Accord sur le nucléaire iranien : reprise mardi des pourparlers à Vienne

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Les négociations pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien, qui se trouvent dans la dernière ligne droite selon les différents protagonistes, vont reprendre mardi à Vienne.

"Après des consultations dans les capitales avec leurs gouvernements respectifs, les participants vont continuer les discussions", selon un bref communiqué de l'Union européenne, chargée de coordonner le processus. Ils s'étaient quittés fin janvier, appelant à des "décisions politiques" après les "progrès" réalisés au cours du mois.

Les pourparlers, qui ont débuté au printemps 2021, se déroulent entre les Iraniens et les parties restantes à l'accord (Allemagne, Chine, France, Royaume-Uni et Russie), avec la participation indirecte des Américains.

Les Etats-Unis se sont retirés en 2018, sous la présidence de Donald Trump qui le jugeait insuffisant, de ce texte conclu trois ans plus tôt pour empêcher l'Iran de se doter de la bombe atomique. Ils ont rétabli dans la foulée leurs sanctions économiques et la République islamique s'est en riposte affranchie des restrictions-clés à son programme nucléaire.

Les négociations visent à mettre en œuvre un "retour mutuel" de Washington et Téhéran dans l'accord.

Entente ou escalade

Les États-Unis ont prévenu la semaine dernière qu'il ne restait plus que "très peu de semaines", disant de nouveau souhaiter des négociations "directes" pour parvenir à un compromis dans cette "dernière ligne droite". "Nous saurons rapidement", à la reprise des pourparlers dans la capitale autrichienne, si une entente est possible ou si c'est le début d'une "réalité d'escalade des tensions et de crise", avait alors souligné un haut responsable américain.

Dans le même sens, le chancelier allemand Olaf Scholz a jugé "le moment décisif", dans une interview au quotidien américain Washington Post mise en ligne lundi. "Nous avons adressé un message clair" à l'Iran : "c'est l'heure des décisions, pas de faire traîner le processus", a-t-il dit. "Nous espérons qu'ils saisiront cette chance".

De son côté, Téhéran a renvoyé la balle aux Américains. "Il est naturel que la République islamique d'Iran s'attende à ce que les décisions nécessaires soient prises de l'autre côté, en particulier à Washington", a déclaré lundi le porte-parole du ministère des Affaires Étrangères. "Nous espérons que la délégation américaine reviendra à Vienne avec des instructions claires sur la manière de remplir ses obligations sur la levée des sanctions", a précisé Saïd Khatibazadeh, dans l'attente d'"engagements concrets".

Vendredi, Washington avait fait un geste en annonçant le rétablissement des dérogations-clés protégeant de la menace des sanctions américaines les pays et entreprises étrangères impliqués dans des projets nucléaires non militaires. Cette décision doit permettre de "faciliter" des "discussions techniques" qui sont "nécessaires dans les dernières semaines des pourparlers", selon Washington, mais il "ne s'agit pas d'une concession à l'Iran". Si les Américains souhaitent montrer leur "bonne volonté", cela reste "insuffisant", a réagi le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir-Abdollahian.

Commentaires

@Vlady
Les Iraniens jouent un jeu dangereux , traîner les pieds ne va pas arranger les choses !! On n' en serait pas là si un idiot de président n ' avait pas pris une décision funeste , merci qui ?? Merci Donald !! Mais concrètement , l ' Iran a-t-il vraiment besoin du nucléaire pour produire de l ' électricité ? Ce vaste pays jouit d ' un ensoleillement très généreux , alors ??

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