Air France-KLM investit dans une première raffinerie de carburant d'aviation durable

  • AFP
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Air-France KLM a annoncé vendredi investir dans la première usine de carburant d'aviation durable (SAF) de l'américain DG Fuels, une première pour le groupe à la recherche d'un approvisionnement suffisant en SAF pour lui permettre de réduire son empreinte carbone.

Alors que les SAF constituent le principal moyen pour les compagnies aériennes de réduire leurs émissions et atteindre la neutralité promise en 2050, la production de SAF est trop limitée.

Le groupe franco-néerlandais investit 4,7 millions de dollars dans la future usine de DG Fuels, située en Louisiane (sud des Etats-Unis). "Cet investissement confirme l'ambition du Groupe de participer au financement d'études de projets permettant le développement de capacités de production de SAF, afin d'établir progressivement un réseau d'approvisionnement diversifié, capable de répondre aux besoins au niveau mondial", affirme Air France-KLM dans un communiqué.

Le groupe a par ailleurs annoncé une nouvelle option pour acheter jusqu'à 75.000 tonnes de SAF par an à DG Fuels, "avec des livraisons prévues dès 2029". En octobre 2022, il avait déjà annoncé un contrat d'approvisionnement auprès de DG Fuels couvrant 600 000 tonnes de SAF, avec des livraisons prévues entre 2027 et 2036. Comme de plus en plus de compagnies aériennes dans le monde, Air France-KLM cherche à sécuriser ses approvisionnements de long terme en carburants durables dans un contexte d'offre qui monte lentement en puissance.

Le groupe a ainsi conclu un accord avec le finlandais Neste, premier producteur mondial de SAF, pour la fourniture d'un million de tonnes de carburant durable entre 2023 et 2030, et un autre protocole sur 10 ans pour acquérir 800.000 tonnes de carburant d'aviation durable avec TotalEnergies.

Air France-KLM était en 2022 "le premier utilisateur mondial de SAF, avec un volume représentant 17% de la production mondiale" alros qu'il ne représentait alors que 3% de la consommation de kérosène d'aviation, rappelle-t-il.

L'Union européenne impose aux compagnies aériennes des obligations graduelles d'incorporation de SAF dans le kérosène d'aviation (2% en 2025, 6% en 2030, au moins 70% en 2050). Air France-KLM prévoit elle "l'intégration d'un minimum de 10% de SAF d'ici 2030".

Les SAF permettent de réduire jusqu'à 80% les émissions de CO2 sur l'ensemble du cycle d'utilisation par rapport au kérosène d'aviation conventionnel, selon l'Association du transport aérien international (Iata).

Commentaires

Chantal Bourry

"Les SAF constituent le principal moyen pour les compagnies aériennes de réduire leurs émissions"
Et la diminution du nombre de vols ? Cette solution déplaît aux compagnies aériennes, mais elle est appropriée pour la réduction des GES et bénéfique pour l'humanité.

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