
L'Agence de la Transition écologique (Ademe) a réalisé en septembre 2022 une étude sur « les impacts environnementaux des fêtes de fin d’année », dont les résultats continuent d'être mis en avant à chaque fin d'année. En voici quelques enseignements.
Environ 1% des émissions annuelles d'un « Français moyen »
Les fêtes de fin d’année sont chaque année « à l’origine d’environ 6 294 kilotonnes d’émissions d’équivalent CO2 », selon l'Ademe. L'Agence précise que cela correspond à « 215 kilogrammes d’équivalent CO2 par ménage et 94 kilogrammes par personne en moyenne », soit « environ 1% des émissions annuelles d’un Français moyen ».
La quasi-totalité de ces émissions provient de trois postes (par ordre d'importance) : les cadeaux, les déplacements et l'alimentation. Les cadeaux (57% de l'impact carbone durant les fêtes) sont en particulier « à l’origine de 3 575 kilotonnes de CO2 équivalent à l’échelle de la population française, soit 122 kg par ménage et 53 kg par personne en moyenne », précise l'Ademe.

Des actions pour réduire son impact
Dans son étude de 2022, l'Ademe intègre un classement des actions de réduction en fonction des émissions de gaz à effet de serre (GES) évitées. L'Agence souligne notamment que cuisiner un repas de Noël végétarien permet en moyenne d'éviter l'émission de 35 kg d'équivalent CO2 par rapport à un repas « traditionnel ».
Organiser un « Noël canadien » (lors duquel les membres d'un groupe tirent au hasard 1 autre personne du groupe pour lui offrir 1 seul cadeau) permettrait par ailleurs d'éviter de l'ordre de 34 kg d'émissions d'équivalent CO2. Et offrir un jouet d'occasion au lieu d'un jouet neuf permet également de réduire en moyenne son bilan carbone de 5 kg d'équivalent CO2 selon l'Ademe (et jusqu'à - 49 kg CO2e en offrant un smartphone reconditionné plutôt que neuf).
L'agence pointe également la surabondance à l'occasion de Noël, avançant notamment deux données : une propension extrêmement répandue (83%) à cuisiner en quantité excessive et au moins 12 millions de cadeaux jugés « inutiles » chaque année.
Les impacts peu pris en compte par les Français
Selon l'Ademe, moins d'un Français sur cinq a véritablement en tête le sujet environnemental au moment des fêtes de fin d'année : 17% de personnes ayant répondu à l'enquête de l'agence pensent « chaque année ou presque » aux impacts environnementaux, tandis que 44% n'y pensent jamais (le sujet « a déjà traversé l'esprit » de 39% des personnes interrogées). Précisons que cette donnée date elle aussi de fin 2022 et est susceptible d'avoir évolué, avec la hausse de l'éco-anxiété.
Si la plupart des personnes ne prenant pas en compte l'impact environnemental des fêtes le font car ils n'y pensent tout simplement pas, 24% indiquent comme raison principale que les fêtes constituent un « moment pour se relâcher, durant lesquelles vous faites une entorse à vos principes habituels de prise en compte des enjeux environnementaux ».
Connaissance des Énergies vous souhaite à toutes et à tous un Joyeux Noël.