Une douzaine de stations-service du réseau Argedis (filiale de TotalEnergies) bloquées ce mardi matin

  • AFP
  • parue le

Une douzaine de stations-service du réseau Argedis, filiale de TotalEnergies, étaient bloquées mardi matin, à l'initiative de la CGT, qui réclame des augmentations de salaires tenant compte de l'inflation, a indiqué le syndicat.

"Les collègues ont voté la reconduction de la grève", faute de discussions lundi sur les salaires, a indiqué à l'AFP Djamila Mehidi, déléguée syndicale CGT d'Argedis. "On avait lundi une réunion de négociations sur l'intéressement, je pensais qu'on allait parler de la grève" qui a eu lieu vendredi, lors de laquelle quelques stations avaient déjà été bloquées, a indiqué l'élue, déplorant l'absence d'échanges sur ce sujet.

Argedis, filiale à 100% de TotalEnergies, exploite 185 stations-service sur les grands axes routiers et en zones péri-urbaines. Elle emploie quelque 3 200 salariés, "les plus mal payés de la compagnie TotalEnergies", selon la CGT.

Les stations-service du Mans, Keskastel et Ostwald (Bas-Rhin), Lançon Est et Ouest (Bouches-du-Rhône), Rouillé Pamproux (Vienne/Deux-Sèvres), La Couette (Eure-et-Loir), Le Caylar (Hérault), l'Estalot (Gironde), Ceignes Cerdon (Ain), la Couline (Yonne) et Porte Corrèze étaient bloquées, selon la CGT. "Aucune distribution de carburant, ni vente en boutique n'aura lieu sur ces relais", affirme Mme Mehidi.

Contactée par l'AFP, la direction n'avait pas réagi dans l'immédiat.

Concernant le reste du groupe et ses autres filiales en France, qui ont également fait grève vendredi pour les salaires, une réunion de la CGT devait avoir lieu mardi pour décider d'éventuelles nouvelles actions. Compte tenu du contexte inflationniste, le groupe avait indiqué jeudi qu'il envisageait "d'anticiper" au dernier trimestre 2022 la tenue des négociations annuelles obligatoires qui ont lieu habituellement en début d'année. 80% des salariés du collège employés du réseau Argedis perçoivent moins de 1 500 euros et sont éligibles à la prime d'activité, dénonce la CGT.

La grogne est d'autant plus forte dans le groupe que TotalEnergies a profité, comme les autres géants du secteur, de la flambée des cours du pétrole.

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