Conséquences économiques et politiques de la chute de la production pétrolière en Afrique subsaharienne à l’horizon 2030

  • Source : Ifri

Dans le contexte de pandémie du Covid-19, la consommation mondiale de pétrole a chuté de près de 9% en 2020, affectant fortement les pays producteurs, notamment en Afrique subsaharienne. Dans le golfe de Guinée, 2020 n’est toutefois « qu’une étape supplémentaire d’une dégradation commencée lors de la dernière crise du baril de 2014-2016. Les défis y sont triples : chute des prix, chute de la production et insuffisante diversification économique et fiscale », explique Benjamin Augé(1).

Dans l'étude ci-après publiée le 11 juin par le Centre Énergie & Climat de l’Ifri, ce chercheur décrit les situations des pays pétroliers subsahariens (production, PIB, taux de pauvreté, etc.) et le retard pris par les producteurs du golfe du Guinée en matière de diversification économique (qui doivent également « réformer leur secteur des hydrocarbures pour tenter de retenir ou d’attirer le cas échéant des sociétés capables de consentir à de lourds investissements »).

« Le contexte actuel se complique d’autant plus que le volume des investissements pétroliers dans le monde pourrait baisser du fait des contraintes de la finance verte et des nouvelles stratégies des majors pétrolières. La zone historique de production du golfe de Guinée en Afrique va connaître un départ graduel des majors occidentales qui seront remplacées par des sociétés de plus petite dimension aux coûts de structure plus réduits », indique Benjamin Augé.

Lire l'étude :
Impact de la chute de la production pétrolière en Afrique subsaharienne
Sources / Notes
  1. Docteur en géographie, Benjamin Augé est chercheur associé aux centres Énergie et Afrique subsaharienne de l’Ifri. Il est également entre autres rédacteur en chef de la lettre d’information Africa Energy Intelligence.

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