- Connaissance des Énergies avec AFP
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Le géant français des tubes sans soudure Vallourec a annoncé jeudi qu'il allait "réexaminer" son projet de réorganisation de ses unités européennes, qui devait initialement être validé fin janvier, en raison d'une conjoncture de plus en dégradée.
"Compte tenu de la situation de nos marchés qui ne cessent de se durcir depuis 18 mois, avec notamment un prix du baril de pétrole sous les 30 dollars, et la très forte baisse des investissements de nos clients, nous devons revoir nos scénarios d'adaptation" et les résultats de cette analyse seront présentés "mi-février", a déclaré à l'AFP une porte-parole du groupe, confirmant une information du Figaro.
Le groupe souffre par ailleurs sur ses sites européens d'une "concurrence exacerbée venue de Chine et d'Europe de l'Est", faisant peser "un risque fort de ne pas atteindre les niveaux d'activité envisagés initialement, avec des conséquences sur la charge de nos équipements", selon une déclaration du groupe transmise à l'AFP. Le groupe a toutefois maintenu son engagement d'éviter les fermetures de sites en Europe.
Il avait annoncé début 2015 un vaste plan de restructuration prévoyant la suppression de 2 000 postes dans le monde d'ici 2017, dont 565 en France sans recourir à des licenciements secs. "Ils se rendent compte aujourd'hui que leurs calculs sont faussés, ils n'auront pas en 2016 la relance qu'ils espéraient et vont revoir leur copie, ce sera pire que prévu", a déclaré à l'AFP Philippe Burette, délégué CGT de Vallourec.
"Si le PSE est plus important, il pourrait cette fois y avoir des licenciements", s'est-il inquiété. Le groupe a prévenu les représentants du personnel qu'il prévoyait des arrêts d'outils, suscitant des inquiétudes des syndicats notamment pour les laminoirs de Saint-Saulve (Nord) et Déville-lès-Rouen (Seine-Maritime).