- Connaissance des Énergies avec AFP
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La diplomatie russe a encouragé mardi un retour coordonné des États-Unis et de l'Iran vers l'accord nucléaire de 2015, les deux camps refusant toujours de faire le premier pas décisif pour sauver ce texte.
"Si nous nous basons uniquement sur la question de savoir qui respectera en premier ses obligations à nouveau, cette négociation peut se poursuivre éternellement", a déclaré Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères. "Nous considérons comme parfaitement envisageable de mettre en place des étapes synchronisées et simultanées que devront prendre les Iraniens et les Américains", a-t-il précisé, s'exprimant lors d'une visite officielle aux Émirats arabes unis.
L'ex-président américain Donald Trump a retiré en 2018 les États-Unis de l'accord international de 2015 censé empêcher l'Iran de se doter de la bombe atomique, qu'il jugeait insuffisant, et a rétabli toutes les sanctions. En représailles, Téhéran a commencé à s'affranchir des restrictions à son programme nucléaire.
Le nouveau président américain, Joe Biden, s'est dit prêt à revenir à l'accord "si" l'Iran revient de son côté dans les clous de ses engagements. Soucieux de ne pas apparaître trop faible, chaque partie juge toutefois qu'il revient à l'autre de faire la première grande avancée.
La semaine dernière, les États-Unis ont dit être toujours "prêts à rencontrer l'Iran" pour sauver l'accord sur le nucléaire, malgré le refus de Téhéran qui considère que le moment n'est pas encore "approprié".
