ABB se désengage des onduleurs solaires en les vendant au groupe italien Fimer

  • AFP
  • parue le

Le groupe d'ingénierie helvético-suédois ABB, en pleine transformation, se désengage de ses activités d'onduleurs solaires en les cédant à l'italien Fimer, a-t-il annoncé mardi.

La transaction va se traduire par une charge après impôts dans ses comptes du deuxième trimestre d'environ 430 millions de dollars (383 millions d'euros), a-t-il indiqué dans un communiqué. Les trois quarts de cette somme sont liés aux versements qu'effectuera ABB pour compenser Fimer qui va reprendre cette activité mais aussi son passif, a-t-il précisé.

S'y ajouteront 40 millions de frais supplémentaires sur la seconde moitié de l'année en raison des frais de cession. Rattachées à son unité de produits d'électrification, ces activités d'onduleurs solaires ont généré l'an passé environ 290 millions de dollars de chiffre d'affaires. Ses sites de production et de recherche et développement, en Italie, Inde et Finlande, emploient 800 personnes.

Cette vente va permettre à ABB de se concentrer sur d'autres marchés en croissance, a expliqué le groupe dont le siège social se trouve à Zurich. Après la clôture de la transaction, la marge brute d'exploitation de ses activités d'électrification devrait augmenter d'un peu plus de 50 points de base, a-t-il quantifié, lui permettant d'avancer vers ses objectifs financiers.

La transaction devrait être finalisée durant le premier trimestre 2020 sous réserve de certaines conditions, dont la consultation des représentants du personnel.

À 10h20 GMT, l'action perdait 2,39% à 18,60 francs suisses dans un marché en baisse, l'indice SMI, qui regroupe les 20 valeurs phares de la Bourse suisse, cédant 0,64%.

Pascal Furger, analyste chez Vontobel, a relativisé le coût de l'opération pour ABB. Si l'impact initial de 430 millions peut "sembler important", l'amélioration de la rentabilité qui en découle en fait "une transaction intéressante", a-t-il réagi dans une note. Les onduleurs solaires pesaient depuis plusieurs années sur la rentabilité des produits d'électrification, a pour sa part rappelé Richard Frei, analyste à la Banque cantonale de Zurich, ce qui a fini par amener ABB à "tirer un trait" sur cette activité.

ABB s'était renforcé dans l'énergie solaire jusqu'en 2013 avec le rachat du groupe californien Power One. L'année suivante, le groupe s'était toutefois résolu à lancer une grande réorganisation d'une de ses divisions alors que les incertitudes sur le financement des investissements dans l'énergie avaient poussé plusieurs de ses grands clients à retarder leur projets, pesant sur ses commandes dans les énergies solaires et éoliennes.

Ajouter un commentaire