Xavier Piechaczyk nommé à la tête de RTE

  • AFP
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Le conseil de surveillance de RTE a décidé vendredi de nommer Xavier Piechaczyk à la présidence du directoire de l'organisme, chargé de gérer le réseau électrique à haute tension.

Cet ingénieur de formation, qui fait partie du directoire de Réseau de Transport d'Electricité (RTE) depuis 2015, succède à l'ancien député François Brottes, qui ne pouvait exercer un nouveau mandat pour cause d'âge maximal atteint.

M. Piechaczyk, qui prendra ses fonctions en septembre pour 5 ans, a été désigné après accord de la ministre de la Transition écologique, précise le communiqué de RTE.

Ingénieur en chef des ponts, des eaux et des forêts, Xavier Piechaczyk, 50 ans, fut entre 2012 et 2015 conseiller du Premier ministre Jean-Marc Ayrault puis du président François Hollande, chargé de l'énergie, des transports, du logement et de l'environnement.

Auparavant, en tant que directeur-adjoint des services de transport, il avait été en charge de questions de règlementation, sécurité et aspects sociaux des transports terrestres. Il a aussi occupé des fonctions de maître d'ouvrage d'infrastructures, aux ministères de l'Equipement ou de l'Ecologie.

"Son parcours professionnel depuis 2000 lui a donné l'occasion de travailler en étroite collaboration avec les industriels des secteurs de l'énergie, du transport ou de la construction, mais aussi avec l'Etat, les collectivités territoriales, les acteurs de la protection de l'environnement ainsi que les organisations syndicales", souligne RTE.

Parmi les chantiers qui l'attendent, RTE avait présenté fin 2019 son plan décennal pour moderniser et numériser le système électrique français, créer des interconnexions avec les pays voisins et développer les énergies renouvelables, évaluant les besoins d'investissements à 33 milliards d'euros sur 15 ans.

Dans une délibération portant sur ce plan publiée vendredi, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) se dit "favorable à une évolution du réseau de transport d'électricité qui allie investissements et recours aux flexibilités".

La CRE soutient "les grands principes" du schéma, qui vise à "optimiser les coûts liés à l'adaptation du réseau à la transition énergétique et à limiter son impact environnemental".

Selon le régulateur de l'énergie, "le recours aux flexibilités et à la politique de gestion des actifs présentés par RTE permettront de maîtriser les investissements".

Ainsi le concept de "dimensionnement optimal", qui consiste à moduler ponctuellement la production de sites pour éviter la construction de nouveaux ouvrages de réseaux, pourrait éviter 7 milliards d'euros d'investissements, souligne la CRE, qui accueille positivement la dernière feuille de route sur les flexibilités remise par RTE.

Parmi les outils dits de flexibilité, peuvent figurer, outre le recours ponctuel aux limitations de production, le pilotage de la consommation, les connexions avec les pays voisins, ou encore le stockage.

RTE s'est félicitée vendredi de l'avis du régulateur.

"Cette délibération est majeure", a estimé François Brottes, car "elle valide la trajectoire qui sera suivie pour les quinze prochaines années et qui permettra la transition énergétique".

Ainsi le réseau, dont la moyenne d'âge atteint aujourd'hui 50 ans, accélérera sa rénovation, souligne RTE.

Dans un premier temps il sera adapté, au niveau local, en raccordant les nouvelles installations et en optimisant les lignes existantes via l'utilisation d'automates et les technologies numériques. Puis il sera consolidé sur trois axes Nord-Sud (façade Atlantique, Centre-Massif central, Rhône-Bourgogne) et un axe Ouest-Est (Manche-Normandie-Paris), décrit le schéma.

La numérisation sera renforcée pour augmenter la flexibilité, les capacités d'échange avec les pays voisins seront doublées sur 15 ans, et un réseau électrique en mer sera déployé pour raccorder l'éolien qui doit commencer à s'installer au large des côtes françaises.

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