé vendredi dans une déclaration commune qu'ils travaillaient à la fourniture de "volumes additionnels de gaz naturel" pour l'Europe, afin de faire face à un éventuel contre-coup d'une invasion russe de l'Ukraine.

"Les États-Unis et l'UE travaillent conjointement à assurer un approvisionnement continu, suffisant et ponctuel de gaz naturel à l'UE depuis diverses sources à travers la planète pour éviter des chocs d'approvisionnement, y compris ceux qui pourraient résulter d'une nouvelle invasion russe de l'Ukraine", ont affirmé le président américain Joe Biden et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen dans cette déclaration.

"Les États-Unis sont déjà le plus grand fournisseur de gaz naturel liquéfié à l'UE. Nous collaborons avec des gouvernements et des opérateurs de marché en vue de l'approvisionnement de volumes additionnels de gaz naturel à l'Europe depuis diverses sources à travers la planète", ajoutent-ils. Ils affirment que ce travail, qui a "déjà commencé", se poursuivra lors d'une réunion entre Américains et Union européenne sur le sujet le 7 février.

Les Occidentaux accusent Moscou de préparer une potentielle offensive contre le pays voisin, et menacent de sanctions sans précédent si le président russe Vladimir Poutine passe à l'acte. Washington a notamment affirmé que le gazoduc controversé Nord Stream 2 entre la Russie et l'Allemagne, achevé mais pas encore opérationnel, ne serait pas activé en cas d'attaque.

Américains et Européens redoutent toutefois que le Kremlin, en représailles, réduise drastiquement sa fourniture d'hydrocarbures à l'Europe, vitale pour de nombreux pays. Ils avaient déjà assuré travailler à des mesures pour compenser cette éventuelle perte, mais l'engagement formel des deux présidents vient appuyer cette démarche.

Dans leur déclaration, Joe Biden et Ursula von der Leyen assurent vouloir aussi travailler "en étroite collaboration avec les États membres de l'UE" pour préparer ce plan B, et rechercher les meilleurs moyens de "stocker en sécurité" ces fournitures de gaz. "Nous partageons aussi l'objectif d'assurer la sécurité énergétique de l'Ukraine et l'intégration progressive de l'Ukraine avec les marchés du gaz et de l'électricité de l'UE", poursuivent les deux dirigeants.

Ils relèvent que les "défis actuels" liés à la menace de conflit en Europe soulignent la nécessité "d'accélérer" la transition vers "des énergies propres". "Plus largement, nous appelons les principaux pays producteurs d'énergie à se joindre à nous pour garantir que les marchés énergétiques mondiaux restent stables et bien approvisionnés", concluent Joe Biden et Ursula von der Leyen.

Commentaires

Max Maes

On pourrait arrêter de fermer par dogmatisme des centrales nucléaires .

@Vlady

Quand elles vieillissent , on leur met des rustines ? Au départ les CN de 1.000 MW ont été conçues pour durer 25 ans , vite porté à 30 ans . Ensuite , avec le temps , on s ' est autorisé à passer à 40 , puis 50 ans . Après , on reste prudent : la structure de la cuve du réacteur s ' affaiblit avec le temps , on ne joue pas avec le feu ! Le "dogmatisme" c ' est plutôt dans la tête de ceux qui n ' y connaissent rien au nucléaire !!

@Vlady

Comment sont nés Nord Stream 1 et 2 ? Poutine a eu l ' intelligence de soudoyer l ' ancien chancelier allemand Gerhard Schröder en lui proposant de s ' associer -- généreusement -- à ces projets ! Ces projets avaient pour seule utilité le contournement de l ' Ukraine comme itinéraire de passage , ils étaient donc plus politiques que techniques , la cupidité de Schröder l ' a emporté sur sa "neutralité" !! C ' est fou ces ex-dirigeants politiques qui "pantouflent" chez les multinationales à la fin de leur carrière : Blair , Barroso , ...

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