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Le maire de Nice, Christian Estrosi, a estimé jeudi que "subventionner les pêcheurs", notamment par des aides au gazole, revenait à "protéger" la place de la France sur les marchés à l'exportation, en inaugurant les Assises de la pêche.
"Subventionner les pêcheurs, les aider, c'est nous protéger, (...) c'est nous aider sur les exportations", a dit vice-président de la Région Provence Alpes-Côte d'Azur.
"Sur le plan stratégique, soutenir la filière pêche est un atout et un avantage pour notre pays dont je considère que nous ne tirons pas suffisamment profit", a-t-il ajouté, suscitant les applaudissements des pêcheurs et élus locaux présents dans l'amphithéâtre du palais du Centre universitaire méditerranéen.
Ces assises annuelles se sont ouvertes jeudi matin dans une atmosphère tendue, les pêcheurs dénonçant, avec la fin des aides au gazole, le "désengagement" de l'Etat d'un secteur "au bord du gouffre".
Le secrétaire d'Etat à la Mer, Hervé Berville, a confirmé samedi que les aides à la trésorerie de 20 centimes (hors taxe) par litre de gazole s'arrêteraient le 15 octobre. Ces mesures, reconduites plusieurs fois, avaient été mises en place en mars 2022 pour aider les pêcheurs face à la flambée du gazole après l'invasion russe de l'Ukraine.
Les principales organisations représentant les pêcheurs et l'interprofession ont dénoncé une décision qui va "tuer la pêche française", déjà durement éprouvée par la crise sanitaire, le Brexit et le retour de l'inflation.
M. Berville est attendu vendredi matin à Nice, où il interviendra devant les assises où se tiennent pendant deux jours diverses tables rondes sur les défis de la filière, comme la "cohabitation" des pêcheurs avec les espèces protégées, la "décarbonation de la flotte" ou la formation.