La filière hydroélectrique estime pouvoir produire « jusqu'à 20% » d'électricité en plus

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Barrage hydroélectrique de Lanau

Vue aérienne du barrage de Lanau, sur la Truyère. (©EDF-Maxime Authier)

« Si l’ensemble des leviers de développement étaient activés, l’hydroélectricité pourrait produire jusqu’à + 20% », a indiqué France Hydro Électricité(1) ce 22 mars lors d'une conférence de presse.

Rappels sur l'hydroélectricité en France

Le parc hydroélectrique français, d'une puissance cumulée de 25,7 GW, est constitué de près de 2 600 installations de tailles et de puissances très diverses.

Il s'agit de la principale source renouvelable d'électricité dans le pays (et au niveau mondial) : en 2022, la production électrique en France métropolitaine a reposé à 11,1% sur l'hydroélectricité, ce qui en fait toujours la deuxième source d'électricité dans l'hexagone après le nucléaire (62,7% en 2022) et devant le gaz (9,9%) et l'éolien (8,5%).

Mix électrique de la France en 2022

« En moyenne, la France couvre 12% de sa consommation d’électricité par de l’hydroélectricité et jusqu’à plus de 25 % lors des pics de consommation (matin/soir) », estime France Hydro Électricité.

Les STEP (stations de transfert d’énergie par pompage) constituent un moyen de stockage de l'électricité à grande échelle et contribuent en particulier à maintenir l’équilibre entre production et consommation sur le réseau électrique, tout en limitant les coûts de production lors des pics de consommation (leur puissance cumulée en France s'élève à 4,6 GW pour une production annuelle de près de 4 TWh).

Quel potentiel ?

L’hydroélectricité « produit en moyenne chaque année 60 TWh d’électricité renouvelable bas carbone. Elle pourrait produire jusqu’à 12 TWh supplémentaires (+ 20 % de production) si les moyens étaient mis en œuvre pour développer les capacités de production », estime France Hydro Électricité.

Ces nouvelles capacités peuvent provenir de « différentes solutions : à court terme, les installations existantes peuvent être optimisées afin de mieux utiliser le potentiel des turbines installées ; à plus long terme, la création de nouvelles installations et l’équipement hydroélectrique d’ouvrages existants (seuils, anciens sites ayant utilisé la force de l’eau…) », juge le syndicat de la filière.

France Hydro Électricité souligne par ailleurs que « 9 Français sur 10 ont une bonne image (de l'hydroélectricité) et sont favorables à son développement » selon un sondage réalisé fin 2021(2), ce qui en ferait « l’énergie préférée des Français ».

Pour rappel, la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) de métropole continentale sur la période 2019-2028 fixe pour objectif « d'augmenter le parc (hydroélectrique) de l’ordre de 200 MW d'ici 2023 et de 900 à 1 200 MW d'ici 2028, qui devrait permettre une production supplémentaire de l’ordre de 3 à 4 TWh dont environ 60% par l'optimisation d'aménagements existants »(3).

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