Une part record des Norvégiens est favorable à la prospection pétrogazière, selon une nouvelle enquête

  • Connaissance des Énergies avec AFP
  • parue le
Plateforme offshore en Norvège

Plateforme pétrolière offshore d'Heidrun en Norvège (©Elisabeth Sahl & Lizette Bertelsen/Equinor)

Les Norvégiens sont de plus en plus nombreux à être favorables à la poursuite de la prospection d'hydrocarbures dans le pays scandinave, révèle une enquête à paraître mardi, en pleine conférence sur le dérèglement climatique au Brésil (COP30).

62% favorables à continuer

Le royaume scandinave est en Europe, hors Russie, le plus gros producteur de pétrole et de gaz naturel, des sources d'énergies fossiles qui ont fait sa fortune, mais qui contribuent au réchauffement de la planète.

Selon le baromètre annuel du sentiment des Norvégiens à propos des questions climatiques, 62% des personnes interrogées se disent assez (31%) ou complètement (31%) d'accord pour savoir si la Norvège doit continuer à chercher du pétrole et du gaz au même niveau qu'aujourd'hui. Dix-sept pour cent se disent plutôt en désaccord et 14% en désaccord total.

À l'exception de 2021, le soutien des Norvégiens à la poursuite de la prospection pétrogazière a régulièrement progressé depuis 2019, quand la question a été posée pour la première fois. Il était alors de 54%.

Réalisée en juin auprès d'un peu plus de 2 000 personnes, cette enquête annuelle de l'institut Kantar sera publiée dans son intégralité mardi alors que se tient actuellement au Brésil la 30e Conférence des Nations unies sur le changement climatique.

« Fait internationalement illicite »

À 71%, les hommes sont beaucoup plus favorables à la poursuite de l'exploration d'hydrocarbures que les femmes (54%), montre aussi le baromètre. Les personnes âgées de 45 ans et celles avec un faible niveau d'éducation sont également sur-représentées, même si 57% des personnes les plus éduquées sont aussi favorables à la prospection.

Depuis 2021, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) presse le monde d'arrêter tout nouveau projet d'exploration pétrolière pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels.

Dans un avis consultatif rendu en juillet, la Cour internationale de justice (CIJ), plus haute juridiction de l'ONU, a estimé que l'octroi de permis d'exploration par un État pouvait "constituer un fait internationalement illicite attribuable à cet État".

Selon les calculs de l'ONU Environnement (PNUE), le réchauffement est attendu entre 2,3°C et 2,5°C au cours de ce siècle si les feuilles de route climatiques des pays sont intégralement mises en œuvre, soit très au-delà du niveau visé par l'accord de Paris.

Commentaires

COCHELIN
Que serait la Norvège sans dans la transition énergétique ! Heureusement que ce pays possède d'énormes ressources hydrauliques. Une petite compensation de ses travers pétro-monarchiques, et de pêches et élevages super-intensives.
COCHELIN
Correction : Que serait la Norvège sans ses ressources en gaz et pétrole ?
EtDF
Faudra condamener plus de la moitié des pays du monde à cause du pétrole, du gaz, du charbon du lithiumn, du cuivre, du ciment et jesqu'à l'uranium..du boulot pour l'AIE, la CIJ et l'ONU!!! Le problème des « méga-COP » : une conférence de 50 000 personnes peut-elle encore lutter contre le changement climatique ?

Ajouter un commentaire